Inno, coiffeur pour dames stylées, débarque à Paris et lance la mode de la coupe Grace Jones dans un foyer malien. Pendant ce temps, en Côte d'Ivoire, Aya est harcelée par un professeur de fac, le père de Félicité surgit de nulle part pour récupérer sa fille devenue mannequin et Mamadou subvient aux besoins de sa petite famille en faisant le gigolo.
J'ai trouvé ce quatrième tome très agréable, d'autant plus que l'on sort un peu des sentiers battus dessinés par les tomes précédents. Cependant, on y retrouve tout de même les petits détails qui marchaient si dans les trois autres tomes.
Ce qui m'a tout particulièrement plu dans ce quatrième tome, c'est que l'on met les pieds en France et que du coup, j'ai pu enfin appliquer ce qui se passe dans cette saga à ma vie. Parce que même si je ne suis pas une immigrée, ce sont tout de même des situations que j'ai vu ou que certains de mes amis ont vécu, du coup, ça me parle forcément plus que la vie en Afrique. Même si c'est toujours très intéressant de savoir ce qu'il se passe ailleurs.
J'ai beaucoup aimé les (mes)aventures d'Inno : elles sont un peu tirées par les cheveux, mais elles m'ont beaucoup fait rire. D'autant plus que je ne doute pas qu'il se cache une grande part de vérité derrière tout ça. En tout cas, ce personnage me plaît beaucoup : il est différent, il a un truc en plus et il m'émeut tout particulièrement.
J'ai également été très touchée par ce qu'il se passe pour Aya dans ce tome. J'ose espérer que ce n'est qu'un cas isolé. En tout cas, je croise les doigts pour elle.
De la même façon, je suis très curieuse de savoir ce qu'il va se passer pour Félicia.
J'apprécie beaucoup la narrition pleine d'humour de Marguerite Abouet : même si elle parle de chose pas rose, elle sait prendre les choses du bon côté et avec humour. Tout comme ses personnages. De la même façon, j'aime beaucoup les dessins de Clément Oubrerie : je trouve ses personnages vraiment très expressifs.
Aya de Yopougon est vraiment une BD à découvrir :)
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