New York Mégapole de tous les possibles.
De tous les excès. Où la verticalité des buildings s'oppose à celle des souterrains, toujours plus profonds, peuplés de SDF. Où des hommes se déguisent en vampires pour se repaître de la vie de leur partenaire. Où l'industrie pornographique underground se développe à une inquiétante vitesse. Où l'on vend la mort filmée en direct. Au coeur de ce maelström, le journaliste Brady O'Donnel, dans le sillage de Rubis, femme envoûtante, plonge dans l'enfer.
Celui de la Promesse des Ténèbres.
Note : Ce roman est une préquelle de la Trilogie du Mal : L'Âme du mal, In Tenebris, Maléfices.
Maxime Chattam fait parti des auteurs dont je me méfie : non pas qu'il m'a déjà déçue, au contraire, mais plutôt parce que dans tous ses bouquins que j'ai eu l'occasion de lire, il m'a poussé dans mes tous derniers retranchements. Il sait mettre la petite touche de glauque quand il le faut sans que ça devient pour autant un livre d'horreur et ça marche parfaitement sur moi : je suis vraiment impressionnable !
La promesse des ténèbres m'a cependant moins chamboulée que les autres livres de lui que j'ai lu : contrairement à Le cinquième règle, il n'y pas la petite touche de fantastique (ou du moins, de ce qui y ressemble) qui rend encore plus inquiétant ce qui l'est déjà à la base.
Cela dit, ce n'est pas pour autant que je ne l'ai pas aimé, au contraire : il fait sans aucun doute parti des meilleurs thrillers que j'ai lu. Je me suis totalement laissée emportée par l'histoire qui, si elle ne m'a pas inquiétée, reste terriblement crédible : d'ailleurs j'ai cru comprendre qu'il y avait beaucoup de vrai dans cette histoire.
Mais bon, ça reste glauque : c'est loin d'être le genre de livre que je mettrais dans les mains de n'importe qui. Les scènes d'agressions m'ont vraiment mise mal à l'aise, sans compter les descriptions des films X de Sondra : un tel niveau de perversion fait vraiment très très froid dans le dos.
Le personnage de Brady m'a beaucoup plu : c'est la première fois que je croisais un personnage comme lui dans un thriller et c'est vraiment une très bonne surprise. J'ai beaucoup aimé le fait qu'il ne soit pas un personnage conventionnel de ce genre de livre : il est embarqué dans l'enquête presque par hasard, ça devient plus fort que lui et pourtant il reste très crédible. Ça m'a d'ailleurs beaucoup amusée que sa femme soit justement responsable de l'enquête officielle.
Annabel, sa femme, m'a beaucoup touchée : ça m'a beaucoup plu d'avoir accès à leur vie familiale. Ça ne les rend que plus humain encore.
J'aime beaucoup l'écriture de Maxime Chattam : il est très précis et pour autant son texte n'est pas froid. Bon, ça fait froid dans le dos par les faits mais son écriture est finalement assez chaleureuse. C'est assez troublant...
Si vous n'êtes pas impressionnable, n'hésitez pas !
Du même auteur :
♦ Le 5e règne