Entraînés malgré eux dans les performances et autres happenings de Caleb et Camille Fang, leurs parents, dont l'ambition est de faire de leur propre vie une oeuvre d'art, Annie – surnommée « Enfant A » – et Buster – « Enfant B » –, n'ont jamais connu les joies de la normalité. Arrivés à l'âge adulte, ils comprennent que le chaos dans lequel ils ont grandi les a rendus pour le moins inadaptés à la société et au monde réel. Tandis qu'ils essaient tant bien que mal de réaliser leurs projets personnels et de trouver une forme d'équilibre, ils sont, une fois, de plus happés par la folie créatrice des deux artistes, qui, pour couronner leur carrière, ont imaginé une mise en scène dépassant de loin toutes les précédentes.
Dans cette comédie tour à tour grinçante et émouvante, Kevin Wilson brosse un tableau au vitriol du milieu de l'art doublé d'une réflexion amère sur les effets qu'ont les ambitions démesurées des parents sur leurs enfants.
Quand on m'a proposé de découvrir ce roman, j'ai trouvé le résumé tellement étonnant, que je n'ai pas pu refuser tellement j'étais curieuse de découvrir ce livre. Et j'ai bien fait ! Malgré son côté très déconcertant, La famille Fang est un roman très agréable.
L'intrigue du roman est vraiment des plus destabilisantes : je dois dire que certains passages m'ont parfois gênée ou mise à mal à l'aise, mais pourtant, en soit, cela ne m'a pas plus dérangée que ça.
J'ai trouvé l'histoire de la famille Fang assez troublante tellement qu'elle est hors du commun. C'est assez étrange de découvrir ces parents forçant leurs enfants à mettre le bazar dans des lieux publics pour l'art... D'autant plus que c'est la première image que l'on a d'eux ! Et pourtant, plus l'on avance dans le livre et plus on apprend à apprécier ces bizarreries. Alors, forcément, quand l'histoire a pris un tournant plus policier, j'ai tout de suite été conquise !
La bizarrerie de Camille et Caleb est tellement importante que je ne me suis pas du tout sentie proche d'eux, par contre, du coup, elle m'a rapporchée d'Annie et Buster qui aimerait bien avoir une vie banale et rangée.
Par contre, tout au long du roman, l'on garde une certaine distance voire une froideur avec cette famille, mais en soit, cela ne m'a pas dérangée : certains évènements sont tellement décalés que je crois qu'en tant que lecteur, l'on a besoin de se recul.
L'écriture de Kevin Wilson m'a bien plu : le langage est simple, la narration est claire. C'est pile ce qu'il fallait vu le côté décalé de l'histoire. Si son écriture avait été chichiteuse ou compliquée, il aurait dressé une barrière supplémentaire avec le lecteur et rendu par la même occasion La famille Fang hors de porté de la majorité des lecteurs...
La famille Fang est un onvi littéraire très agréable !
Un grand merci à Laura et aux éditions Presses de la cité de m'avoir permis de découvrir La famille Fang.
[les +] une histoire décalée et sympathiques, des personnages hors du commun, une narration agréable.
[les -] une histoire sans aucun doute trop bizarre pour certains.