"La dernière nasse était particulièrement lourde et il cala son pied sur le plat-bord pour la dégager sans se déséquilibrer. Lentement il la sentit céder et il espérait ne pas l'avoir esquintée. Il jeta un coup d'oeil par-dessus bord mais ce qu'il vit n'était pas le casier. C'était une main blanche qui fendit la surface agitée de l'eau et sembla montrer le ciel l'espace d'un instant.
Son premier réflexe fut de lâcher la corde et de laisser cette chose disparaître dans les profondeurs..."
Un pêcheur de Fjällbacka trouve une petite fille noyée. Bientôt, on constate que Sara, sept ans, a de l'eau douce savonneuse dans les poumons. Quelqu'un l'a donc tuée avant de la jeter à la mer. Mais qui peut vouloir du mal à une petite fille ?
Alors qu'Erica vient de mettre leur bébé au monde et qu'il est bouleversé d'être papa, Patrik Hedström mène l'enquête sur cette horrible affaire. Car sous les apparences tranquilles, Fjällbacka dissimule de sordides relations humaines - querelles de voisinage, conflits familiaux, pratiques pédophiles - dont les origines peuvent remonter jusqu'aux années 1920. Quant aux coupables, ils pourraient même avoir quitté la ville depuis longtemps. Mais lui vouer une haine éternelle.
J'avais déjà eu l'occasion de lire un livre de Camilla Läckberg et c'est donc avec plaisir que je me suis plongée dans Le tailleur de pierre pour le baby-challenge polar de Livraddict.
Je crois pouvoir dire sans problème que j'ai préféré ce livre-ci à son précédent et seul autre livre de l'auteur que j'ai lu : Le prédicateur. J'ai beaucoup aimé la façon dont l'histoire nous est présenté.
En effet, Camilla Läckberg alterne le présent de l'enquête de la mort de la petite Sara et le passé d'une dame, Agres, que l'on voit grandir au fil des pages. J'ai beaucoup aimé cette relation entre ces deux histoires : on se doute qu'elles ont un rapport toutes les deux, mais lequel ? Personnellement, j'ai trouvé assez rapidement (pour le coup, je ne suis pas mécontente de moi !).
Par contre, la typographie du Tailleur de pierre m'a dérangée : les numéros annonçant les nouveaux chapitres m'ont manqués. Il y a la mise en page qui fait des speudo-chapitre, mais j'aime bien savoir où je suis rendue. Tant pis (d'autant plus que c'est loin d'être dramatique !) !
Honnetement, je n'avais que de vagues souvenirs d'Erika et de Patrick, alors je n'ai pas été particulièrement heureuse de les retrouver même si je les apprécie. J'ai eu un peu de mal avec ce flux de personnages (de leur amis) dont je ne savais plus si je les avais déjà rencontré ou non dans Le prédicateur. Mais bon, ça ne m'a pas dérangée plus que ça et j'ai plutôt hâte de les revoir dans une autre de leur aventure...
J'ai beaucoup aimé le personnage d'Agnes. Je pourrais même dire qu'elle m'a envoûtée : elle a vraiment tout de la ante religieuse... J'ai parfois été perplexe devant elle, parfois horrifiée et parfois soulagée. Je crois que c'est vraiment le personnage qui m'aura parqué dans ce livre.
C'est vraiment avec plaisir que j'ai retrouvé l'écriture de Camilla Läckberg : j'apprécie vraiment énormément son écriture pleine de finesse et de féminité. C'est agréable de retrouver ces deux points dans les polars ! D'autant plus qu'elle a une écriture simple, sans chichis et très agréable à lire.
Le tailleur de pierre est un polar à découvrir :)
Du même auteur :
■ Saga Erica Falck et Patrik Hedström ♦ tome 2 : Le prédicateur