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21 octobre 2016 5 21 /10 /octobre /2016 05:00

 

 

 

 

Les morsures de l’ombre
Karine GIEBEL

Fleuve noir2007
294 pages

 

 

 

 

 

Elle est belle, attirante, disponible. Il n’a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre. A présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps ? De le faire souffrir lentement. Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n’est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince…

 

 

En retournant à la bibliothèque à la quête d’un nouveau livre TOEIC (#objectifdelannée), j’avais l’espoir de découvrir un nouveau Karine Giebel que nous n’aurions pas déjà lu… Et j’ai eu raison ! Trois minutes plus tard, Les morsures de l’ombre rejoignait mon sac à emprunts !

 

J’ai beaucoup aimé ce roman, aussi froid que terrifiant. Cette histoire est difficile parce qu’avec elle, on ne sait pas à quoi se raccrocher. Tout au long de celle-ci, on se demande ce qu’a pu faire Benoît pour se retrouver dans cette situation désespérée puisque, apparemment, il n’est pas coupable de ce qu’on l’accuse.

J’ai beaucoup aimé le fait que l’on passe quasiment autant de temps dans la cave avec Benoît qu’avec les policiers – collègues de Benoît – au commissariat ce qui nous permet de suivre l’enquête et ses jolis secrets de famille en même temps. C’est assez frustrant, par la même occasion, de voir le temps s’écouler aussi vite alors que l’enquête piétine : il faut dire qu’on rentre pleinement dans l’histoire et que l’ambiance lourde et stressante y joue beaucoup.

Le dénouement m’a beaucoup plu notamment par son côté inattendu. Il est difficile de s’imaginer que l’histoire puisse se terminer ainsi… Techniquement, ça ne finit ni bien ni mal et la dernière image que l’on a est juste terrible, tout comme cette impression d’injustice même si l’on peut globalement parier que le coupable ne recommencera probablement plus jamais.

 

Benoît est un personnage particulier, d’une crédibilité criante. Il ne nous est pas forcément sympathique de par ses vices et son métier de flic mais il a le mérite d’avoir ses défauts qui le rendent vraiment humain. Sa manie de courir les jupons m’a beaucoup agacée, surtout à l’entendre dire qu’il aime vraiment sa femme : pour moi, c’est difficilement compatible. Quand on aime quelqu’un, on le respecte et quand on respecte quelqu’un, on ne le trompe pas.

Lydia, malgré son rôle de méchante dans ce livre est plutôt attachante. On sent tout de suite ses faiblesses et ses failles… On voit tout de suite qu’elle est malade et que quelqu’un la manipule, mais qui ?

 

Encore une fois, Karine Giebel a écrit un grand roman, plein de suspense. Une fois cette histoire commencée, il est vraiment difficile de s’en détacher tant la tension est grande et l’histoire prenante. J’ai vraiment suivi cette histoire avec plaisir et sa crédibilité m’a glacée le sang : je ne doute aucunement qu’une telle histoire puisse être vraie et qu’il est possible que certaines personnes « de confiance » abusent de celle-ci pour manipuler certaines personnes malades…

Une belle découverte.

 

[les +] Du suspense, crédible.

[les - ]

 

 

Lu dans le cadre de :

Challenge Des Gages ta PAL #6

Challenge Gourmand #5 : Eau

Challenge Lire Sous la Contrainte #29 : Méchants

 

 

[l'avis de la petite soeur]

Du même auteur :

 Juste une ombre  Purgatoire des innocents  Satan était un ange

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29 septembre 2016 4 29 /09 /septembre /2016 05:00

 

 

 

 

 

Ici et maintenant

Ann BRASHARES

Fleuve Noir - 2013

592 pages

 

 

 

 

Je m’appelle Raphaël, je viens de passer 14 ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, et deux autres complices, nous avons dérobé 30 millions d’euros de bijoux. Ç’aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts et un blessé grave. Le blessé, c’est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre où Will pourra reprendre des forces.

« Je m’appelle Sandra. Je suis morte il y a longtemps dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… »

Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer.

« Quelque chose qui parle et qui marche à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… »

 

 

Après des années à essayer (sans rire !), la petite sœur a enfin réussi à emprunter ce livre à la bibliothèque. S’en est suivi un branlebas de combat pour qu’elle, maman et moi réussissions à le lire avant de devoir le rendre : mission réussi (avec une petite demande de prolongation en prime…) !

La petite sœur l’avait lu lors d’un week-end chez moi et m’avait dit qu’il y avait beaucoup, beaucoup de torture et que c’était assez insoutenable. Maman, qui lit très lentement, l’a lu en deux jours tant captivée par cette histoire que pour que cet enfer s’arrête rapidement. Autant dire que je m’attendais au pire… Et que pour le coup, j’ai été un peu déçue : j’ai lu (et vu) bien pire ! Peut-être un contre-effet de Games of Throne ? Faut croire que non : quand j’ai essayé de lire un ou deux passages à T. – qui regarde la série avec moi – j’ai été priée de me taire quand je lis des trucs dégueulasses. Du coup, j’en viendrais presque à accuser Frédéric Livyns et Sébastien Prudhomme-Asnar dont les histoires m’empêchent de dormir la nuit (sans rancune, messieurs !). ;)

J’ai vraiment été fascinée par cette histoire et par ses retournements de situations : tous les indices étaient là mais, pourtant, je n’ai rien vu venir ! Au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire, on voit les pièces s’imbriquer les unes dans les autres pour créer un puzzle digne de votre pire cauchemar. Cette histoire est vraiment très sombre et assez vicieuse : il est assez difficile de deviner qui manipule réellement qui jusqu’au bout du roman. C’est le genre de roman qui met mal à l’aise et que l’on évite de lire seul le soir, qui tient éveillé une partie de la nuit aussi par les images répugnantes qu’il nous impose. Bref, ce n’est pas un roman à mettre entre toutes les mains, mais si vous vous sentez capables de le lire, n’hésitez pas !

La fin m’a beaucoup plu. Je me demandais vraiment comment l’auteure allait pouvoir s’en sortir. D’elle, j’ai lu deux bouquins : un qui se finissait bien et l’autre vraiment très très mal… Du coup, je craignais assez pour la vie de mes petits chouchous. Le grand final est donc dans le même style que le reste du roman : de l’espoir désespéré (si, si ! Je suis sûre que vous voyez ce que je veux dire !), du sang et des rebondissements ! Bref, je suis de nouveau conquise.

 

Raphaël m’a bien plu. Il est énigmatique et on ne sait pas vraiment ce qu’on est sensé penser de lui : méchant ? gentil ? Notre cœur balance entre les deux… J’ai beaucoup aimé le découvrir, ainsi que William, à travers les souvenirs de leur enfance, ce qui nous permet de les voir sous un jour plus doux et de comprendre comment ils en sont arrivés là. William, son frère, est vraiment très touchant et l’on se demande vraiment comment il a pu être entraîné dans cette histoire : visiblement ce n’est vraiment pas son genre. Christel et Fred sont plus dérangeants comme personnages : plus instables peut-être mais surtout plus sombres… Il est difficile de s’attacher réellement à eux, même si, en tournant les pages, on en viendrait à vouloir les protéger. Enfin, surtout la jeune femme.

Jessica est vraiment la bonne découverte de ce roman : ma chouchoute parmi les chouchous. Je suis vraiment admirative de son caractère et de sa détermination à toute épreuve. Elle est vraiment touchante mais pour autant, on voit très bien qu’elle peut mener sa barque toute seule. Son amitié avec Aurélie m’a également plu : toutes les deux sont vraiment comme des sœurs et ont réussi à le rester même dans les moments les plus difficiles.

Sandra et son mari sont vraiment des personnages qui mettent mal à l’aise, qui ont du mal à nous mettre en confiance. On sent tout de suite que derrière ce recul, il y a de sales secrets de famille…

 

Encore une fois, ce fut un plaisir de retrouver l’écriture dérangeante de Karine Giebel. La dame mérite amplement son titre de reine du thriller avec ce roman ! J’aime beaucoup la fascination morbide qui se découle de ce qu’on lit et qui nous empêche d’arrêter de lire alors que ce qu’on lit, justement, nous dérange. Elle sait vraiment nous mettre face à nos peurs les plus profondes et ça marche.

A découvrir !

 

 

[les +] Du suspense, des peurs, des rebondissements.

[les -] Âmes sensibles s’abstenir.

 

 

Lu dans le cadre de :

On n'est jeune que deux fois, Adena HALPERN
 
 
Du même auteur :
 Juste une ombre Les morsures de l'ombre   Satan était un ange
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27 septembre 2016 2 27 /09 /septembre /2016 05:00

 

 

 

 

Satan était un ange

Karine GIEBEL

Editions Fleuve noir - 2014

336 pages

 

 

 

 

 

Tu sais Paul, Satan était un ange... Et il le reviendra.

Rouler, droit devant. Doubler ceux qui ont le temps. ?e pas les regarder. Mettre la musique a fond pour ne plus entendre. Tic tac... Bientôt, tu seras mort.

Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regarde avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif qui tente d'échapperà son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse. La mort est certaine. L'issue, forcément fatale. Ce n'est plus qu'une question de temps. Il vient de le comprendre.

Paul regarde derrière lui: il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. Ne pas pleurer. Ne pas perdre de temps. Accélérer. L'échéance approche. Je vais mourir.

Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer et qui pourtant fuient ensemble leurs destins différents. Rouler droit devant, adminer la mer<. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait. Vivre des choses insensées. Vivre surtout... Car après tout, pourquoi tenter sans cesse de trouver des explications ?

 

 

Franchement, je ne comptais pas du tout emprunter ce livre à la bibliothèque : j’y allait quand même pour me dégoter un nouveau livre TOEIC (#objectifdelannée). Mais comme, entre-temps, la petite sœur m’a narguée sur le fait qu’elle avait réussi à emprunter Le purgatoire des innocents, je n’ai pas résisté à l’envie de jeter un coup d’œil pour voir s’ils avaient des Karine Giebel à Angers. Et bien, oui, ils en ont (et des livres TOEIC aussi !). J’imagine que vous devinerez sans problème celui que j’ai ouvert en premier (mais je me suis bien rattrapée depuis !)… !

Le résumé que je vous ai déniché sur internet est vraiment nul, il dit beaucoup trop de choses et gâche tout le suspense des premiers chapitres sur les raisons de la fuite de François. J’ai beaucoup aimé cette ambiance menaçante sans que l’on sache réellement ce qu’elle cache. C’est pesant, étouffant et, au fur et à mesure que les pages se tournent, elle devient de plus en plus lourde. Le mystère est présent jusqu’à la fin du bouquin, tout en nous faisant espérer une fin positive.

Celle-ci m’a beaucoup plu même si je l’ai trouvé moins impressionnante que dans les autres romans de l’auteure que j’ai eu l’occasion de découvrir : c’est davantage conventionnel et moins surprenant. Sans toutefois deviner tous les événements, certains sont facilement démasquables.

 

Le personnage de François m’a beaucoup plu : au début, il a tout du pauvre mec dénigrant ses racines et les personnes ayant moins bien réussi que lui. Il a une belle voiture, un job’ important, une jolie jeune femme cultivée qui lui réchauffe son lit tous les soirs. Et, au fur et à mesure que son voyage avance et qu’il est au contact de Paul, il change et commence à percevoir plus simplement le monde et à ouvrir les yeux sur les choses importantes de la vie…

Paul est plus énigmatique comme personnage : difficile de savoir si c’est quelqu’un de bien ou un mauvais garçon. Personnellement je dirai un « gentil mauvais garçon ». On sent qu’au fond il n’a pas eu une vie facile et, qu’à 20 ans, il reproduit les comportements qu’il a vu faire autour de lui… Et pourtant, il n’a pas de mauvaises intentions : c’est plutôt qu’il fait les mauvais choix pour s’en sortir.

 

J’ai eu plaisir à retrouver l’écriture de Karine Giebel même si Satan était un ange ne m’a pas vraiment transportée. Du coup, je me suis demandée s’il ne serait pas l’un de ses premiers romans (mais, je n’ai pas réellement cherché la réponse). Il n’empêche que l’auteure à une écriture très addictive qui nous prend réellement au jeu de son histoire !

Une histoire prenante.

 

 

[les +] Des personnages attachants, du suspense.

[les -] Moins envoûtant que ses autres romans.

 

 

Lu dans le cadre :

On n'est jeune que deux fois, Adena HALPERN
 
 
Du même auteur :
 Juste une ombre Les morsures de l'ombre    Purgatoire des innocents
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Bienvenue & Bonne visite !

 

Lunazione : n.f. (italien)
Intervalle de temps entre deux retours consécutifs de la lune à la même phase.
Soit 29 jours, 12 heures, 44 minutes et 2.8 secondes.



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