Perchée sur ses rollers, Julia bat le pavé des puces de la Porte Montmartre, le long du périphérique.
Elle y recherche de vieux appareils photo comme on va aux champignons ; une passion que lui a transmise son père, aujourd'hui disparu.
Kaoku, un étrange brocanteur nouvellement arrivé, lui offre un jour un Weber Fex. Elle découvre une pellicule à l'intérieur, qu'elle s'empresse de faire développer. La vie d'un autre se déroule alors sous ses yeux, non sans faire écho mystérieusement à la sienne.
Bizarrement, je ne saurais pas dire si j'ai réellement apprécié cette histoire ou non. Elle est pourtant très sympathique, réaliste, mais je n'y est pas trouvé d'écho à ma vie... Aucun personnage ne me ressemble ne serait-ce qu'un petit peu, à part le garçon en médecine, mais c'est bien la seule chose qu'on a en commun.
C'est difficile d'apprécié un livre où l'on a rien à faire dedans !
Cela dit, pour autant, j'ai trouvé l'histoire très agréable. Un peu lointaine, intemporelle. Je crois que si je lisais ce livre dans dix ans, comme si je l'avais lu trente ans auparavant, je penserais sans sourciller que ça se passe à l'époque de la lecture, même si des dates nous afirment le contraire...
Le cadre et l'époque importent peu à l'histoire, c'est Julia le centre de notre intérêt, tout le reste autour devient flou.
Autant l'étudiant en médecine et Julia n'ont pas su me toucher, autant j'ai beaucoup apprécié le personnage de Koaku. On sent qu'il fait les choses par passion et curiosité. Bon, il est un peu bizarre, mais ça lui va bien !
Si il y a un personnage avec qui je serais suceptible de bien m'entendre, ce serait lui. Il a des principes et ne fait pas les choses par intérêt. Je crois que c'est le personnage le plus vrai de l'histoire : on ne peut pas douter de ce qu'il dit quand il raconte son histoire, contrairement à d'autres personnages du livre. C'est très agréable.
Une photo de toi est une jolie histoire, mais qui n'a pas su vraiment me toucher...
Essayez quand même, on ne sait jamais ;)