Un vaisseau-monde, perdu dans l'immensité du cosmos. Construit pour désengorger la Terre soumise à la surpopulation. Il navigue en cherchant une planète habitable, au gré du hasard.
Bien que structuré et gouverné, un meurtre va y être commis.
Lilou, vingt ans, vit dans cette communauté de l'errance. Touchée de plein fouet par cet acte abject, elle va apprendre à ses dépens qu'il n'existe de repos que dans l'accomplissement de la vengeance.
Et que sur cette planète de fer et de rouille comme dans l'Ancien Monde, il ne règne qu'une seule règle: la noirceur de l'âme humaine n'a pas de limite.
Après avoir découvert le premier tome du Cycle des centaures de Paul A. Garance, les éditions Booxmaker m'ont contactée pour me présenter les autres titres de leur catalogue. Le résumé d'Un jour à Liévi m'ayant particulièrement intriguée, ils ont eu la gentillesse de me l'envoyer. Merci Charline !
Par le plus grand des hasards ce livre me permet de participer une nouvelle fois au challenge Jacques à dit de metaphorebookaddict avec son titre sans verbe.
J'avais déjà eu l'occasion de découvrir l'écriture de Tom Khéfif à travers Wisky Vaudou et sa nouvelle dans le recueil Des visages (tous les deux disponibles gratuitement sur le site de la maison d'édition). Ces deux histoires tournant autour de son personnage Amarachi, un détective privé, j'étais assez curieuse de savoir ce que l'auteur savait faire d'autre. Et la surprise est très bonne puisque j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt les aventures de Lilou.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance de l'histoire : on a beau savoir qu'on est quelque part dans l'univers, on oublie totalement qu'on se trouve dans une boite de conserve géante et l'on part à l'aventure dans un monde qui ressemble fort au notre, une technologique plus avancée en plus.
L'idée des exosquelettes m'a beaucoup plu : j'aime beaucoup le fait qu'on puisse décupler ses forces avec une nouvelle technologie, de nouveaux médicaments et que seul une petite partie de la population puisse le faire. On retrouvait assez ces éléments dans le film Pacific Rim et ça m'avait déjà marquée (ou l'art de sauter du coq à l'âne... Mais bon, au moins, si vous avez vu le film, vous devez assez comprendre ce que j'écris !).
En soit, la quête de Lilou est très simple puisqu'elle souhaite seulement venger la mort de son père. Et c'est ainsi qu'elle se retrouve a porter cette fameuse armure pour partir à la recherche de l'homme qui serait responsable de toutes ses souffrances. Bon, évidement, c'est un peu plus compliqué que ça et, malgré ses trente petites pages, Un jour à Liévi ne manque vraiment pas de rebondissements.
La fin m'a également beaucoup plu : elle est très ironique en soit. J'aime particulièrement le fait de nous rappeler ainsi que jamais rien n'est gagné et qu'il ne faut jamais relâcher son attention. Ce n'est peut-être pas la morale de l'histoire choisie par l'auteur, mais personnellement, j'ai décidé de voir ça comme ça !
J'ai trouvé que Tom Khéfif avait tout particulièrement réussi son pari de faire autre chose que de l'Amarachi privé, même si il le fait très bien. Il se trouve d'ailleurs que pour le coup, j'ai une petite préférence pour Lilou : c'est sans doute lié au fait qu'elle soit une femme, mais je me suis sentie beaucoup plus proche d'elle que du grand noir qui déjoue les tours des méchants.
Cela dit, il est vrai aussi que Un jour à Liévi est une nouvelle qui a un aspect policier assez développé, mais l'histoire est tellement pleine de douceur ou plutôt d'émotion que l'on ne perçoit pas vraiment cette histoire comme un "polar". Je trouve ça d'autant plus intéressant que ça permet de voir l'écriture de Tom Khéfif sous un autre jour, moins "brut de décoffrage" et plus posé.
Bref, Un jour à Liévi est une lecture très agréable.
[les +] Une Lilou attachante, un ton assez posé, un aspect technologique intéressant.
[les -] ...
Du même auteur :
♦ Des visages
■ Amarachi privé ♦ tome 1 : Whiskey Vaudou