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7 avril 2024 7 07 /04 /avril /2024 05:00

 

 

 

 

 

Sur le fil du coeur
Théo LEMATTRE

Editions Montlake - 2019
Ebook (Epub) - 271 pages

 

 

 

 

 

 

 

Constance et Weaver, étudiants, sont amenés à travailler en binôme au sein du même stage. Le problème ? Ils se détestent, ou du moins ils en sont persuadés. Désormais contraints de se côtoyer chaque jour, les deux jeunes gens vont devoir apprendre à surpasser leur rivalité pour mieux s'entraider. Alors qu'un rapprochement semble se dessiner entre eux, un événement les amène à se perdre de vue. Cinq ans plus tard, ils se retrouvent par un curieux hasard. 

Parviendront-ils à se donner une chance de renouer le fil de leur destin ?

 

 

Une fois n'est pas coutume, je ne me suis pas faite de Book Jar pour la session Beige et Marron du Challenge Bookineurs en Couleurs. Pour tout vous dire, j'étais même carrément à la bourre puisque c'est mon seul livre lu pour cette session et qu'il a été fini le dernier jour du challenge. Alors, pour cette fois, je me suis contentée d'un tirage au sort en partant de ma PAL d'une précédente saison. Au final, j'étais contente de découvrir ce titre, étant plutôt curieuse de voir ce qu'il se cachait derrière.

 

J'ai été assez surprise de trouver une romance, même si le titre le laissait présager, ce genre étant plutôt rare chez les auteurs masculins. L'étonnement a été d'autant plus grand que je m'attendais encore moins à découvrir Constance et Weaver sur les bancs de la fac. J'ai trouvé leur première rencontre plutôt épique et déconcertante, tant ils se détestent au premier regard. C'est rare d'avoir autant d'animosité pour quelqu'un et cela devient rapidement malaisant tant les conséquences sont importantes : si les coups portés bien bas peuvent être amusants, ils deviennent rapidement consternants. Je ne pense pas que ce soit forcément une preuve d'immaturité, puisque Constance et Weaver le sont parfaitement sur d'autres sujets, mais c'est clairement une preuve de manque de professionnalisme.

J'ai aimé la construction du roman en deux parties qui permet de leur donner une seconde chance pour apprendre à s'apprécier et bien plus. J'ai trouvé intéressant la première partie où les coups bas laissent peu à peu de l'espace à une entente cordiale qui laisse deviner d'autres envies non nommées ou non assumées. J'ai aimé la manière dont une incompréhension vient rompre le charme laissant place à un silence de plusieurs années. J'ai trouvé très agréable la manière dont la deuxième partie leur permet de renouer sur de meilleures bases, en laissant le passé de côté et le temps de mieux apprendre à se connaître en vivant ensemble des aventures... déconcertantes.

J'ai bien apprécié la place qui est faite à l'entourage de Constance dans ce roman : si la famille de la jeune femme n'est pas très présente, j'ai aimé la famille de cœur qu'elle s'est construite notamment auprès de Madame Poshenko. La relation entre ces deux-là fait chaud au cœur, tant elle est basée sur la bienveillance et le respect du silence. J'ai aimé aussi le fait que son cercle amical nous rappelle que ce n'est pas parce que l'on est entouré que l'on n'est pas seul : les amitiés sont souvent complexes et, mal choisies, peuvent faire beaucoup de mal. Dans Ça commence aujourd'hui (oui, oui, chacun ses références), une des psychologues disait qu'en se mettant en couple, on prenait un risque conscient d'être trahi un jour, mais que cela était inenvisageable dans les amitiés, ce qui rend les déconvenues encore plus douloureuses qu'une peine de cœur. Pour le coup, je trouve que cela s'illustre plutôt bien dans ses déceptions avec Mélanie même si l'on ne peut pas proprement parler de trahison.

 

Constance m'a beaucoup plu et je me suis plutôt reconnue en elle. Je trouve qu'elle prouve plutôt bien le fait que la colère peut prendre le dessus sur la bienveillance naturelle et lui faire faire des choses qui ne lui ressemblent pas tellement. Je pense qu'on a tous connu des situations où les mots dépassaient nos pensées même si, dans Sur le fil du coeur, cela prend des proportions inquiétantes. J'ai aimé son énergie et sa manière de prendre soin des autres bien qu'elle s'oublie parfois.

Weaver m'a moins plu mais je pense que c'est également dû au fait qu'on ne le côtoie pas autant que Constance : du coup, ses réactions nous paraissent excessives sans réellement avoir une idée de ce qui peut se cacher derrière. Au final, il est plutôt touchant ce qui m'a fait encore plus regretter de ne pas le suivre davantage.

 

C'était le premier livre de Théo LEMATTRE que je lisais et j'ai trouvé cette lecture très agréable. Ce qu'il vaut mieux puisqu'il me reste deux de ses livres dans ma PAL ;) Si l'histoire est plutôt classique, j'en ai apprécié le dynamisme qui en fait une lecture rapide et amusante. Tout ne m'a pas paru très crédible mais cela ne m'a pas empêché de passer un bon moment. Le ton est énergique, bon enfant et va résolument de l'avant.

Une romance agréable.

 

 

[les +] De l'humour, une Madame Poshenko pépite, un ton dynamique.
[les -] Un Weaver laissé de côté.

 

 

Lu dans le cadre de :

Service presse - Amazon Publishing (Montlake)

Challenge Bookineurs en Couleurs #6.5 : Beige et Marron

Challenge gourmand #20 : Pâtisseries

 

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12 décembre 2023 2 12 /12 /décembre /2023 06:00

 

 

 

  

Des Morts si proches
Tracy Crosswhite, tome 5
Robert DUGONI

Amazon crossing - 2019
ebook (epub) - 375 pages

 

 

 

 

 

 

Durant l'enquête sur la mort d'un jeune garçon renversé par une voiture qui a pris la fuite, la détective de la Criminelle de Seattle, Tracy Crosswhite, fait une découverte surprenante : le suspect est un militaire en service actif sur une base navale locale. Après la disparition d'une pièce à conviction cruciale, l'homme est disculpé par un tribunal militaire. Mais Tracy a conscience de ne pouvoir tourner le dos à ce type d'injustice.

Lorsqu'elle découvre les liens du chauffard avec une récente épidémie d'overdoses d'héroïne, elle comprend qu'il ne s'agit pas simplement d'une affaire où l'armée protège les siens. Le problème est plus profond et le suspect ne travaillait pas seul. En approchant de la vérité derrière cette insidieuse conspiration, elle se met elle-même en danger. Et les seules personnes sur lesquelles elle peut compter sont peut-être celles auxquelles elle ne peut plus faire confiance.

 

 

Ce n'était clairement pas la première fois que je lisais Des Morts si proches. Je l'avais déjà lu en 2020 dans le cadre de la session #4.8 du Challenge Bookineurs en Couleurs, mais n'étais pas du tout dans la capacité d'écrire une chronique à ce moment-là étant totalement dépassée par ma charge de travail (quelle idée aussi d'être préventeur en Santé et Sécurité au Travail en pleine période de Covid ! --'). Depuis, je l'ai réouvert à plusieurs reprises sans le finir... Il aura donc fallut cette nouvelle session Orange pour m'y replonger sans abandonner ! Je ne sais pas si j'ai été ravie en le piochant dans mon Orange Book Jar mais cela m'a bien décidée à le sortir définitivement de ma PAL ;)

J'ai bien aimé ce roman, ce qui avait déjà été le cas lors de ma première lecture. Alors, je pense que mes précédents abandons étaient plutôt dus à un mood peu compatible avec un roman policier, le fait qu'il soit un pavé et surtout que ce soit toujours un peu difficile de reprendre une histoire que l'on connait déjà. Cela dit, pour cette fois, autant j'ai eu du mal avec le début que je connaissais presque par cœur du fait de ces nombreuses relectures, autant je ne me souvenais plus du tout du reste de l'intrigue et notamment des personnages impliqués dedans.

 

Si le début a été un peu difficile - ne me surprenant plus tant je l'avais lu - j'ai donc trainé un peu en le lisant jusqu'au moment où l'on comprend que tout est lié. En effet, dans Des Morts si proches l'on suit Tracy sur les traces d'un délit de fuite routier après qu'un jeune adolescent ait été renversé en pleine rue en revenant de son match de basket. J'ai trouvé intéressant la manière dont la police est amenée à traiter avec la navy et ai été amusée par les commentaires sur l'incompétence du NCIS (quand on a grandit avec la série et Gibbs, on ne peut que trouver ça fou !). Cependant, j'ai été plus intéressée par l'intrigue menée par Faz et Del qui enquêtent sur le décès par overdose de la nièce de ce dernier. J'ai trouvé cette intrigue moins conventionnelle et ai apprécié son côté plus humaine, mettant davantage de lien avec la famille des victimes. Du coup, j'ai vraiment apprécié voir ces deux enquêtes se rejoindre sur un tableau commun afin de voir les trois collègue de la "A team" travailler ensemble.

Dans ce cinquième tome, j'ai également apprécié la part importante laissé  à certains personnages secondaires, comme Leah Battles - l'avocate de la défense - ou Célia McDaniels qui va épauler Del dans l'enquête sur la mort de sa nièce. J'ai aimé la place que prennent ces deux femmes de caractères qui font jouer quelques tours à nos enquêteurs favoris. J'ai particulièrement aimé la manière dont la narration intègre le regard de Leah tandis que certains soupçons reposent sur elle.

De même, j'ai apprécié la place qui est laissée à la vie personnelle dans ce tome. Tant en ce qui concerne les projets de bébé de Tracy et Dan compliqués par le fait qu'ils aient dépassés la quarantaine, tant que par la découverte de la famille de Del et des liens qu'il tisse progressivement avec Celia. Ces moments privés sont plein de douceur bien qu'ils restent assez pudiques. Même si j'ai trouvé dommage que l'on ne voit pas davantage Kins dans ce roman - il se fait opérer de la hanche - j'ai aimé la banalité de cet arrêt qui encre cette histoire on-ne-peut-plus encore dans la réalité tant on connait tous quelqu'un ayant ce genre de prothèse.

 

Comme toujours, j'ai apprécié retrouver Tracy même si je n'ai pas vraiment d'atomes crochus avec elle, tant elle est parfaite et impressionnante. Cependant, je l'ai trouvée plus humaine dans ce tome tant l'on sent sa carapace se fendiller face à son désir d'enfants inassouvi. Il est facile de se reconnaitre dans ses doutes et sa manière d'avancer avec Dan - qui est clairement trop parfait pour être réel

Pour le coup, j'ai vraiment vraiment apprécié découvrir davantage Del dans Des Morts si proches. Jusqu'à présent, je ne savais pas grand chose de lui et l'ai trouvé particulièrement touchant à prendre soin de sa famille alors qu'il est tout aussi noyé de chagrin face à la perte d'Allie. J'ai aimé ses petites attentions envers ses neveux, ses fausses remontrances et sa douceur face à la douleur de sa sœur. Et, plus que tout, j'ai apprécié comprendre que la vengeance n'était pas la solution aux côtés de Celia.

 

Cela a été un peu étrange de me replonger dans Des Morts si proches après avoir lu il y a quelques mois le tome suivant, me spoliant un peu sur certaines intrigues (bon, ce n'est pas comme si ce n'était pas une relecture). Cela dit, j'ai vraiment apprécié retrouver l'écriture dynamique de Robert DUGONI, tout en générosité sur les points de vues et angles d'intrigues. L'on passe régulièrement d'un personnage à l'autre, remettant parfois en question nos suppositions mais nous permettant sans cesse d'avancer dans notre enquête. Personnellement, j'ai trouvé ce roman un peu long mais je pense que c'est dû au fait que je n'ai plus l'habitude de lire des pavés (notamment en version numérique) et que j'ai trainé au début de ma lecture, connaissant un peu trop bien les premiers chapitres. Il n'empêche que j'ai trouvé cette lecture très agréable et serais très curieuse de découvrir ses autres tomes.

Une enquête riche en rebondissements.

 

 

[les +] Une intrigues multifacette, des personnages secondaires intéressant, plus d'humanité que ce que l'on a l'habitude dans les policiers.

[les -] Un début un peu difficile pour un aussi gros livre.

 

 

Lu dans le cadre de :

Service presse - Amazon Crossing (Netgalley)
Challenge gourmand #20 : Pâtisseries
Challenge Bookineurs en couleurs #6.3 : Orange
 

 

Du même auteur : 
 La Vie en rouge de Sam 
 Tracy Crosswhite  tome 2 : Son Dernier Souffle  tome 6 : Au Prix Fort

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22 mars 2023 3 22 /03 /mars /2023 06:00

 

 

 

  

Au Prix Fort
Tracy Crosswhite, tome 6
Robert DUGONI

Amazon crossing - 2020
ebook (pdf) - 463 pages

 

 

 

 

 

 

Dans l'enquête sur la disparition d'une étudiante, Tracy Crosswhite comprend vite qu'il ne s'agit pas d'une affaire ordinaire. Ses soupçons sont confirmés quand le corps de la jeune femme est retrouvé au fond d'un puits abandonné. Qui avait intérêt à briser les rêves de cette fille ? La détective découvrira bientôt qu'elle a été promise à un inconnu. Serait-elle alors face à une affaire de famille qui a mal tourné ?

Résoudre ce mystère n'est pas le seul défi auquel Tracy est confrontée. La détective a son propre secret : elle attend un enfant et voit sa plus grande crainte se réaliser quand une nouvelle détective arrive pour la remplacer.

Au même moment, son collègue Vic Fazzio, qui enquête sur le meurtre d'une activiste locale, se retrouve mis à pied suite au trouble assassinat d'un témoin capital.

Deux carrières sont désormais en jeu mais les détectives vont découvrir que leur travail n'est pas ce qui est le plus en danger.

 

 

Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu du Robert DUGONI. Enfin... Pas tout à fait ! J'avais entamé une relecture de Des Morts si proches pendant la session jaune du Challenge Bookineurs en Couleurs mais je l'avais abandonnée en cours, n'ayant pas le mojo gros pavé policier à ce moment-là (pourtant je l'avais beaucoup aimé lors de ma première lecture !). J'ai donc profité de la session Multicolore pour me relancer dans la série des Tracy Crosswhite que j'aime beaucoup.

 

Si j'ai mis un peu de temps pour rentrer dans cette histoire (vous n'imaginez même pas à quel point j'ai la tête comme un étau en ce moment), tant je m'endormais tous les soirs dessus en quelques pages (j'ai même dû relire certains chapitres n'en gardant aucun souvenir !), je me suis rapidement prise au jeu de cette histoire. Honnêtement, c'est surtout l'intrigue autour de Kavita et Aditi qui m'a plu. J'ai aimé ce gap culturel entre ce que souhaite leurs parents traditionnels indiens et la vie qu'elles s'imaginent du fait de leur éducation américaine. Cela ne doit vraiment pas être simple d'être autant tiraillées entre deux choix de vie aussi différents. J'ai trouvé que le suspense était judicieusement mené jusqu'au bout, nous faisant hésiter jusqu'à la fin sur l'identité du tueur de la jeune femme. Si le thème des Sugar Daddys est davantage putaclic, il n'en reste pas moins intéressant nous mettant devant une réalité aussi méconnue que malaisante.

J'ai trouvé l'intrigue autour du meurtre de Monique plus consensuel. Cela dit, c'est dommage que l'on ne s'attarde pas plus sur la victime allant directement sur le front du différent entre le Petit Jimmy et Faz. Si cela reste intéressant, notamment avec l'arrivée d'Andrea Gonzalez dans l'équation, j'ai moins été surprise et ai donc préféré découvrir l'intimité de Faz et de sa femme Vera. J'ai trouvé touchant la manière dont sont abordés la maladie et les soins qu'ils s'apprêtent à vivre : c'est très crédible la manière dont se lient nostalgie, pudeur et espoir.

 

Pour le coup, j'ai moins été charmée par la vie privée de Tracy. J'ai l'impression que cela fait de nombreux tomes qu'elle est enceinte (merci les relectures !) et, du coup, ça m'a moins touchée. Par contre je me suis reconnue dans ses peurs de perdre sa place au travail suite à une nouvelle arrivée (les charmes des fusions d'entreprises).

J'ai donc été ravie d'en apprendre un peu plus du Del et Faz dont je n'avais finalement que peu d'informations bien qu'ils soient présents dans les différents tomes que j'ai lus. C'est vraiment sympa' de les découvrir sous ce nouveau jour et ai hâte d'en apprendre encore plus dans les prochains tomes (et, surtout, d'avoir des nouvelles de Vera).

J'ai bien aimé Andrea même si elle nous fait nous poser beaucoup de questions sur les raisons de sa venue. J'ai aimé son tempérament combatif et découvrir qui se cache réellement sous son masque dans les derniers chapitres. J'espère avoir l'occasion de la recroiser par la suite.

 

J'ai donc retrouvé avec plaisir l'écriture de Robert DUGONI. J'ai bien aimé la manière dont il joue avec ses deux intrigues, finalement assez simples, tout en les mêlant à des éléments plus personnels des personnages. Cela donne vraiment plusieurs facettes à l'histoire permettant de nombreux rebondissements. Le ton est assez posé bien que l'histoire ne manque pas de dynamisme.

Un policier qui va au-delà des enquêtes.

 

 

[les +] Une intrigue autour de Vita très prenante, une Vera qui force la sympathie.

[les -] Une enquête qui prend le pas sur l'autre, une Tracy un peu plus absente.

 

 

Lu dans le cadre de :

Service Presse - Amazon

Challenge Bookineurs en Couleurs #5.12 : MULTICOLORE
Challenge gourmand #18 : Fruit

 

 

Du même auteur :
 La Vie en rouge de Sam
Tracy Crosswhite tome 2 : Son Dernier Souffle  tome 5 : Des Morts si proches

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3 mars 2023 5 03 /03 /mars /2023 06:00

 

 

 

 

Je Veux un homme qui...
Domaine des Manons, tome 3
Tamara BALLIANA

Montlake - 2019
ebook (epub) - 303 pages

 

 

 

 

 

 

 

Oriane aime Jules, Jules veut l'aider à trouver l'amour.

Oriane, jeune policière sportive et célibataire, ne rencontre que des hommes qui ne l'intéressent pas, ou qui ne sont pas disponibles à l'instar de Jules, le patron du Café de la Place de Cadenel, qu'elle aime secrètement depuis l'adolescence. De son côté, Jules est plutôt préoccupé par la préparation de sa soirée qui s'annonce mémorable. Pari réussi... mais pas tout à fait comme il l'imaginait ! Voir tous ses plans partir en fumée et se retrouver au poste menotté par Oriane ne faisait certainement pas partie du programme. Mais, à cette occasion, lui qui n'a toujours accordé qu'une attention distraite à la jeune femme, s'aperçoit qu'il peut  compter sur elle. Petit à petit, leur amitié se développe et Jules entreprend d'aider Oriane à trouver l'amour au moyen d'un liste : celle des qualités indispensables à l'homme de sa vie. Mais comment faire comprendre à Jules que le seul homme qu'elle veut, c'est lui ?

 

 

J'ai profité des derniers jours (enfin, il restait quasi deux semaines !) de la session violette du Challenge Bookineurs en Couleurs pour enfin sortir Je veux un homme qui... de ma PAL. J'aime beaucoup cette série que je découvre totalement dans le désordre et sans le moindre soucis ! 

 

J'ai donc retrouvé avec plaisir le décor chaleureux de Cadenel et ses habitants un peu trop curieux. C'est plaisant de retrouver des personnages que l'on a côtoyé de près et découvrir davantage les autres que l'on avait juste croisé dans les tomes précédents. Ayant déjà lu le tome 4 sur Romy, ça m'a fait un peu bizarre de la revoir aussi jeune (remarque, impossible de lui donner un âge dans Je Veux un homme qui...) et célibataire. C'était un peu perturbant d'ailleurs... Notre regard sur les personnages peut évoluer entre le fait de les suivre directement ou si on les découvre via un autre regard. Dans le cas de Romy, elle n'apparaît que très peu dans le premier tome et je n'avais donc pas vraiment d'avis sur elle. Du coup, elle m'a paru assez fofolle ici alors qu'elle semblait avoir peu confiance en elle dans Un soupçon d'imprévu.

J'ai trouvé le fil directeur de ce tome très agréable à suivre. L'intrigue est toute simple et ça fait du bien de juste se laisser guider sans avoir à réfléchir. J'ai bien aimé rencontrer Oriane qui ne fait pas partie des beautés classiques des romans. Je ne sais pas vous, mais je suis un peu lassée des héroïnes au physique parfait... Dans la vraie vie, on a tous des défauts, non ? Alors, j'ai vraiment apprécié Oriane et ses complexes dans lesquels il m'a semblé plutôt facile de se reconnaître. J'ai eu de la sympathie pour elle à la voir enchaîner les rencontres hasardeuses et essayer vraiment, vraiment, de tenter sa chance avec Allan. Ce dernier fait un peu l'effet d'un amour pansement mais j'ai trouvé intéressant ce que leur rencontre déclenche. S'il était clair que ça n'allait pas durer tant le mec à le sex appeal d'un balai, cela fait du bien de voir Oriane reprendre confiance en elle. 

J'ai été moins intéressée par l'intrigue autour de Jenny et Jules, plus classique et surtout peu consistante. Elle donne quelques rebondissements à l'histoire mais n'a pas grand intérêt, tout comme celle de Tristan et Héléna, bien qu'elle soit davantage originale.

J'ai été un peu déçue du peu de pages consacrées à la romance entre Oriane et Jules. La jeune femme étant sous le charme depuis toujours, je m'attendais sûrement à plus de paillettes. Cela dit, j'ai beaucoup aimé la manière dont ils se rapprochent tout en simplicité. Cette absence d'éclair remplacée par la profusion de petites attentions du quotidien qui réchauffent le coeur est aussi plaisante que douce à voir et nous fait comprendre ce qui n'est pas dit à voix haute (et dont ces deux-là - pour ne pas viser uniquement Jules - ne se rendent pas compte). Alors, clairement, ce qui m'a gênée, c'est le peu de moment de couple qu'on voit d'eux, donnant à la conclusion des airs précipités. Cela est également renforcé par le fait que Jules ne fait pas étalage de ses sentiments, nous faisant douter de ce qu'il ressent pour Oriane... Alors, du coup, cela donne une impression un peu bizarre lors de la grande scène finale, comme si la jeune femme risquait de nouveau de se retrouver le bec dans l'eau.

 

Oriane m'a beaucoup plu dans ses complexes et ses questionnements. Je ne me suis pas toujours reconnue en elle mais elle m'a semblée particulièrement crédible et touchante. Elle fait vraie. J'ai aimé son intérêt pour son métier et sa manière de ne pas baisser les bras : c'est une acharnée et ça lui réussi plutôt bien. J'ai également beaucoup aimé son lien avec son grand-père, qui m'a arraché quelques larmes. Pour le coup, je me suis vraiment retrouvée dans cette relation intergénérationnelle et dans la douleur qu'est de voir les personnes qu'on aime ne plus être elles-mêmes.

Si j'ai beaucoup apprécié Oriane, j'ai trouvé dommage que l'on passe autant de temps avec elle au détriment de Jules. La narration n'est pas très équitable de ce côté-là et je pense que c'est aussi ce qui a joué sur mon ressenti de la fin. Cela dit, j'ai bien aimé découvrir Jules ce qui tranche agréablement avec la vision un peu trop parfaite que peut avoir Oriane de lui. J'ai aimé découvrir ses doutes, ses espoirs et la manière dont il fonce dans la vie en se posant, finalement, assez peu de questions. J'ai beaucoup aimé son humanité même si l'intérêt que lui porte Oriane ne le rend pas toujours très crédible à nos yeux.

J'ai également apprécié retrouver Helena et Romy qui j'avais cotoyées un peu dans Un Soupçon d'imprévu, ainsi que Léonie et Solène du premier tome. C'est un peu étrange de les découvrir sous une autre facette via le regard d'Oriane mais j'ai aimé l'alchimie simple de leur amitié.

 

Tamara BALLIANA a une écriture très agréable. J'aime beaucoup la force tranquille qui s'en dégage et la manière dont elle fait avancer son roman sans trop s'appesantir sur les moments plus négatifs. C'est assez positif et ça fait du bien ! Comme je le disais plus haut, j'ai trouvé la narration un peu déséquilibrée rendant parfois étranges certains moments clefs de cette histoire. Si j'ai aimé la pudeur des personnages, j'aurais vraiment apprécié connaître davantage ce que ressent Jules.

Une belle rencontre avec Oriane.

 

 

[les +] Un texte crédibles, des personnages sympathiques.
[les -] Un petit manque de romance rendant inattendue la fin qui est pourtant très jolie.

 

 

Lu dans le cadre de :

Service presse - Amazon Publishing (Montlake) (Netgalley)

Challenge Bookineurs en Couleurs #5.11 : VIOLETTE
Challenge gourmand #18 : Fruit

 

 

Du même auteur :
 Le Domaine des Manons  tome 4 : Un soupçon d'imprévu 

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19 janvier 2022 3 19 /01 /janvier /2022 06:00

 

 

 

  

 

 

La Vie sur mesure
Marius GABRIEL

Amazon crossing - 2020
ebook (epub) - 411 pages

 

 

 

 

 

 

La jeune mariée Copper Reilly arrive à Paris en 1944, peu après la Libération. Tandis que la ville est en fête, elle se sent prisonnière de son mariage malheureux. Quand son époux commet l'infidélité de trop, Copper demande la séparation.

Désormais seule, elle se lie d'amitié avec un étrange couturier rencontré dans l'arrière-boutique d'une maison de haute couture sur le déclin. Sa nature timide contraste avec le génie audacieux de ses créations. Il s'appelle Christian Dior. Copper devient sa muse et, convaincue de son talent, met tout en œuvre pour l'aider à lancer sa marque.

Elle se retrouve plongée dans l'éblouissant milieu de la mode parisien et armée de son appareil photo et de sa machine à écrire, s'y fait une place en tant que journaliste. Alors qu'elle s'interroge sur ses aspirations profondes, elle rencontre deux jeunes hommes bien différents entre lesquels son cœur balance Dans une ville en pleine reconstruction, Copper saura-t-elle se créer une vie sur mesure ?

 

 

En voyant la couverture de ce livre, je ne m'attendais pas du tout à découvrir ce genre d'histoire. Il faut dire aussi que j'aime me laisser porter par les conseils de chacun et découvrir à l'aveugle les livres : j'aime beaucoup ce sentiment de se plonger dans l'inconnu pour découvrir les surprises qui nous attendent !

 

Pour le coup, la surprise a été grande ! La Vie sur mesure réuni beaucoup d'éléments qui me séduisent à coup sûr dans un roman : une héroïne forte et indépendante, de l'entraide, de la tolérance, une autre époque et des métiers qui attisent ma curiosité ! J'ai vraiment adoré cette plongée au cœur de la haute couture d'après guerre, au contact de tous ces grands noms qui nous font encore rêver aujourd'hui. Je dois dire que j'ai été assez fascinée d'imaginer la vie de Christian Dior à travers ce roman. Je ne sais pas à quel point il y a de la vérité dans tout ça, mais je ne l'imaginais pas vraiment comme ça.

J'ai aimé également découvrir le monde LGBT de l'époque. J'ai du mal à imaginer autant de tolérance quand on voit ce qu'il se passe aujourd'hui mais j'ai trouvé cette plongée dans cet univers très agréable. C'est plutôt vivifiant de se retrouver dace à autant de créativité et de joie : 

J'ai aimé le fait que l'auteur ne s'appesanti pas sur les horreurs de la guerre. certes, nous sommes confrontés à plusieurs scènes qui nous rappellent l'horreur de la période mais le ton est davantage léger, étant le parfait exemple de cette course vers l'avant de l'après-guerre. Les choses sont là, elles existent mais chacun se bat pour un monde meilleur  - presque futile - et pour avoir le droit d'oublier.

J'ai aimé également le côté romance de cette histoire même si je n'ai pas été fan du triangle amoureux Suzy-Copper-Henry. L'amitié-câline entre les deux filles m'a intriguée mais m'a mise également un peu mal à l'aise : j'avais parfois l'impression que Suzy jouait de l'innocence de Copper. Par contre, j'ai trouvé très juste l'histoire qui s'écrit petit à petit entre Copper et Henry : il paraît que l'attente fait tout et cela en est un très joli exemple.

J'ai aimé la fin qui nous montre que la vie continue et suit son cours. Il faut savoir faire confiance au destin et saisir les opportunités qui se présentent à nous.

 

J'ai vraiment été charmée par Copper. J'ai aimé sa perspicacité et sa volonté de s'en sortir. J'ai aimé la façon dont elle se détache de l'avis des gens qui l'entourent pour faire ce qu'elle a réellement envie de faire. Elle se donne à 100% dans tous ce qu'elle entreprend et c'est très motivant surtout de voir que, quand on s'y efforce, on arrive à faire changer les choses autour de soit afin qu'elles soient à l'image souhaitée.

Je reste un peu perturbée par Christian. C'est assez dingue d'imaginer ce grand monsieur de la mode comme un grand timide qui préfère rester dans l'ombre plutôt que de se lancer. Je l'ai trouvé très touchant mais cela ne colle pas vraiment à l'image que je me faisais de quelqu'un d'aussi célèbre. Par contre, j'ai vraiment savouré toutes les descriptions de ses modèles qui m'ont vraiment fait rêver.

J'ai aimé également l'entourage joyeusement chaotique autour de Copper. Leurs grands moments de joie balancent avec les moments plus sombres de certains personnages. J'ai vraiment aimé cette dualité des personnalités qui sont toutes un peu too much et entraînante. C'est sans doute aussi pour cela qu'Henry se démarque tant : il est comme un phare pendant la tempête. Droit, confiant et toujours là.

 

C'était la première fois que je découvrais l'univers de l'auteur et je suis complètement sous le charme. J'ai aimé la place qu'il a accordé à chaque pan de cette histoire, faisant en sorte qu'aucun ne prenne le dessus sur les autres. Les personnages sont hauts en couleurs mais le ton est calme et posé, tout en fluidité et en crédibilité.

Je lisais avec plaisir un autre de ses romans.

 

 

[les +] De multiple facettes, des personnages colorés et crédibles, quelques visages déjà connus.

[les -] ...

 

 

Lu dans le cadre de :

Service presse - Amazon Crossing
Challenge gourmand #16 : Vin
Challenge Bookineurs en Couleurs #5.5 : Rouge

 

 

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Bienvenue & Bonne visite !

 

Lunazione : n.f. (italien)
Intervalle de temps entre deux retours consécutifs de la lune à la même phase.
Soit 29 jours, 12 heures, 44 minutes et 2.8 secondes.



Tous les textes et chroniques publiés sont écrits par moi-même sauf indications contraires.
Merci de me prévenir et de mettre un lien vers mon blog si jamais vous souhaitez utiliser l'un de mes textes, même court.



Merci d'être passé, de m'avoir lu et pour vos petits messages ♥
Bonne visite !

Luna.

 

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