Richard Mayhew vit à Londres une vie sans histoire, travaille dans un bureau, s'apprête à se marier, lorsqu'il sauve la vie de Porte, une jeune fille qui a le don de savoir ouvrir tout ce qui peut s'ouvrir. Cet évènement fait basculer sa vie. Sa fiancée le quitte, ses proches ne le voient plus, sa vie semble n'avoir jamais existé.
Il découvre alors qu'il existe un Londres d'En Bas, souterrain, peuplé de mendiants qui parlent aux rats, et de toute une société féodale et magique. Il décide de suivre Porte à la recherche des assassins de son père, dans l'espoir de trouver un moyen de reprendre une vie normale.
Neverwhere fait parti de ces livres que je lis parce qu'on m'a conseillé de le lire et pourtant... j'ai vraiment beaucoup de mal avec les écrits de Neil Gaiman. Ce roman n'échappe pas à la règle : l'histoire est sympathique, mais je suis totalement passée à côté. Décidément Neil Gaiman n'arrive vraiment pas à me captiver (cela dit, de lui, j'avais tout de même beaucoup aimé L'étrange vie de Nobody Owens).
C'est bête à dire, mais je crois que si cette histoire avait été écrite par quelqu'un d'autre, je l'aurais beaucoup plus appréciée.
En effet les personnages ne m'ont pas paru sympathique du tout. Mathew m'a profondément agacée tout au long du roman : c'est comme si il était emprisonné dans sa vie et qu'il ne voulait pas en sortir malgré toute la souffrance que cela lui cause. Bizarrement, même dans le Londres d'en bas, je l'ai perçu de cette façon. Du coup, je ne l'ai pas vu évoluer et changer au fil des pages ce qui m'aurait beaucoup plu...
De la même façon, les personnages du Londres d'en bas ne m'ont pas convaincue : ce n'est pas qu'ils ne sont pas sympathiques, c'est juste que je ne sais pas assez de choses sur eux et que du coup, ils m'ont paru fantomatiques. Du coup, je n'y ai pas cru.
Pourtant, l'idée de base me plaisait beaucoup : le coup de la rencontre avec une seule personne qui change radicalement la vie de l'autre m'a énormément plu. Tout comme l'idée que du jour au lendemain l'on ne puisse plus exister au yeux des personnes que l'on fréquentait, tout comme ne plus être perçu du tout. C'est tout de même une idée forte et inquiétante !
Que dire sur l'écriture ? Je ne sais pas vraiment ce qui me rebute chez Neil Gaiman, d'autant plus que ça fait des années que j'essaye de mettre des mots sur ce ressenti. Ce n'est pas qu'il écrit mal, c'est juste qu'il est un peu trop brusque pour moi. Mais bon, je crois surtout que je n'arrive pas à entrer dans son univers...
Neverwhere est un livre assez dérangeant...
Du même auteur :
♦ American gods ♦ Coraline ♦ De bons présages ♦ L'étrange vie de Nobody Owens