Comment Ignace expliquera-t-il à sa femme son deuxième bureau et ses nouveaux enfants ? Qui est cette mystérieuse inconnue qu'Albert voit toutes les nuits à l'Hôtel aux mille étoiles ? Qui sera élue Miss Yopougon ? Ce troisième volume apporte les réponses à toutes ces questions et à bien d'autres.
Encore une fois, il m'est très difficile de vous parler de ce tome sans vous en révéler trop sur les précédents. En tout cas, j'ai vraiment passé un très bon moment avec ce troisième tome des aventures d'Aya, d'autant plus que l'on passe par toutes les émotions : on rit souvent mais, en tant qu'occidentale, j'ai parfois été dérangée (pour ne pas dire choquée) de certaines pratiques ivoiriennes. Sans oublié qu'un sujet non-anodin s'est invité dans ce tome, ce qui m'a beaucoup plu.
En effet, je ne peux clairement pas nier que la vie d'Aya est a des années lumières de la mienne. C'est pourquoi j'ai été dérangée par l'idée qu'un homme puisse prendre plusieurs femmes si il le souhaite, dans l'univers de la jeune femme. Je sais que c'est le cas dans de nombreux pays, mais c'est le genre de chose qu'on n'imagine pas pouvoir s'appliquer à sa propre vie : ce fut une belle piqure de rappel ce qui explique pourquoi ça m'a autant dérangée.
Mais bon, la façon dont les personnages réagissent m'a tellement plu que je ne me suis pas arrêtée à ça dans l'histoire. Encore heureux !
La chose qui m'a vraiment plu dans ce livre, c'est le fait d'aborder l'homosexualité : je ne m'attendais vraiment pas à trouver ça dans Aya de Yopougon qui est déjà une saga très riche en theme ! D'autant plus que j'ai vraiment apprécié la façon dont il est abordé.
Encore une fois, Aya de Yopougon, ce n'est pas que des tuiles (même si il y en a beaucoup), c'est aussi une façon de faire aborder l'Afrique à des personnes comme moi qui n'y connaissent absolument rien : j'ai encore une fois beaucoup apprécié le petit lexique qui nous permet de comprendre certaines expressions et les deux recettes de cuisine données à la fin du livre (que je vais m'empresser de recopier pour ne pas me faire avoir comme la dernière fois en rendant les livres à la bibliothèque...).
Sans oublier, bien sûr, que les dessins de Clément Oubrerie sont très agréables. J'aime beaucoup les couleurs très chaleureuses qu'il utilise et son coup de crayon tout en rondeur. Tout comme j'apprécie l'écriture pleine d'humour et de surprises de Marguerite Abouet. Ces deux-là ont bien fait de se rencontrer ;)
Aya de Yopougon est vraiment une saga à découvrir !
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