Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 septembre 2023 7 03 /09 /septembre /2023 05:00

 

 

 

 

 

 

Les Bruines de Lanester
Mary Lester, tome 1

Jean FAILLER

Editions du Palémon - 1998
175 pages

 

 

 

 

  

 

La découverte d'un clochard noyé dans le Scorff entre Lanester et Lorient, quoi de plus banal ? La disparition d'un directeur de société, ça arrive tous les jours ! Des loubards qui volent une voiture, cambriolent une maison... Routine que tout cela pour l'inspecteur Amédéo.

La vie s'écoule, simple et tranquille au commissariat de Lorient. Ou plutôt s'écoulerait, si une jeune femme, inspecteur stagiaire, ne s'avisait de vouloir contre toute logique, relier ces faits pour en tirer des conclusions pour le moins surprenantes.

Mary Lester parviendra-t-elle, dans cet univers d'hommes, à mener son enquête jusqu'au bout ?

 

 

Jeudi dernier, je suis allée chez France Loisirs acheter un Mary HIGGINS CLARK pour Maman et j'en ai profité pour compléter ma collection de Mary Lester (enfin, essayé : il leur manquait le tome 1 de La Mystérieuse affaire Bonnardieu et, du coup, je n'ai pris que Les Mécomptes de Fortin). Devant l'étendue de cette collection et, surtout, le nombre de tomes non lus (!) je me suis dit que je devrais m'y attaquer sérieusement plutôt que d'en lire un de temps en temps en fonction des sessions du Challenge Bookineurs en Couleurs. Et, tant qu'à faire, tout reprendre dans l'ordre chronologique même si, dans ce genre de série, cela n'a finalement guère d'importance. J'ai d'ailleurs pensé créer une lecture commune pour la série sur Livraddict mais, espérant tenir le rythme d'un tome par semaine, cela me semblait particulièrement ambitieux dans ce cadre... Cela dit, si certains sont prêts à m'accompagner dans cette aventure, faites-moi signe que l'on s'organise ensemble !

Dimanche, j'ai donc sorti Les Bruines de Lanester de ma bibliothèque. Enfin, j'ai plutôt demandé à mes parents de me mettre de côté les différents tomes laissés chez eux la prochaine fois que l'on se voyait et ai donc sorti le premier tome du sac ;)

 

J'avais déjà lu ce premier tome il y a très longtemps mais je ne me souvenais plus du tout de l'histoire en l'ouvrant. Honnêtement, ce sont davantage les personnages du commissariat qui m'ont perturbée : je ne me rappelais pas du tout que Mary avait eu d'autres collègues avant Fortin ! Si c'est un peu déboussolant, je me suis aussi dit que c'était gage de bonnes surprises pour la suite si l'on avait l'occasion de repasser du temps avec eux ou de découvrir de nouveaux collègues : après tout, on ne fait jamais toute sa carrière avec exactement les mêmes personnes.

L'ambiance peut être un peu déstabilisante, tant les détails nous rappelle qu'elle a été écrite dans les années 90. Personnellement, j'aime bien ce côté rétro qui donne un aspect assez intemporel à cette histoire mais j'ai conscience que cela pourrait gêner quelques lecteurs. Je trouve également intéressant le cadre que donne Jean FAILLER à la misogynie dans ces métiers plutôt masculins. Si cela ne serait plus toléré aujourd'hui (ou beaucoup plus difficilement), c'était la réalité de l'époque pour de nombreuses professions (et il reste encore du boulot). Rien que l'idée que cela puisse nous gêner aujourd'hui nous montre que la société a progressé ce qui, en soit, est positif. Et, pour le coup, l'on sent que le regard de l'auteur est plutôt moderne sur cette question malgré l'époque (je l'écris en espérant ne froisser personne) et son âge (le Monsieur ayant plus de 80 ans en 2023).

L'intrigue m'a bien plu. Elle est vraiment rondement menée en moins de 200 pages. Les indices sont disséminés au cours des différentes enquêtes, nous laissant peu à peu apercevoir la réalité des choses. Peut-être est-ce dû à ma relecture (même si je ne m'en souvenais pas) ou au fait que je connaisse bien l'univers de la série mais j'ai assez rapidement deviné l'identité du coupable. Si je n'avais pas relevé tous les indices qui ont mis la puce à l'oreille de Mary, je n'en étais pas si loin ! D'autant plus que le final nous laisse encore quelques surprises.

 

J'ai apprécié retrouver Mary à ses débuts. S'il est évident qu'elle ne manque pas de caractère et ne se laisse pas marcher sur les pieds, j'ai aimé les moments où on la sent à deux doigts de craquer face aux difficultés auxquelles elle est confrontée dans le commissariat. Je trouve les personnages ayant des faiblesses intéressants : cela rend Mary plus humaine d'autant plus que l'on ne connait pas grand chose d'elle dans ce premier tome.

Pour le coup, je n'ai pas trouvé les autres personnages très sympathiques, notamment ses collègues. Seul Le Moal sort du lot par son écoute ainsi que Fabien Lebret (le patron) malgré son côté paternaliste. Amédéo  - l'OPJ -  est particulièrement antipathique avec ses réflexions moqueuses et misogynes même s'il gagne étonnement à être connu.

 

J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Jean FAILLER. J'aime bien son côté direct et précis qui colle parfaitement à l'ambiance policière du livre.  Le rythme est soutenu sans pour autant que le lecteur et l'histoire en pâtissent. L'on sent qu'il maîtrise totalement l'intrigue tant certains indices sont subtilement donnés au cours de l'histoire. J'apprécie également le côté un peu daté de ce livre policier qui lui donne un cachet particulier.

Par contre, dans mon édition, j'ai l'impression qu'il y a quelques coquilles dont notamment des fautes de frappes et une inversion dans le nom des personnages. Rien de bien méchant mais de quoi nous faire relire plusieurs fois la même phrase...

Un roman policier agréable malgré son côté un peu désuet.

 

 

[les +] Une intrigue prenante, un décor concret, une écriture dynamique.

[les -] Un roman policier qui n'est plus de première jeunesse ce qui pourra dérouter par la mentalité qu'on y retrouve.

 

Du même auteur : 

Mary Lester  tome 3 : La mort au bord de l'étang  tome 4 : Marée blanche  tome 7 : L'homme aux doigts bleus  tome 11 : Mort d'une rombière  tome 13 : Roulette russe pour Mary Lester  tome 15 : Les gens de la rivière  tome 28 : Bouboule est mort

Repost0
20 mai 2023 6 20 /05 /mai /2023 05:00

 

 

  

 

 

Te Résister
Annabelle BACH

Harlequin - 2020
Ebook (Epub) - 138 pages

 
 

 

 

 

 

Elle déteste l'adorer. Il adore la détester.

Du jour au lendemain, Elina a tout quitté pour s'installer à la campagne. La raison ? Son père, le seul homme qui ait jamais compté pour elle, lui a proposé de travailler à ses côtés sur le domaine agricole familial. Et, si elle ne connaît pas grand-chose au métier d'agricultrice, qu'à cela ne tienne ! Elle a bien l'intention de lui venir en aide et de montrer à ses collègues de sexe masculin de quoi elle est capable. À commencer par Bertrand, le nouveau bras droit de son père, cet homme sombre et autoritaire qui la rabaisse dès qu'il en a l'occasion. Derrière cette façade, quelque chose chez cet homme l'intrigue. Son regard laisse paraître une faille, un rien imperceptible qui transforme peu à peu la haine qu'elle lui porte en attirance...

 

 

J'avais déjà lu ce roman il y a quelques années à sa sortie mais - vous connaissez le refrain - ayant la tête sous l'eau à ce moment-là, je n'avais pas trouvé le temps de le chroniquer. C'est maintenant chose faite, grâce à la session multicolore du Challenge Bookineurs en Couleurs !

Je ne sais pas vous mais, bien que cette couverture soit très jolie, je ne trouve pas qu'elle colle particulièrement au roman. J'aurais imaginé des tons plus chauds, dans les ocres ou les marrons, voit du vert pour coller à cette ambiance très terre à terre et en plein air. Là, je trouve qu'elle a un esprit plus sexy et festif qu'on ne retrouve pas dans cette histoire.

 

Je gardais un bon souvenir de Te Résister et me rappelait assez bien des grandes lignes. Étonnamment, cette histoire est assez simple mais à tout de même une saveur particulière. Sans être banale, elle est crédible et fait échos aux aventures d'amies d'amies que l'on a pu ragoter autour d'un verre (ou d'une tasse ! #latrentainetmtc).

J'ai trouvé intéressant le contexte autour du changement de direction de la carrière professionnelle d'Elina. Pour le coup, ayant une profession assez similaire à la sienne et travaillant également dans l'industrie agroalimentaire, j'ai trouvé assez facile de me mettre dans la peau du personnage, tant par rapport à ce qu'on lui demande qu'à la possibilité d'une fermeture de site. Mon entreprise venant de vivre un rachat, si nos emplois n'ont pas été menacés, on se demande toujours si l'on n'est pas sur un siège éjectable et ce plus d'un an après. J'ai trouvé intéressant que ce malheur soit l'heureuse occasion pour elle de faire un point sur sa vie ainsi que ses envies et de se diriger vers une autre profession. Si elle a tout à apprendre, elle n'en est pas moins motivée ce qui est assez stimulant quand on est dans ce milieu où les nouveaux arrivants sont quasi tous blasés (#droitauchomage). D'ailleurs, j'ai apprécié en apprendre davantage sur les métiers du vignoble : si ce n'est probablement pas ma voie, j'ai apprécié en découvrir la richesse des activités et leur absence de routine. Certes, ce sont des métiers que l'on retrouve régulièrement dans les romances mais j'ai aimé l'angle terre-à-terre par lequel Annabelle BACH l'aborde.

Pour le coup, j'ai été moins sensible à la (non)romance entre Alina et Bertrand. Je n'ai clairement pas été sensible à leur rapport de force, d'autant plus que celui-ci s'accompagne d'un lien hiérarchique. Si cela permet de mettre en évidence leur attirance qu'ils refusent de s'avouer, je ne les ai pas vraiment trouvés mignons. Leur rapprochement m'a fait un peu l'effet d'un cheveu sur la soupe, surtout avec le silence qui survient après et la rapidité avec laquelle est abordée les mois suivants où, pourtant, leur attachement l'un à l'autre se confirme et se voit de plus en plus. Du coup, si j'ai trouvé la conclusion plutôt sympathique, j'ai été un peu frustrée pendant ma lecture.

Personnellement, j'ai apprécié l'allusion discrète - bien que non nominative - aux violences gynécologiques. C'était la première fois que je voyais ça dans une romance et je trouve ça bien : c'est tabou et souvent vécu comme quelque chose d'assez honteux. Dans le cas d'Elina, cela me semble d'autant plus significatif que mes copines enceintes m'ont toutes dit ne pas avoir eu d'échographie par voie basse dans le cadre du suivi de leur grossesse. Cet examen qui l'a fait souffrir ne serait donc pas utile... Pour avoir subit le même dans le cadre d'une recherche d'endométriose, je comprends la douleur ressentie et ce désarrois face à un soignant qui se contrefiche de faire mal (la blague dans le cas de l'endométriose --'). C'est dommage quand la vocation déshumanise...

 

J'ai apprécié le personnage d'Elina et notamment le fait qu'elle soit plus âgée que beaucoup d'héroïne de romance. Ce n'est pas parce que l'on approche des 35 ans que l'on est forcément en couple ou que l'on va finir vieille fille ! Du coup, j'ai trouvé ça bien d'avoir une héroïne un peu plus âgée que moi qui offre donc un parcours de vie différent. J'ai aimé son endurance et sa persévérance : elle sait ce qu'elle veut et met tout en place pour y arriver. Bien qu'elle soit solitaire, elle est tout de même sympathique. J'ai cependant été perturbée par le fait qu'elle porte quasiment le même nom de famille que son auteure à une lettre près (Bac(h)).

Bertrand m'a moins plu. Il faut dire aussi qu'on le voit de l'œil appréciateur, mais négatif, d'Elina même si quelques chapitres le suivent personnellement. Je n'ai pas été très charmée par son côté bourru et brut de décoffrage qui le fait régulièrement passer pour un vieux gars un peu fermé aux pulls en laine douteux (jugement gratuit, d'autant plus que je tricote ! Autant dire que je m'y connais en pulls douteux ;D). Pourtant, je n'ai aucun doute sur le fait qu'il soit quelqu'un de fiable et posé.

 

C'est le seul texte d'Annabelle BACH que j'ai lu pour le moment et j'ai passé un bon moment même si je n'ai pas accroché à toute la narration. Comme vous avez dû le comprendre, j'aurais aimé un rythme différent, qui met davantage en lumière la romance entre Elina et Bertrand. Cela dit, j'ai apprécié la simplicité et la douceur de la narration donnant un aspect calme à ce texte bien que ses personnages soient plutôt hyperactifs.

Une romance différente.

  

 

[les +] Une histoire différente, une romance discrète, des sujets tabous.
[les -] Un Bertrand qui ne m'a pas fait rêver.

 

 

Lu dans le cadre de :

Service Presse - Kennes (Netgalley)

Challenge Bookineurs en Couleurs #5.12 : MULTICOLORE

Repost0
22 mars 2023 3 22 /03 /mars /2023 06:00

 

 

 

  

Au Prix Fort
Tracy Crosswhite, tome 6
Robert DUGONI

Amazon crossing - 2020
ebook (pdf) - 463 pages

 

 

 

 

 

 

Dans l'enquête sur la disparition d'une étudiante, Tracy Crosswhite comprend vite qu'il ne s'agit pas d'une affaire ordinaire. Ses soupçons sont confirmés quand le corps de la jeune femme est retrouvé au fond d'un puits abandonné. Qui avait intérêt à briser les rêves de cette fille ? La détective découvrira bientôt qu'elle a été promise à un inconnu. Serait-elle alors face à une affaire de famille qui a mal tourné ?

Résoudre ce mystère n'est pas le seul défi auquel Tracy est confrontée. La détective a son propre secret : elle attend un enfant et voit sa plus grande crainte se réaliser quand une nouvelle détective arrive pour la remplacer.

Au même moment, son collègue Vic Fazzio, qui enquête sur le meurtre d'une activiste locale, se retrouve mis à pied suite au trouble assassinat d'un témoin capital.

Deux carrières sont désormais en jeu mais les détectives vont découvrir que leur travail n'est pas ce qui est le plus en danger.

 

 

Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu du Robert DUGONI. Enfin... Pas tout à fait ! J'avais entamé une relecture de Des Morts si proches pendant la session jaune du Challenge Bookineurs en Couleurs mais je l'avais abandonnée en cours, n'ayant pas le mojo gros pavé policier à ce moment-là (pourtant je l'avais beaucoup aimé lors de ma première lecture !). J'ai donc profité de la session Multicolore pour me relancer dans la série des Tracy Crosswhite que j'aime beaucoup.

 

Si j'ai mis un peu de temps pour rentrer dans cette histoire (vous n'imaginez même pas à quel point j'ai la tête comme un étau en ce moment), tant je m'endormais tous les soirs dessus en quelques pages (j'ai même dû relire certains chapitres n'en gardant aucun souvenir !), je me suis rapidement prise au jeu de cette histoire. Honnêtement, c'est surtout l'intrigue autour de Kavita et Aditi qui m'a plu. J'ai aimé ce gap culturel entre ce que souhaite leurs parents traditionnels indiens et la vie qu'elles s'imaginent du fait de leur éducation américaine. Cela ne doit vraiment pas être simple d'être autant tiraillées entre deux choix de vie aussi différents. J'ai trouvé que le suspense était judicieusement mené jusqu'au bout, nous faisant hésiter jusqu'à la fin sur l'identité du tueur de la jeune femme. Si le thème des Sugar Daddys est davantage putaclic, il n'en reste pas moins intéressant nous mettant devant une réalité aussi méconnue que malaisante.

J'ai trouvé l'intrigue autour du meurtre de Monique plus consensuel. Cela dit, c'est dommage que l'on ne s'attarde pas plus sur la victime allant directement sur le front du différent entre le Petit Jimmy et Faz. Si cela reste intéressant, notamment avec l'arrivée d'Andrea Gonzalez dans l'équation, j'ai moins été surprise et ai donc préféré découvrir l'intimité de Faz et de sa femme Vera. J'ai trouvé touchant la manière dont sont abordés la maladie et les soins qu'ils s'apprêtent à vivre : c'est très crédible la manière dont se lient nostalgie, pudeur et espoir.

 

Pour le coup, j'ai moins été charmée par la vie privée de Tracy. J'ai l'impression que cela fait de nombreux tomes qu'elle est enceinte (merci les relectures !) et, du coup, ça m'a moins touchée. Par contre je me suis reconnue dans ses peurs de perdre sa place au travail suite à une nouvelle arrivée (les charmes des fusions d'entreprises).

J'ai donc été ravie d'en apprendre un peu plus du Del et Faz dont je n'avais finalement que peu d'informations bien qu'ils soient présents dans les différents tomes que j'ai lus. C'est vraiment sympa' de les découvrir sous ce nouveau jour et ai hâte d'en apprendre encore plus dans les prochains tomes (et, surtout, d'avoir des nouvelles de Vera).

J'ai bien aimé Andrea même si elle nous fait nous poser beaucoup de questions sur les raisons de sa venue. J'ai aimé son tempérament combatif et découvrir qui se cache réellement sous son masque dans les derniers chapitres. J'espère avoir l'occasion de la recroiser par la suite.

 

J'ai donc retrouvé avec plaisir l'écriture de Robert DUGONI. J'ai bien aimé la manière dont il joue avec ses deux intrigues, finalement assez simples, tout en les mêlant à des éléments plus personnels des personnages. Cela donne vraiment plusieurs facettes à l'histoire permettant de nombreux rebondissements. Le ton est assez posé bien que l'histoire ne manque pas de dynamisme.

Un policier qui va au-delà des enquêtes.

 

 

[les +] Une intrigue autour de Vita très prenante, une Vera qui force la sympathie.

[les -] Une enquête qui prend le pas sur l'autre, une Tracy un peu plus absente.

 

 

Lu dans le cadre de :

Service Presse - Amazon

Challenge Bookineurs en Couleurs #5.12 : MULTICOLORE
Challenge gourmand #18 : Fruit

 

 

Du même auteur :
 La Vie en rouge de Sam
Tracy Crosswhite tome 2 : Son Dernier Souffle

Repost0
5 janvier 2023 4 05 /01 /janvier /2023 06:00

 

 

 

 

 

Petits complexes et grand amour
Mates, Dates and..., tome 3
Cathy HOPKINS

Pocket Junior - 2003
190 pages

  

 

 

 

 

 

 

Le garçon parfait, Tasha l'a trouvé. Il s'appelle Simon : il est beau, drôle et tendre. Mais il a quelques petits défauts. Il vient d'une famille super-riche, super-guindée. Il habite un quartier huppé, roule en BMW et, surtout, Helena, pure snob, pure idiote est accessoirement son amie. Question : Comment éloigner Helena et séduire SImon ? Tasha n'en a pas la moindre idée. Heureusement, Lizzie et Lucie l'aident à trouver la réponse.

 

 

De retour chez mes parents pour une soirée après avoir été manger au resto avec une copine de collège (Amélie pour ne pas la citer !), je me suis cherché un bouquin pour la soirée. Étant en pleine session violette du Challenge Bookineurs en Couleurs, je me suis donc dirigée tout droit vers le rayonnage de la collection Les Filles de Pocket Jeunesse, que je dévorais en primaire et au collège et donc les couvertures sont on-ne-peut-plus colorées. Sans trop d'hésitations, j'ai pris Petits complexes et grand amour que j'avais adoré ado. Visiblement beaucoup, beaucoup, puisque je me souvenais parfaitement de l'histoire : pour le coup, j'ai dû le re-lire et le re-re-lire à de nombreuses reprises ! Cela en est même étrange que je n'en ai pas déjà fait une chronique !

 

Dans cette histoire, j'ai retrouvé avec plaisir un trio de copines londoniennes un peu barrées mais fort sympathiques : Lizzie (celle que j'aime le moins), Lucie (ma chouchoute) et Tasha (que j'enviais ado). La romance n'a pas grande originalité et je trouve l'histoire de fond assez commune aux histoires pour ado que l'on trouvait dans les années 2000 (je serai curieuse de voir si les collégiennes d'aujourd'hui lisent toujours ça !). Au final, c'est surtout le message un peu moralisateur (dans le bon sens du terme) qui est important et intéressant.

Dans ce tome, c'est Tasha que l'on suit dans ses questionnements entraînés par la rencontre de son amoureux qui vient d'un monde beaucoup plus aisé que le sien et de son ex', jalouse, qui se comporte avec beaucoup de dédain. Je ne suis pas certaine que je me posais ce genre de questions liées à l'argent à quatorze ans mais le message autour du fait de rester soi-même peu importe qui l'on a en face de nous me paraît élémentaire, quel que soit notre âge. Au collège, l'on se sent souvent un peu obligés de faire comme les autres pour se fondre dans le groupe ou se rapprocher des populaires et c'est donc agréable de suivre ces trois copines qui acceptent leur originalité. Dans ce livre, Tasha dit que sa mère répète souvent qu'il y a deux erreurs à ne pas commettre : celle de se croire unique et celle de croire que l'on ne l'est pas. Comme quoi, on n'est ni mieux ni moins bien que les autres, on a juste quelque chose de différent à apporter.

 

J'apprécie l'écriture directe de Cathy HOPKINS : elle va a l'essentiel, sans détour. J'ai retrouvé avec plaisir toutes les références à la pop culture des années 2000 au cours de son histoire (des Destiny's Child aux New Rock en passant par Star Wars). Par contre, je me demande si certaines références n'ont pas été modifiées lors de la traduction pour coller davantage à la culture française… D'autant plus qu'à l'époque, internet n'était pas aussi accessible (même avec l'ADSL) alors je ne pense pas que la culture des jeunes était aussi mondialisée qu'aujourd'hui.

Une lecture souvenir ;)

 

 

[les +] Des personnages sympathiques, une morale qui ne vieillit pas.

[les -] Des références culturelles qui ont pris 20 ans ;)

 

 

Lu dans le cadre de :

Challenge Bookineurs en Couleurs #5.11 : VIOLETTE

Repost0
20 décembre 2022 2 20 /12 /décembre /2022 06:00


 

 

 

 

 

 

Tell Me Sweet Lies
Cassandre SYLVESTRE

Harlequin - 2022
Ebook (epub) - 465 pages

 

 

 

 

 

 

Elle avait mis un point final à leur histoire, mais il était prêt à tout pour écrire la suite.

Hayden... Lorsque Mélina apprend qu'il revient à Saint-Malo après de nombreuses années à parcourir le monde en tant que photojournaliste, elle ne peut retenir son coeur de battre plus fort. Depuis qu'Hayden est parti réaliser son rêve, elle n'est plus la même. Certes, c'était son choix de lui rendre sa liberté, de briser leur couple pour qu'il puisse quitter sa ville natale sans se retourner. Malgré tout, Mélina n'a cessé de penser à lui et de l'aimer. Alors, quand elle le revoit pour la première fois, elle ne peut s'empêcher de se remémorer sa voix rassurante, ses baisers pleins de tendresse, ses doigts sur sa peau et son souffle chaud contre son oreille. Hantée par ses sentiments et ses regrets, Mélina sait que le regard dur d'Hayden ne lui laissera aucun répit, que tous ses secrets sont menacés et ses mensonges sur le point d'être dévoilés. Mais est-elle vraiment prête à lui ouvrir son coeur à nouveau ?

 

Tell Me Sweet Lies fait partie de ces livres dont on n'imagine pas la profondeur en lisant le résumé. Clairement, celui-ci ne nous dit pas tout alors que d'autres éléments sont très présents dans ce texte et lui donne une saveur bien particulière. En disant cela, je pense notamment aux problèmes de santé de Mélina ou encore à ce qu'à vécu Hayden en tant que reporter de guerre. Ce sont des thématiques qui me parlent et qui m'auraient données encore plus envie de lire ce livre si elles avaient été abordées dans le résumé. De même, pouvant faire écho à ce qu'ont vécus certains lecteurs, cela aurait pu permettre d'avertir les personnes sensibles à ces sujets.

 

J'ai plutôt bien accroché à l'histoire d'amour entre Mélina et Hayden. Adolescente, à leur image, je planquais mes crush à mon entourage tant que je n'étais pas sûre que ce soit vraiment sérieux (bon, ça ne les a pas empêché de s'en apercevoir --' (Cela dit, Maman, les trams étaient véritablement en retard !!)). Je me suis donc retrouvée dans leurs rendez-vous clandestins même si leur raison de rester discrets me semble dommage. Hayden et Mattie, le frère de Mélina, étant amis... Il était certain qu'il serait content pour eux une fois l'information digérée.

J'ai donc été assez choquée que Mélina vive cette rupture seule et n'ait pas tourné la page des années plus tard. Même si elle n'est pas ainsi exprimée, sa fixation sur Hayden en devient assez flippante. Je trouve ça plutôt malsain qu'elle soit toujours aussi amoureuse, six années plus tard et sans s'être revus même si les raisons de leur séparation sont assez altruistes. A part ce point, j'ai trouvé cette romance assez classique, malgré la tentative de triangle amoureux vite avortée.

Par contre, comme je l'écrivais plus haut, j'ai vraiment trouvé intéressant le quotidien de Mélina. Il est rare d'avoir une héroïne malade et je trouve que ça nous permet de nous ouvrir à quelque chose de différent. Si cela peut rendre l'identification plus difficile quand on est en bonne santé, j'ai trouvé que cela donnait un rythme plus indolent à l'histoire tout en communicant un sentiment d'urgence. C'est également intéressant de se mettre à la place de Mélina vis à vis du regard que portent ses proches sur elle. Quand on a quelqu'un de malade dans son entourage, on a tendance à vouloir les protéger ce qui peut se révéler étouffant pour eux. Les voir agir ainsi permet également de prendre du recul sur soi et notamment sur les décisions qu'on aimerait prendre à leur place.

De même, j'ai apprécie la vision sur le handicap qu'apporte Hayden suite à son amputation. Je trouve ça vraiment bien d'avoir un personnage différent mais tout aussi sexy (c'est ce qui se passe dans la tête le plus intéressant !). Certes, la façon dont il a perdu son bras est plutôt héroïque et joue donc sur son charme mais cela n'enlève rien au fait qu'il reste exposé aux mêmes problématiques que toutes les autres personnes n'ayant qu'un seul membre supérieur.

 

Mélina est vraiment touchante et il est clair qu'on a rapidement, nous aussi, l'envie de la protéger. Pour le coup, sa maladie ne m'a pas vraiment aidée à m'identifier à elle, tout comme sa fixette sur Hayden. Nos quotidiens sont vraiment très différents bien que l'on n'habite pas très loin l'une de l'autre. Mais je pense que c'est surtout dû aux choix qu'elle fait et auxquels je n'ai jamais été confrontée. Cela dit, j'ai vraiment apprécié son lien avec son entourage - dans lequel je me suis davantage reconnue -, avec le centre d'enfants, et notamment son grand-père. Ces deux-là sont vraiment touchants ensemble.

Hayden est également très sympathique et dégage quelque chose de fort et rassurant. J'ai apprécié retrouver ces caractéristiques très clichés virils dans un personnage qui pourrait paraître diminué : si cela peut ouvrir les yeux de certains, ce serait bien. De même, j'ai apprécié sa relation avec sa grand-mère. Celle-ci est vraiment surprenante et j'ai beaucoup aimé sa bonne humeur contagieuse.

J'ai également bien apprécié Kat, l'amie de Hayden. Si elle pourrait avoir le mauvais rôle, j'ai trouvé ses fragilités touchantes d'autant plus qu'elle dégage beaucoup de force et de charisme. J'ai aimé découvrir un peu d'elle à travers sa carrière de médecin sans frontière. Pour le coup, j'espère que Cassandre SYLVESTRE lui dédiera un prochain livre.

 

C'était la première fois que je découvrais l'univers de Cassandre SYLVESTRE et j'ai passé un très bon moment avec son roman. J'ai bien aimé le fait qu'elle parle de sujets un peu tabou en romance, avec beaucoup d'empathie et de douceur. J'ai aimé le rythme indolent de son histoire qui nous force à ralentir et à prêter davantage d'attention aux petits bonheurs du quotidien.

Une romance qui nous force à nous remettre en question.

 

 

[les +] Des sujets un peu tabou, un regard différent sur les autres.

[les -] Une Mélina un peu inquiétante avec sa fixation sur Hayden.

 

 

Lu dans le cadre de :

Service presse - Harlequin (Netgalley)
Challenge gourmand #18 : Fruits

Repost0
18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 05:00

 

 

 

 

Love Lie Hate
Mylène DUMORTIER

Harlequin  (&H) - 2022
ebook (epub) - 329 pages

 

 

 

 

 

 

 

Parce que c'est lui. Parce que c'est elle.

Sam est tout ce que Rose ne devrait pas aimer.

Militaire : il peut être mobilisé à tout moment et partir du jour au lendemain.

Pauvre : il est à mille lieues du monde riche et luxueux dans lequel elle évolue.

Rustre : il lui a bien fait comprendre qu'il ne voulait rien de sérieux avec elle. Il la veut juste elle.

Pourtant, depuis qu'ils se sont rencontrés sur la plage, c'est comme si le destin ne cessait de les pousser l'un vers l'autre. Comme si une force puissante, magnétique, irrépressible incitait leurs corps à se rapprocher et à fusionner Rose ne peut pas être avec Sam, et Sam ne veut pas être avec Rose, mais l'amour a un plan pour eux et une arme imparable : la passion.

 

 

Bien que j'avais trouvé le résumé de Love, Live, Hate sympathique, je ne l'avais pas franchement trouvé très alléchant. Bizarrement, j'étais donc plutôt curieuse de découvrir ce qu'il ne nous disait pas sur cette histoire.

 

Au départ, j'ai trouvé celle-ci un peu trop consensuelle à mon goût en voyant évoluer Rose dans sa famille. Trop d'argent, trop de "clinquance", trop étriquée. Ils veulent se donner une image classe mais, pour le coup, je les ai trouvés terriblement nouveaux riches à étaler leur argent et les marques de leurs acquisitions comme d'autres étalent du beurre sur leurs tartines (en couches très épaisses si c'est mon beau-frère ! #coucouyann). Cela m'a d'autant plus amusée que c'est le genre de remarque que Rose et sa famille font justement sur leurs voisins et amis (l'hypocrisie dans toute sa splendeur).

Je dois dire que j'ai vu plutôt d'un bon œil les péripéties en lien avec cette famille,tant dans la reprise de l'empire sociétal paternel que du mystérieux espion qui les suit. Cela ajoute une bonne dose de sel et de dynamisme à cette histoire mais également un peu d'originalité. Cependant, un des rebondissements est particulièrement difficile à lire et j'ai été étonnée qu'il n'y ait pas eu d'avertissement en début de bouquin. Petite, je lisais sans problème les livres de mes parents et c'est typiquement le genre de lecture que j'aurais pu emprunter sans demander dans la bibliothèque familiale (et vu le nombre de bouquins lus à la maison, je ne suis pas certaine qu'ils se seraient souvenus de cette scène pour apposer leur véto'). Les nombreuses scènes de sexe ne m'auraient probablement pas choquée, par contre, il est clair que je me serais pris de plein fouet le choc de la violence de ce rebondissement très particulier (déjà que là, à 30 ans passé... alors à 12 !). Pour le coup, je pense que c'est également dû au fait que l'après est un peu traité à la va-vite alors que l'on sait pourtant que beaucoup de victimes ont besoin d'une vie entière pour se reconstruire. 

D'autres choses m'ont gênée dans ce livre, notamment dans certains actes des personnages qui ne sont pas vraiment en accord avec ma version du respect. En écrivant cela, je pense notamment à une sortie en boîte de nuit qui, par son manque de consentement, représente pour moi une agression sans que l'auteure n'en fasse de cas. Je ne suis pas très à l'aise avec cette idée que Mylène DUMORTIER puisse se servir de ce genre d'évènement potentiellement traumatisant pour faire fantasmer ses lecteurs. De manière plus soft, je n'ai pas trouvé Rose très courageuse et respectueuse avec son petit copain et ami de toujours alors qu'elle débute, en parallèle, son histoire avec Sam. Certes, cela est croustillant mais j'ai une préférence aux héroïnes honnêtes qui assument rapidement leurs erreurs.

Cela dit, j'ai bien aimé la romance entre Rose et Sam. J'ai été séduite par leur alchimie innée et l'attirance sans détour qu'ils peuvent avoir l'un pour l'autre. Après, j'ai trouvé qu'avec les (trop) nombreuses scènes de sexe, ils donnaient l'impression de ne pas avoir beaucoup de lien en commun. C'est dommage puisque ce n'est pas avec des orgasmes que l'on construit une vie à deux (même si c'est plutôt sympa' ;D). Cela dit, la conclusion est mignonne mais ne sort pas de l'ordinaire ce qui tranche assez avec le reste, plutôt original, de cette romance.

 

Bien que j'ai trouvé Rose sympathique, je suis pourtant restée sur ma réserve concernant ce personnage. Comme je le disais plus haut, je n'ai pas senti que nous avions les mêmes valeurs et, plus que tout, je l'ai trouvée très stéréotypée gosse de riche (dans le mauvais sens du terme) ce qui m'a empêchée de m'identifier pleinement à elle. De manière générale, je l'ai trouvée plutôt lâche.

Pour le coup, Sam m'a davantage plu alors que son personnage est bien plus classique et déjà vu. D'une certaine façon, il est également cliché mais de manière moins négative que la jeune femme : il impose davantage une image de force et de bravoure.

 

Je sais que j'ai d'autres livres de Mylène DUMORTIER dans ma bibliothèque mais, sans accès à internet au moment où j'écris cette chronique (petit coucou de la pause déj'), je suis incapable de dire si c'était la première fois où non que je lisais l'un de ses romans (après vérification, c'était bien la première fois mais j'ai Keep It Secret dans ma PAL). Quitte à me répéter une nouvelle fois, je ne me suis pas reconnue dans les valeurs de cette histoire mais j'ai apprécié son écriture décidée et dynamique. La lecture, même sans réellement accrocher à Love, Lie, Hate est aussi fluide qu'agréable.

Une lecture prenante bien qu'agaçante par les valeurs qui s'en dégagent.

 

 

[les +] Une intrigue secondaire originale pour de la romance, du dynamisme, une écriture agréable.

[les -] Des actes au respect aléatoire, une scène choquante sans avertissement en début de bouquin, une Rose très stéréotypée "gosse de riche".

 

 

Lu dans le cadre de :

Service presse - Harlequin (Netgalley)

Repost0
11 août 2022 4 11 /08 /août /2022 05:00

 

  

 

 

Signer blanc
Pascal MALOSSE

Editions L'ivre-Book 2016
ebook (epub) - 2015

 

 

 

 

 

 

 

Avant de vous lancer dans un tour du monde littéraire et érotique avec le recueil Parades de Pascal MALOSSE, nous avons extrait cette nouvelle, Signer blanc, qui sera le point de départ de votre périple sensuel et qui vous amènera au Japon dans le seul but d'enivrer en totalité vos sens.

 

 

Grace à cette nouvelle session beige et marron du Challenge Bookineurs en Couleurs, j'ai eu envie de déterrer quelques livres bien enfouis au fond de ma PAL. Signer blanc en faisait clairement partie ! Je pense qu'il est dans celle-ci depuis que, justement, j'en ai une…! Et bien que j'ai un doute sur le fait de l'avoir déjà lu il y a quelques années, il n'a jamais été noté comme tel sur Livraddict ni chroniqué. Bref, l'occasion était là de clore enfin ce chapitre ;)

 

Il est très possible que je l'avais déjà lu avant de le relire et, pour tout dire, j'ai dû le re-relire une nouvelle fois pour écrire ma chronique tellement l'histoire ne m'a pas marquée. Il faut dire aussi que, étant présentée comme un extrait, elle manque surement un peu de contexte. Je ne doute pas qu'il s'agisse des toutes premières pages de Parades mais j'imagine que la suite de cette histoire nous donne des éclaircissements sur ce qu'il se déroule ici. Personnellement, j'ai trouvé ça très flou et n'ai pas tout bien compris. Je vous rassure : je parle bien du contexte pour ce qui est du reste, les scènes imagées laissent peu de place à l'imagination

L'autre point qui me chiffonne, c'est clairement le titre que je ne comprends pas. Je pensais que "signer blanc" était une expression mais Google n'a pas l'air de cet avis... De même, je ne vois pas à quoi le titre fait référence dans cette histoire. Bref, j'aurais préféré que ce soit plus clair.

Je n'ai également pas été très sensible à l'érotisme de cette histoire qui a clairement été écrit par un homme et met donc en avant des fantasmes plus masculins. Pour le coup, ça ne m'a fait ni chaud ni froid d'autant plus que c'est très rapide et manque donc, à mon goût, de sensualité.

 

Le fait que Signer blanc soit un extrait ne rend surement pas justice à l'écriture de Pascal MALOSSE, la coupant dans son élan. Pour le coup, je l'ai trouvé trop floue et rapide, bien qu'agréable, pour me permettre d'entrer dans cet univers et de bien en comprendre les enjeux. J'ai également été déçue par la chute, pliée en quelques lignes, laissant place à une décision à des années lumières de ce qui nous est dit au tout début du texte. 

Un extrait qui s'oublie bien trop vite.

 

 

[les +] Une écriture agréable.

[les -] Trop rapide, coupée dans son élan.

 

 

Lu dans le cadre de :

Challenge Bookineurs en Couleurs #5.8 : BEIGE & MARRON

Repost0
10 août 2022 3 10 /08 /août /2022 05:00

 

 

 

 

393 Résidence Avalon
Les Egériades, tome 1
Corinne GUITTEAUD

Editions Voy'[el]  - 2014
ebook (epub) - 246 pages

 

 

 

 

 

 

 

Et si Lancelot n'était jamais revenu du Val sans retour, le destin des Pendragon en aurait-il été changé ? Tout commence le jour où Iris Morgenstern devient la locataire du 393 de la Résidence Avalon. Elle ignore alors que l'appartement ouvre sur un autre monde peuplé par les personnages de nos contes et de nos légendes et qu'elle est appelée à devenir la nouvelle Egéria. D'abord effrayée par l'ampleur de cette tâche, Iris se laisse peu à peu séduire par les créatures qui attendent d'elle qu'elle les guide dans leur combat contre Morgane la Fay : Agrippine, la licorne fanfaronne, Nahimara, la belle Algonquine, Robin des bois, le Prince des Voleurs, Athénor, le vieux dragon, et surtout Merlin l'Enchanteur. Face à eux, les Manitous, alliés de la sorcière, ne leur épargneront aucune épreuve, à commencer par les abominables Wendigos. Et, dans l'ombre, les Muses attendent leur heure dans la Cit

 

 

Cela fait très très longtemps que ce livre traîne dans ma PAL. Pour le coup, je crois que je l'avais téléchargé gratuitement sur le site des Editions Voy'[el] mais n'avais pas encore eu l'occasion de me plonger dedans. C'est maintenant chose faite !

Etant assez fan' de mythologie et des contes revisités, sur le papier, ce premier tome avant tout pour me plaire (quand on commence une chronique comme ça, on se doute de la chute ;D) ! Cela dit, je n'ai pas franchement été charmée lors de ma lecture : si j'ai apprécié l'imagination de l'auteure, j'ai trouvé que cela partait un peu trop dans tous les sens. Pour le coup, je pense aussi que je ne connaissais pas suffisamment bien la mythologie d'Avalon pour faire l'ensemble des liens avec ces légendes (nan, avoir vu l'intégrale de Kaamelott ne suffit pas ! Cela dit, j'ai également lu quelques Marion ZIMMER BRADLEY sur le sujet). Autrement dit, j'ai senti que je manquais de références pour tout comprendre parfaitement.

Globalement, j'ai bien aimé l'idée de cette résidence où se côtoient créatures légendaires et simples mortels. L'idée est bonne et ne manque pas de sel notamment concernant le cataclysme que provoque l'arrivée d'Iris dans cet univers. Par contre, une fois l'intrigue lancée, ça se gâte et j'ai eu plus de mal à comprendre ce qu'il se passait tant il se passe - justement ! - des choses ! Je n'ai pas très bien compris où voulait en venir l'auteure et, une fois ce livre terminé, je ne saurais toujours pas vraiment dire de quoi il en retourne. J'ai juste l'impression d'avoir été baladée d'un endroit à l'autre, à la rencontre de célèbres personnages. De même, je n'ai pas été vraiment sensible à la romance entre Iris et Merlin : je n'ai pas vraiment été conquise par la représentation choisie pour l'homme… Je crois que Merlin fait partie des personnages intouchables dans mon esprit !

 

Si j'ai plutôt bien apprécié Iris avec ses convictions et son manque de confiance en soi plutôt touchant, j'ai été déçue par les autres personnages. En les revisitant, l'auteure change quelque chose qui ne colle plus vraiment à l'image que j'ai inconsciemment d'eux. Cela m'a pas mal perturbée et m'a imposé une certaine distance pendant ma lecture. J'ai trouvé qu'ils étaient assez tournés en dérision. Autant ça passe plutôt bien dans Kaamelott que j'ai découvert sur le tard (et après être tombée sur pas mal d'extraits), autant là, ça m'a plus perturbée qu'amusée.

 

L'écriture de Corinne GUITTEAUD est plutôt agréable et entraînante. J'ai aimé sa fluidité et son dynamisme. Par contre, j'aurais aimé qu'elle donne un cadre plus carré à son histoire pour affirmer son fil conducteur sans s'éparpiller. Je pense que son texte aurait ainsi été plus convainquant.

Une petite déception pour cet univers plein de potentiel.

 

 

[les +] Une jolie idée.

[les -] Trop d'éparpillement.

 

 

Lu dans le cadre de :

Challenge Bookineurs en Couleurs #5.8 : BEIGE & MARRON
 

 

 

Du même auteur :
■ Nécromanciennes   tome 1 : Une vie en échange

Repost0
26 juillet 2022 2 26 /07 /juillet /2022 05:00

 

 

 

 

 

  

Les Vents d'Aventures
Amélie GREGOIRE

City - 2022
352 pages

 

  

 

 

 

 

À la fin du XIXe siècle, Eleanor a des rêves plein la tête. La jeune femme se prépare à prendre la relève de son père, un célèbre explorateur et aventurier qui parcourt le monde. Mais c'est un tout autre sort qu'on lui réserve, car ses parents l'ont promise à un homme qu'elle n'aime pas. Eleanor décide de se rebeller et d'échapper à son destin de gentille femme au foyer. Elle traverse l'océan, direction l'Amérique du Sud où, malgré l'opposition de sa famille, elle veut devenir, à son tour, exploratrice. 

Un siècle plus tard, Charlotte, une descendante d'Eleanor, vit une existence banale à Londres. À l'occasion d'un drame familial, elle apprend qu'un mystérieux héritage l'attend à l'autre bout du monde. Sans hésiter, elle décide de quitter sa vie bien tranquille pour à son tour, partir à l'aventure. Et découvrir le secret légué par son ancêtre 

Deux générations de femmes. La liberté en héritage.

 

 

Je ne sais pas si vous vous en souvenez mais Amélie GREGOIRE est l'une de mes copines du collège. Ça me semble important de vous le rappeler puisque, étant avant tout humaine, je suis également très sensible à la symbolique qu'est de tenir ce roman un peu spécial entre mes mains. Alors, bien que les avis sont unanimement positifs sur Les Vents d'Aventures, il n'empêche que le fait de connaitre son auteure peut jouer également sur mon avis. Dans tous les cas, j'avais été super heureuse pour elle en voyant son premier bouquin L'Enfant du Sud être publié et encore plus après l'avoir lu : non pas qu'il était bon... il était très bon ! Je n'avais donc pas été étonnée en apprenant la sortie du deuxième ;)

Par contre, je ne peux pas en dire autant concernant la difficulté à le trouver en magasin : en moins d'un mois, il était sold out ! Et, maintenant que je l'ai lu, je comprends aisément pourquoi.

 

Ce que j'aime dans les histoire d'Amélie GREGOIRE, c'est sa capacité à nous faire vivre deux destins en parallèles à deux époques différentes. Là encore, dans Les Vents d'Aventures, l'on part à la rencontre d'Eleonor - une jeune fille de bonne famille férue d'aventures à une époque où ce n'est pas envisageable pour une femme - et de Charlotte, un siècle plus tard, qui doit partir sur les pas d'un héritage familial après un drame. J'ai été charmé par la réciprocité dans leurs mouvements et déplacements ainsi que dans leurs relations amoureuses. J'ai aimé la manière dont elles se libèrent de leurs carcans en voyageant et la manière dont elles s'ouvrent aux rencontres.

Cela m'a beaucoup plu de voir l'ambiance évoluer au fur et à mesure que l'histoire avance, gagnant en légèreté et en confiance en soi. Malgré les difficultés rencontrées, j'ai trouvé un réel pouvoir feel-good à cette histoire. Voir les autres se dépasser et sortir des sentiers battus fait du bien et nous encourage aussi à en faire de même.

J'ai également apprécié la manière dont Amélie (ça me fait bizarre de devoir ajouter GREGOIRE à chaque fois !) amène la romance sans toutefois lui donner la première place. L'accent est vraiment mis sur les voyages d'Eleonor et Charlotte ainsi que sur ce que cela leur apporte. Je trouve ça plutôt juste : mon amie Marion (du collège également ;D) dit toujours qu'être heureux nous rend attirant et cela se prête bien à cette histoire. C'est en voyageant que toutes deux se trouvent et trouvent l'amour. Bref, tout ça pour dire que j'ai aimé ces liens forts qui se créent à travers le voyage et les élans amoureux plutôt discrets mais pleins de sens. J'ai également affectionné ces couples atypiques par leur différence d'âge ou de culture, aux fondations solides grâce aux épreuves traversées ensemble.

Les multiples rebondissements et la conclusion sont intéressants. Sans être totalement étonnée par les événements décrits, grâce aux petits indices glissés par Amélie tout au long de la lecture, j'étais pourtant loin d'avoir deviné tous les tenants et aboutissants de cette histoire. Cela dit, j'ai aimé la manière dont justice est faite et l'apaisement ressenti par chacun des personnages.

 

Eleonor m'a beaucoup plu par sa passion et sa détermination. J'ai admiré son courage, tant je ne me pense pas capable de tout envoyer en l'air pour vivre un rêve. J'ai aimé la force qu'elle met dans ses convictions mais également à prouver à tout un chacun qu'elle mérite - plus que personne - d'être là où elle est aujourd'hui. J'ai apprécié voir son attirance pour Armand grandir au fur et à mesure que les jours passent. Lui, par contre, m'a laissée un peu dubitative dans ses changements d'humeur. Si tout peut s'expliquer, je ne l'ai pas toujours estimé très juste envers Eleonor.

J'ai trouvé un peu moins de charme à Charlotte mais je pense que c'est notamment dû au fait qu'elle semble un peu moins exotique comparée à Eleonor. Peut-être aussi parce qu'elle nous confronte à certains de nos propres défauts avec ses hésitations qui la font stagner. Alors, j'ai apprécié la voir oser pour tenter de sauver sa famille et de trouver sa voie en voyageant aux côtés d'un charmant inconnu brésilien. J'ai été particulièrement séduite par ce dernier personnage - Juan, tant par la douleur palpable suite à son chagrin d'amour que par sa manière de s'approprier le projet de Charlotte pour avancer ensemble. J'ai trouvé très chouette la manière dont cela lui permet de tirer une croix sur le passé tout en retrouvant sa famille et l'amour.

 

Encore une fois, je suis sous le charme de l'écriture d'Amélie GREGOIRE tout en positivité malgré les moments de doute et problèmes rencontrés par ses personnages. Le ton est posé, doux et étonnamment fort tant l'histoire avance sans regarder en arrière. Si j'ai préféré la thématique du premier roman d'Amélie, je dois dire que je trouve celui-ci plus abouti. Alors, Amélie, soit fière de toi et sache que j'ai hâte de lire le prochain ;)

Une lecture sereine.

 

 

[les +] Une romance différente, une écriture douce et forte, une thématique originale.

[les -] ...

 

 

Lu dans le cadre de :

Challenge Bookineurs en Couleurs #5.8 : BEIGE & MARRON

 

 

Du même auteur :
L'Enfant du Sud

Repost0
29 juin 2022 3 29 /06 /juin /2022 05:00

 

 

 

 

 

 

Mariage pour une rebelle
Abby GAINES

Harlequin - 2011
ebook (epub) - 343 pages
 

 

 

 

 

 

 

Lâchement plaquée par son fiancé sur un plateau de télévision où l'on se dit "oui" devant des millions de téléspectateurs, Casey tente de s'éclipser discrètement. Mais cette dérobade n'est pas du tout du goût du millionnaire Adam Carmichael, directeur de la chaîne aussi séduisant qu'autoritaire. Déterminé à sauver l soirée, et sa ravissante candidate au mariage, il prend in extremis la place du fiancé et épouse Casey sous le regard des caméras. Il sera bien temps de faire annuler ce mariage factice, pense-t-il. Sauf que, au matin de leurs "noces", Adam et Casey découvrent que leur mariage est bel et bien légal. Et qu'il leur faut cohabiter un an avant d'obtenir une annulation...

 

 

Bien que je n'ai pas du tout trouvé cette histoire crédible, je dois dire que j'ai plutôt passé un bon moment en la lisant. Pourtant, je ne pariais pas vraiment sur elle, vu que je l'avais téléchargé gratuitement il y a quasiment 10 ans sur le site des Editions Harlequin. C'est un peu vache dit comme ça mais, généralement, ce ne sont pas les best seller que les maisons d'éditions laissent accessibles à tous.

Ne vous fiez pas vraiment au résumé officiel : bien que les grandes lignes soient là, certains détails, notamment dans la chronologie, ne sont pas bons. Des fois, je me demande vraiment si ceux qui écrivent les résumés ont lu le bouquin avant ou non... --'

Pour le coup, c'est vraiment le cadre de l'histoire qui m'a semblé peu probable. Une émission télévisée qui unirait des couples en direct' passe encore mais cela me semble peu probable que le directeur de la chaîne prenne la place d'un candidat suite au vent donné à sa compagne, surtout en ne lui ayant parlé que quelques heures. Si l'idée est plutôt séduisante, ça me semble un peu fort qu'un requin des médias se laisse aller à tant de spontanéité pour des beaux yeux et encore plus devant une caméra. Surtout quand il fait de l'idée du célibat une philosophie de vie.

Si la romance entre Casey et Adam est plutôt classique, elle n'en est pas moins sympathique. Le jeu du chat et de la souris entre ces deux-là m'a tout de même un peu agacée tant le rôle du mâle refusant une histoire sentimentale est fréquent dans les romances. Même si la naissances des sentiments est plutôt mignonne, Adam viendrait presque à les gâcher avec son attitude. Cela dit, j'ai aimé les différents rebondissements de ce roman, tant par la présence de la belle-mère que par le culot de l'une des journalistes.

J'ai trouvé l'intrigue secondaire concernant l'héritage sous conditions du père d'Adam joliment menée avec les histoires de famille que cela déclenche. Si cela reste classique et la conclusion sans surprise, elle a le mérite d'être assez divertissante. Il en va de même avec la chasse des journalistes qui, pour le coup, m'a étonnée.

 

Casey m'a bien plu mais je l'ai trouvée un peu trop cliché fragile et délicate. Pourtant, sa participation à cette émission montre au contraire qu'elle est plus forte qu'elle n'en a l'air et qu'elle se bat pour obtenir ce qu'elle souhaite. Du coup, elle m'a donné l'impression d'être assez objectivée comme une jolie poupée.

De même, j'ai trouvé le personnage d'Adam assez superficiel et stéréotypé mâle alpha préférant les coups d'un soir aux histoires qui durent. C'est donc assez amusant (bien que consternant) de le voir changer de comportement vis à vis de Casey et de lutter contre ce qu'il ressent.

J'ai bien aimé la présence d'Eloïse - la belle-mère - dans ce roman, avec son œil ouvert et bienveillant. J'ai aimé le fait qu'elle soit décrite comme une enquiquineuse mais œuvre en fait au bonheur d'Adam.

 

Aujourd'hui je suis bien incapable de dire si j'ai déjà lu une autre histoire d'Abby GAINES (après vérification, pas du tout !) mais, franchement, cela ne m'étonnerait pas ! J'ai apprécié la douceur de son histoire malgré un Adam assez coriace et peu ouvert. J'ai trouvé le ton entraînant et plutôt enjoué bien que les personnages soient assez dans la tourmente.

Une histoire agréable mais peu crédible.

 

 

[les +] Une écriture agréable, des intrigues secondaires sympathiques.
[les -] Peu crédible.

 

 

Lu dans le cadre de :

 
Challenge Bookineurs en Couleurs #5.7 : VERT

 

Repost0

Bienvenue & Bonne visite !

 

Lunazione : n.f. (italien)
Intervalle de temps entre deux retours consécutifs de la lune à la même phase.
Soit 29 jours, 12 heures, 44 minutes et 2.8 secondes.



Tous les textes et chroniques publiés sont écrits par moi-même sauf indications contraires.
Merci de me prévenir et de mettre un lien vers mon blog si jamais vous souhaitez utiliser l'un de mes textes, même court.



Merci d'être passé, de m'avoir lu et pour vos petits messages ♥
Bonne visite !

Luna.

 

Catégories

Créations 

•  Mornings & Knit (3)

•  Mornings & Sew (1)

•  Mornings & Pearls (1)

•  Mornings & Tuto (1)

 

Révélations

•  Noons & Tags (5)

 

Films[SOMMAIRE]

•  Afternoons & Films (16)

•  Afternoons & Cinema (14) 

•  Afternoons & Séries (8) 

•  Afternoons & Theatre (2) 

 

Musiques 

•  Evenings & Concerts (6)

 

Livres

[A-B][C-D][E-H][I-L][M-Q][R-U][V-Z]

[PAL] [PROCHAINES LC] [PARTENAIRES]

•  Nights & Books (432)

  Nights & Partnerships (38)

  Nights & LC (45)

  Nights & Challenges (27)

•  Nights & Mondays (54) 

•  Nights & Tuesdays (37) 

•  Nights & Sundays (32)

•  Nights & Concours (2) 

Challenge Bookineurs en couleurs