Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de des études de droit, au procès de cinq criminelles et reconnaît Hanna parmi elles. Accablée par ses coaccusées, elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l'insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée, et aussi cet étrange premier amour dont il ne se remettra jamais.
Il la revoit une fois, bien des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : "Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération que j'aurais moins bien su camoufler que les autres ?
Le Liseur est beaucoup plus prenant que le film, car il se base quasiment essentiellement sur les sentiments de Michaël, ce qui est difficile à faire dans un film (mais plutôt bien réussit dans celui ci !).
Le thème est difficile, très difficile même. On parle du nazisme, de la culpabilité des gens dans ces histoires : ont-ils été forcés ? étaient-ils d'accord ? L'intrigue est prenante, on veut que Michaël viennent donner ses preuves de l'innocence d'Anna, mais il ne le peut pas moralement. Du coup, on le déteste.
Anna est un drôle de personnage, on ne sait pas vraiment ce qu'on doit penser d'elle. C'est un personnage très controversé. On a envie de lui pardonner ses erreurs à cause de sa faiblesse, mais on ne peut pas, c'est bien trop grave, trop impardonnable. Mais d'un autre côté, qu'est ce qu'on aurait fait à sa place ?
Bref, c'est un personnage bizarre. A la fois sympathique et repoussant.
L'autre thème difficile du livre Le Liseur, c'est l'amour. Celui entre un gamin de 15 ans et une femme d'environ 35 ans. Moi, ça me dérange, mais bon, peut-être pas vous... D'un autre côté, ils semblent vraiment s'aimer, alors j'ai envie d'y croire. Dommage que ça se finisse comme ça.
En bref, c'est l'un de mes livres préférés. Il est parfaitement bien écrit, chaque mot est parfaitement dosé, c'est un vrai plaisir de le lire. Et puis, ça permet aussi de se poser des questions...
Il serait dommage de ne pas lire Le Liseur de Bernhard Schlink.