La Princesse Celte
Helen KIRKMAN
Harlequin - 2019
Ebook (Epub) - 260 pages
Angleterre ancienne, Royaume de Northumbrie. An de grâce 716.
Athelbrand le Saxon s'avança, superbe dans sa cape noire à parements d'or. Son regard capta celui de la femme qui lui faisait face et sa main se crispa sur la garde de son glaive. Alina était aussi belle que dans son souvenir… Dès leur première rencontre, la princesse celte l'avait fasciné. Jamais créature aussi captivante n'avait pénétré dans la salle d'apparat du palais des rois de Northumbrie. Son visage semblait celui d'un ange mais sa chevelure et ses yeux noirs évoquaient le mystère de la nuit, la violence de la passion. La révolte aussi. Comment aurait-il pu en être autrement quand, pour assurer le salut du peuple celte, son propre père l'avait fiancée de force à Hungaric, le cruel cousin du roi saxon ? Alors, lui, Athelbrand, avait voulu la sauver. Pour la libérer des chaînes de la fatalité, il avait sacrifié sa fortune afin de racheter sa dot - en vain, car, sitôt libre, Alina l'avait trahi, le condamnant au déshonneur et à l'exil. Mais, à présent, rétabli dans ses droits, il était venu chercher son dû. L'heure de la vengeance avait sonné…
Autant le dire tout de suite, je n'ai absolument pas été convaincue par cette histoire. Pour faire simple, malgré ses 260 petites pages, il m'a fallu pas loin d'une semaine pour en venir à bout. Sur le papier, La Princesse celte avait tout pour me séduire. Cela dit, le résumé n'a rien à voir avec l'histoire que l'on y découvre : ce qu'on y lit ne figure pas du tout dans le roman. Il faut prendre le résumé comme un prologue : on arrive après les évènements annoncés mais on a tout de même droit à quelques explications sur ce passé inconnu… Qu'est ce que c'est frustrant : Je ne sais pas vous, mais quand je lis un livre, j'aime bien y retrouver les éléments du résumé qui m'ont incitée à le prendre.
Plus que l'histoire, c'est la narration qui m'a déçue. Elle est beaucoup trop floue… Le mystère, c'est bien, mais pour apprécier une histoire, il faut avant tout comprendre ce qu'il s'y passe ! C'est d'autant plus dommage que les intrigues politiques sont assez complexes du fait des complots fomentés par les différents personnages. Habituellement, j'adore ces tours du sort ! Mais là, ces scènes complexes sont traitées rapidement les rendant sans intérêt.
En fait, j'ai été assez frustrée par l'importance donnée aux différents éléments. Le contexte de l'histoire et ses intrigues politiques sont traitées à la va-vite alors que l'on passe un temps fou sur les sentiments ressentis par les personnages. Habituellement, ça ne m'embête pas, au contraire ! Mais là, j'ai trouvé qu'ils tournaient trop en rond et que, par conséquence, on piétinait sur place. De même, leurs scènes d'intimité m'ont déplu : j'ai trouvé la naïveté d'Alina en sexualité plus agaçante que touchante.
La fin est sans surprise. Du fait de ma contrariété générale pendant ma lecture, elle m'a laissée sur le carreau. Par contre, je ne doute pas qu'elle parlera aux lectrices attendries par cette lecture.
En soit, j'ai plutôt bien aimé Alina. Par certains côtés, je me suis également reconnue en elle. J'ai aimé son intérêt pour la médecine et les soins et me suis retrouvée dans son inquiétude au moment de découvrir une mauvaise plaie. Je me suis également vue dans son besoin d'être aimée et l'injonction silencieuse qu'elle se donne pour se rendre indispensable aux autres.
J'ai trouvé Brand plus cliché dans son apparence d'ours au cœur chamallow. Il est sympathique mais finalement tellement déjà vu que j'y ai été plutôt indifférente. Cela dit, j'ai trouvé qu'Alina et Brand formaient un joli couple. Ils se complètent l'un et l'autre et se ressemblent beaucoup dans leur façon de voir la justice et de pardonner.
A part Duda, je n'ai pas trouvé les personnages secondaires particulièrement sympathiques. C'est d'autant plus dommage que, si l'intrigue politique avait été plus développée, Hungaric, le père ou encore les frères de la jeune femme auraient vraiment apportés un plus à cette histoire.
Comme vous l'aurez sans doute compris en lisant cette chronique, je n'ai pas accroché à l'écriture de l'auteure. C'est notamment la narration et son arythmie qui m'ont particulièrement dérangée. L'ensemble des éléments du livre avait tout pour me plaire mais Helen KIRKMAN n'a pas mis l'accent sur les éléments qui m'intéressaient le plus. J'ai trouvé que certains passages étaient inutilement compliqués alors que d'autres auraient eu besoin d'informations supplémentaires. Du coup, même si son écriture est plutôt agréable, ma lecture n'aura pas du tout été fluide/
Une déception.
[les +] Un couple sympathique.
[les -] Des intrigues secondaires délaissées, un manque d'information rendant la lecture pénible.
Lu dans le cadre de :
Service presse - Harlequin
Challenge gourmand #16 : Vin
Challenge Bookineurs en Couleurs #5.5 : Rouge