Lorsque John Wheelwright évoque avec nostalgie le puzzle invraisemblable de sa jeunesse, un personnage en émerge : Owen, son ami dont la frêle enveloppe dissimulait une volonté de fer, une foi absolue ou la conviction profonde qu'il était l'instrument de Dieu. Cet ange du Bizarre ne s'était-il pas assigné la double tâche de réparer le tort causé à John et de sauver le monde ?
Je n'ai pas le souvenir de mettre autant ennuyée à la lecture d'un livre. Je dois dire que je ne suis même pas certaine que cet article répond au doux nom de chronique littéraire vu le nombre de pages que j'ai tournée en ne lisant que quelques lignes par-ci par-là.
Absolument tout , mais vraiment tout, dans ce bouquin m'a simplement gonflée. Je ne crois pas que ça m'était déjà arrivé !
Cela dit, pour la plupart des lecteurs ce livre est magnifique, au vu des notes sous livraddict (sur 18 votes il y a quand même dix 10/10), alors je ne vous déconseille pas ce livre, au contraire ! Je prendrais sans doute le temps de le relire dans quelques années...
Déjà ça commençait mal. Six cent pages sur du papier cigarette : faut dire que j'ai commencé le livre avec une sacrée appréhension ! Écrit en tout petit, sur du papier blanc immaculé, mes yeux ont morflés : à ne pas lire en plein soleil ! Sans compter qu'avec un peu d'entraînement, on arrive à lire ce qu'il y a d'écrit de l'autre côté de la page avant de l'avoir tournée...
Cela dit, j'aime beaucoup la couverture, simple et épuré... Enfin un point positif !
Ce qui m'a étonné, c'est que j'ai souvent entendu dire que John Irving se servait de son personnage principal pour écrire sur son passé, mais j'ai trouvé que John, ce personnage, n'était pas vraiment naturel, qu'il avait un truc de louche. "Truc" que je suis forcément incapable de dire ce que c'est... Autant dire que je repars également avec des apriori sur l'auteur.
Par contre, j'ai beaucoup aimé le personnage d'Owen : il n'est pas du tout ce dont il a l'air d'être, et ça, ça me plaît. Il a un côté surréaliste très agréable, c'est vraiment un personnage très étonnant...
J'aime bien aussi le personnage d'Hester.
Par contre, et là c'est vraiment un gros point négatif pour moi, l'écriture de John Irving m'a rappelée celle de Donna Tartt dans Le maître des illusions : ils nous en mettent plein la vue, il n'y a pas de doute à avoir dessus. Mais je trouve ça totalement impersonnel (surtout vu le thème !) et limite prétentieux... Pourquoi écrire compliqué quand on peut faire simple (et naturel) ?
Ça apporte peut-être quelque chose à l'histoire (mais quoi ?), mais moi ça me rebute complètement... Autant Balzac et Zola, c'est compliqué pour nous, mais à l'époque c'était simple, alors le naturel est là et c'est plaisant à lire. Mais là...
L'histoire en elle-même est très belle, très touchante, mais je n'aime pas la façon dont elle est racontée.
Je tiens à préciser que mon but premier n'est pas de descendre ce livre, au contraire. Je m'efforce à lui trouver des points positifs. C'est juste que Une prière pour Orwen rassemble tout ce que je ne supporte pas dans un livre. Rien que pour ça il mérite d'être lu !