La fille du loup
Barbara WOOD
France Loisirs - 2013
511 pages
Rome, 54 après J-C, sous le règne de Néron. Depuis son enfance, Ulrika, jeune fille de dix-neuf ans, a des hallucinations et des prémonitions. Une nuit, elle fait un rêve étrange où lui apparaît un loup. Elle l’interprète comme un présage, « Wulf » étant le prénom que portait son père, mort lorsqu’elle n’était encore qu’un enfant, c’est du moins ce que lui a dit Sélène, sa mère.
Un soir, lors d’un dîner officiel, elle rencontre le commandant Gaius Vatinus, un valeureux guerrier amené à diriger l’armée romaine contre les Germains. Si Ulrika apprécie la compagnie de cet homme, ce n’est pas le cas de sa mère qui la met en garde car, il serait responsable de l’arrestation de Wulf et du pillage de leur village. Sélène révèle enfin la vérité à Ulrika : son père est toujours vivant et a fondé une famille en Germanie, tout en ignorant qu’à Rome il avait une fille. Ulrika décide alors d’entreprendre un long voyage en terres barbares afin de retrouver son père…
Franchement, j'ai rarement été autant à la bourre pour rédiger une chronique : 20 jours pile poil. Le pire, c'est que je l'avais lu à temps pour la lecture commune que j'avais organisée. Bref, je suis désolée pour mes compagnes d'infortune : les cours, Noël... on sait tous à quel point ça peut rapidement devenir prenant.
En tout cas, j'ai réellement passé un excellent moment avec ce roman, comme toujours avec Barbara Wood cela dit. J'ai particulièrement apprécié ce long voyage compté par Ulrika mais également Sebastianus ou ses compagnons de voyage. Encore une fois, le décor historique m'a beaucoup plu : c'est rare que le lise des livres se passant durant l'antiquité mais celui-ci est passé nickel : je trouve assez impressionnant le changement culturel que l'on ressent en passant les différentes frontières tout au long de ce roman.
J'ai également apprécié le rapport à la maladie, notamment à travers Nestor. Certaines situations prêteraient à sourire mais elles restent graves surtout à cette époque.
Enfin, je trouve les rapports amoureux absolument formidables dans les livres de Barbara Wood et celui-ci ne fait pas défaut : j'aime beaucoup la façon dont ses personnages parviennent toujours à se retrouver sans que leurs sentiments soient entachés des dizaines d'années plus tard. Ça fait rêver vu le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui !
Le personnage d'Ulrika m'a beaucoup plu : sa douceur et sa gentillesse sont vraiment extraordinaires et j'ai réellement apprécié sa simplicité et son empathie envers les personnes qu'elle rencontre durant son voyage. Et puis, il est vrai que j'ai un peu jalousé ses talents de guérisseuse aussi.
Sebastianus m'a également plu même si il est un peu la potiche de l'histoire : beau, grand, fort et inconditionnellement amoureux d'Ulrika, il ne sert pas à grand chose dans cette histoire si ce n'est le fait de nous faire rêver toujours un peu plus.
La relation de Timonidès (le père) et de Nestor (son fils) m'a également beaucoup touchée : l'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre est vraiment touchant tout comme les montagnes qu'ils sont prêts à déplacer... Au vu du contexte historique, je les ai trouvé réellement touchants.
Comme d'habitude, je me suis vraiment laissée portée par les mots de Barbara Wood : j'apprécie les décors historiques toujours un peu surnaturel qu'elle arrive à nous créer... Ses mots sont fluides, simples et imagés ce qui permet à tous le monde d'apprécié ses histoires même les plus jeunes lecteurs (prompts à se lancer dans un petit pavé !).
Un roman historique que je vous conseille.
[les +] Un décor historiques très présents, du surnaturel en touche légère, une écriture universelle.
[les -] Un Sebastianus un peu potiche.
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