"L' Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par coeur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre."
Antigone est la fille d'Œdipe et de Jocaste, souverains de Thèbes. Après le suicide de Jocaste et l'exil d'Œdipe, les deux frères d'Antigone, Étéocle et Polynice se sont entretués pour le trône de Thèbes. Créon, frère de Jocaste et – à ce titre – nouveau roi, a décidé de n'offrir de sépulture qu'à Étéocle et non à Polynice, qualifié de voyou et de traître. Il avertit par un édit que quiconque osera enterrer le corps du renégat sera puni de mort. Personne n'ose braver l'interdit et le cadavre de Polynice est abandonné à la chaleur et aux charognards.
Seule Antigone refuse cette situation. Malgré l'interdiction de son oncle, elle se rend plusieurs fois auprès du corps de son frère et tente de le recouvrir avec de la terre. Ismène, sa sœur, informée de sa décision, refuse de la suivre, craignant sa propre mort.
Très vite, Antigone est prise sur le fait par les gardes du roi. Créon est obligé d'appliquer la sentence de mort à Antigone.
Ce livre est absolument génial. Je ne le connaissais pas mais depuis la première je m'étais jurée de le découvrir quand j'aurais un peu de temps... mais justement le temps passe et beaucoup trop vite !
Antigone est vraiment une très belle histoire, mais aussi très triste. On se retrouve face à la fatalité, et forcément, face à elle, on ne peut faire le poids... ça fini mal, c'est une tragédie. Mais tout, entre la première et la dernière ligne, est fait pour nous envouter et ça marche ! On ne peut s'empêcher de croire qu'ils vont réussir, que pour une fois, ça va bien se passer.... mais non.
Jean Anouilh écrit formidablement bien. Il sait choisir les mots justes, nous titiller juste ce qu'il faut, il aiguise notre curiosité... Il est impossible de poser Antigone ne serait-ce que le temps d'aller aux toilettes (et je sais de quoi je parle).
En lisant ce livre, j'ai compris pourquoi tous mes anciens professeurs en parlaient avec autant de passion, nous disaient que si il y avait une pièce à lire, c'était bien celle-ci.
Ce n'est pas facile à expliquer, c'est un peu comme devoir expliquer pourquoi on préfère les pâtes a la carbonara plutôt que celle a la bolognese...
Hé, oui. Elle en vaut le coup !