Se déroulant en l'an 2100, Moi L’Indien conte les (més)aventures de Benjamin et Emilie, deux enfants d'une douzaine d'années ignorant tout l’un de l’autre, perdus dans le monde des grands. Benjamin le parisien profite de la nuit pour faire les quatre cents coups. Emilie la provinciale s'ennuie ferme face à une mère qui la délaisse. Lorsque la colère grondant en eux se libérera, chacun fuguera de son côté. Leurs routes se croiseront... L'Ange Farceur qui semble les suivre et se jouer d'eux n'y est peut-être pas pour rien. Emilie et Benjamin tout les oppose, à tel point qu’ils ne pourront plus se séparer. De rencontres en courses-poursuites, d’espoirs en abîmes, les deux enfants poursuivront une ambition folle, un rêve qu’il n’est pas permis d’avoir.
Se déroulant dans le futur, Moi l’Indien ne se classe pourtant pas dans la science-fiction. Ce parcours initiatique se veut à la fois rock n' roll, poétique et intense, avec une pointe de fantastique. La dureté du monde entourant les enfants est brute, crue, sans tabou ni concession. Le rythme « road story » est de mise, composé de moments tragiques, drôles ou sensuels. Une quête utopique au cœur d’un univers partagé entre haine et passion, violence et tendresse.
Je dois dire que mes craintes sur l'histoire se sont évaporées avec cette seconde partie : l'histoire prend un tournant qui n'a vraiment plus rien de déjà vu. C'est vraiment très agréable.
D'autant plus que l'écriture d'Alexis S.Z. est toujours aussi surprenante.
En effet, l'histoire de Putains d'Anges-Farceurs est bien moins conventionnelle que celle du premier tome : on suit maintenant les aventures d'Emilie et Benjamin après leur rencontre. On découvre leur fuite et beaucoup de personnages qu'ils vont rencontrer au fur et à mesure de leur avancée...
J'ai beaucoup aimé ce côté "roman initiatique" où chaque personnage rencontré à sa propre histoire à nous raconter : j'ai vraiment trouvé ça très intéressant et agréable. Les rencontres sont riches et s'adresse aussi bien aux deux enfants qu'aux lecteurs.
L'autre point qui me plaît énormément, c'est qu'une fois cette seconde partie finie, je n'ai rien qui puisse me permettre de dire exactement se qu'il va se passer par la suite. Bien sûr, j'ai quelques idées sur la question, mais absolument rien de concret.
Emilie et Benjamin m'ont davantage plu dans ce tome : je les ai trouvé moins distant que dans Les enfants de l'an 2100. J'imagine que c'est du au fait qu'ils apprennent à se connaître l'un par rapport à l'autre, mais je trouve ce changement vraiment très agréable.
J'ai bien aimé le fait que, malgré leur voyage et le fait qu'ils prennent en maturité, ils gardent leur regard d'enfant et le innocence sur le monde. Ça donne du coup une saveur très particulière à l'histoire et c'est très agréable.
Par contre Zélie et Brian m'ont un peu manqué dans cette partie !
Pour finir, je dirais que l'écriture d'Alexis S.Z. est toujours aussi agréable et pleine de ressource : je suis peut-être un chouïa moins charmée que dans le premier tome, mais d'un autre côté je pense que j'ai plus pris le temps de savourer l'histoire que les mots cette fois.
Cela dit, je pense que c'est aussi du au fait que je connais un peu son écriture maintenant : certaines tournures de phrases m'ont moins surprise, tout comme son vocabulaire haut en couleur. Le rythme des phrases reste tout autant intéressant : je me suis surprise à en relire quelques unes à voix haute, c'est pour dire !
Moi l'indien est vraiment une histoire à découvrir !
Merci à Alexis S.Z. de m'avoir très gentiment envoyé les trois parties de son roman Moi l'indien.
La deuxième partie (Putains d'Anges-farceurs) est en vente sous format ebook ici.
Du même auteur :
■ Moi l'indien ♦ partie 1 : Les enfants de l'an 2100 ♦ partie 3 : Evil give me a deal