L’homme noir
L’assassin royal, tome 12
Robin HOBB
Editions France Loisirs – 2016
394 pages
Sur Aslevjal où le dragon noir gît enfoui dans la glace, Fitz retrouve le fou venu mener à bien la mission qu’il s’est donnée – et dans laquelle il devrait perdre la vie. Mais, d’abord, il faut se rendre au cœur de l’île pour dégager la bête, et le groupe doit affronter des dangers d’autant plus inquiétants qu’on n’en connaît pas l’auteur : de subtiles attaques d’Art poussent Lourd et Fitz à s’opposer, puis ce dernier perd toute faculté d’artiser. Est-ce le fait du mystérieux Homme noir qui hante le glacier ou bien de la Femme pâle, ennemie acharnée du fou et des Loinvoyant ? Fitz devra livrer son plus terrible combat, écartelé entre la fidélité qu’il voue aux Six-Duchés et l’amour qu’il porte au fou. Tout à la fois, il doit affronter Burrich et le poids de ses remords, Umbre qui veut le contraindre à obéir, les Outrîliens manipulés par la Femme pâle, et la puissance effrayante de Tintaglia, la femelle dragon, prête à tout pour ramener au jour l’unique mâle survivant de son espèce.
En vrai, ça fait un bon moment déjà que j’ai terminé la lecture de ce livre, un mois et demi si ce n’est plus. Le truc, c’est qu’au moment où j’allais me décider à écrire ma chronique, le nouveau mot du Challenge Un mot, des titres est tombé : « noir ». Et j’ai décidé de repousser ma chronique pour ce moment-là. Bon, là où je n’ai pas été maligne, c’est d’attendre la date limite de dépôt des chroniques pour m’y mettre : résultat, l’histoire est un chouilla floue.
J’ai vraiment passé un excellent moment avec ce tome : c’est lui, la vraie conclusion de l’histoire, le tome où tout prend son sens et où tout s’achève. Pour le coup, le treizième tome est plutôt un épilogue.
L’histoire ne manque pas d’actions et l’on y découvre de nouveaux personnages. J’ai beaucoup apprécié la façon dont tous les petits indices disséminés tout au long de cette histoire prenaient sens avec la rencontre avec la Dame Blanche. C’est a ce moment-là que l’on comprend toute la complexité de l’histoire bien que celle-ci soit d’une simplicité désarmante : L’assassin royal est vraiment tout en paradoxe.
Une fois dans les locaux de la Dame, toute l’histoire s’accélère et prend du sens bien qu’au début, on ne comprend pas grand-chose de ce qu’il se passe ici. Ses révélations font vraiment avancer l’histoire d’un seul coup et nous permettent de voir de nouvelles ficelles dans le scénario. Par contre, certaines scènes de tortures sont assez gênantes bien qu’elles restent assez soft, cependant, cela ne nous permet pas pour autant de mettre ce livre dans n’importe quelles mains.
Le combat final est très intéressant puisque l’on craint jusqu’à la fin de ne pas gagner la victoire. Et, effectivement, même si l’on se doute que l’on aura droit à un happy end, on sait très bien que l’on risque de perdre plusieurs amis d’ici-là. Et, effectivement, c’est le cas. Certaines scènes sont vraiment poignantes tant les émotions de l’auteure et de ses personnages sont fortes à ce moment-là, mais aussi, parce qu’en douze tomes et presque autant d’années, on s’est réellement attaché aux personnalités qui font ces histoires.
Ce fut vraiment un plaisir de retrouver certains personnages dans ce tome et d’en découvrir de nouveau. Je pense notamment à Burrich qui m’avait beaucoup manqué dans les tomes précédents. Sa présence à quelque chose de rassurant même si le bonhomme arrive à un âge où l’on sent que ça va être à notre tour de prendre soin de lui.
Ce tome est également l’occasion à Elliana et à sa famille de gagner en sympathie en nous montrant leur véritable histoire. Ce qui leur est arrivé est lourd et assez incroyable ce qui fait que l’on leur pardonne facilement leur attitude étrange.
Comme toujours, ce fut un réel plaisir de lire les mots de Robin Hobb. La dame mène d’une main de fer et tout en douceur (encore un paradoxe !) sa barque pour nous offrir une très belle histoire qui tient la route et nous emmène à la découverte de mondes fabuleux. On ressent totalement tout l’amour qu’elle a pour ses personnages et c’est réellement ça qui donne sa saveur si particulière à la saga et nous empêche de nous en détacher trop longtemps.
Un très beau tome.
[les +] Un beau final non dénué d’émotions.
[les -] C’est nul d’être aussi proche de la fin de la saga.
Lu dans le cadre de :
Lecture commune – L’assassin royal
Challenge Un mot, des titres #44 - Noir
Challenge Bookineurs en couleurs #3.1 – Bleu
Challenge Gourmand #6 - Gâteau
Du même auteur :
♦ Retour au pays
■ L'assassin Royal ♦ tome 1 : L'apprenti assassin ♦ tome 2 : L'assassin du roi ♦ tome 3 : La nef du crépuscule ♦ tome 4 : Le poison de la vengeance ♦ tome 5 : La voie magique ♦ tome 6 : La Reine solitaire ♦ tome 7 : Le Prophète blanc ♦ tome 8 : La secte maudite ♦tome 9 : Les secrets de Castelcerf ♦ tome 10 : Serments et deuils ♦ tome 11 : Le dragon des glaces ♦tome 13 : Adieux et retrouvailles
■ Les cités des anciens ♦ tome 1 : Dragons et serpents ♦ tome 2 : Les eaux acides
■ Le soldat chamane ♦ tome 7 : Danse de terreur ♦ tome 8 : Racines