Se déroulant en l'an 2100, Moi L’Indien conte les (més)aventures de Benjamin et Emilie, deux enfants d'une douzaine d'années ignorant tout l’un de l’autre, perdus dans le monde des grands. Benjamin le parisien profite de la nuit pour faire les quatre cents coups. Emilie la provinciale s'ennuie ferme face à une mère qui la délaisse. Lorsque la colère grondant en eux se libérera, chacun fuguera de son côté. Leurs routes se croiseront... L'Ange Farceur qui semble les suivre et se jouer d'eux n'y est peut-être pas pour rien. Emilie et Benjamin tout les oppose, à tel point qu’ils ne pourront plus se séparer. De rencontres en courses-poursuites, d’espoirs en abîmes, les deux enfants poursuivront une ambition folle, un rêve qu’il n’est pas permis d’avoir.
Je viens tout juste de finir de lire la dernière ligne de ce roman et je dois dire que je suis beaucoup moins emballée par cette troisième partie que par les deux précédentes. Pourtant c'était bien parti ! Mais le centième chapitre à profondément renversé toute l'image du livre et des personnages que j'avais sans compter la crédibilité zéro. Bref, je ne l'ai pas du tout apprécié et malheureusement il m'a "gâché" les huit chapitres suivants...
Autrement dit, le parti pris ne m'a pas plu du tout et j'ai bien peur de rester sur cette image. Je vais essayer de vous expliquer tout ça, sans tout dévoilé non plus.
Ce que j'apprécie beaucoup chez Emilie et Benjamin, c'est qu'ils sont à la frontière entre l'enfance et le monde adulte : ils ont beau être mature et ouvert sur le monde et les questions qui les entourent, ils restent de grand enfant et expriment encore avec innocence ce qu'ils voient et ce qu'ils pensent. Alors forcément le chapitre 100 ne pouvait que me déranger (le coup des deux gamins qui s'embrassent pour la première fois, en prime a pleine bouche, sans compter que dans les deux minutes qui suivent ils se retrouvent à poil en train de faire des galipettes (pour la première fois), connaitre un orgasme sans oublier que visiblement Emilie se masturbe régulièrement... Hum-hum, y'a que moi que ça choque (sans parler de la non crédibilité ? Sans compter que pour le coup, je me suis limite sentie dans une position de voyeurisme pédophile, un peu comme dans le livre Lolita de Vladimir Nabokov : les scènes de sexe ne me dérange pas la plupart du temps, mais là, je me suis vraiment sentie mal à l'aise).
Cela dit, j'ai vraiment apprécié certaines de leur remarque fort bien construite et donnant beaucoup de matière à réflexion.
Encore une fois, j'ai beaucoup apprécié l'écriture d'Alexis S.Z. : très agréable à lire et très fluide, bien que parfois difficile à lire dans les (trop) gros paragraphe. Le texte est parfois abrupte mais c'est vraiment ce qui fait son charme ! Cela dit, comme je le disais pour la deuxième partie, je me suis moins focalisée sur le texte que pour la première partie : l'histoire est vraiment pleine de ressource et riche en rebondissement et en rencontre intéressante ce qui fait que je me suis beaucoup plus concentrée sur l'histoire que sur l'écriture très agréable de l'auteur.
Ça m'embête vraiment de mettre un bémol sur cette troisième partie, d'autant plus que les deux premières m'avaient vraiment emballée, mais là, je peux difficilement faire autrement... Cela dit, je suis vraiment curieuse de découvrir les avis des autres lecteurs de Moi l'indien pour voir comment ils ont perçus les personnages et donc ce fameux chapitre 100.
Cela dit, je vous conseille tout de même Moi l'indien : c'est franchement une histoire étonnante (au pire, vous sautez le chapitre en question !).
Merci à Alexis S.Z. de m'avoir très gentiment envoyé les trois parties de son roman Moi l'indien.
La troisième partie (evil give me a deal) est en vente sous format ebook ici.
Du même auteur :
■ Moi l'indien ♦ partie 1 : Les enfants de l'an 2100 ♦ partie 2 : Putains d'Anges-Farceurs