Maus raconte la vie de Vladek Spiegelman, rescapé juif des camps nazis, et de son fils, auteur de bandes dessinées, qui cherche un terrain de réconciliation avec son père, sa terrifiante histoire et l'Histoire. Des portes d'Auschwitz aux trottoirs de New York se déroule en deux temps (les années 30 et les années 70) le récit d'une double survie : celle du père, mais aussi celle du fils, qui se débat pour survivre au survivant. Ici, les Nazis sont des chats et les Juifs des souris.
Si il y a bien une BD qu'il faut avoir lu, c'est bien celle-ci.
Je ne sais pas comment j'ai fait pour arriver jusqu'à mes 20 ans sans l'avoir ouvert : tous le monde est unanime sur cette BD, il faut l'avoir lu... Bref, j'ai un peu honte --'
Comment la plupart des élèves, j'ai étudié quelques planches en cours d'histoire, d'allemand, de français et même d'art-plastique (c'est là qu'on se rend compte de l'impact qu'elle peu avoir) et depuis la première que j'ai vu, je me suis promise de la lire un jour. Bon, bah voilà, c'est chose faite ! (ou presque, il me reste le tome 2 !)
Ce premier tome est vraiment bouleversant : on se rend compte à quel point les camps peuvent changer quelqu'un. Le père d'Artie est traumatisé à vie : il ne jette rien au cas où ça puisse lui servir plus tard, il ne supporte pas qu'on laisse quelque chose dans son assiette et rejette la plupart des souvenirs de cette guerre... C'est plus que compréhensible, mais je crois que jusqu'à présent, je n'avais pas réellement pris conscience qu'il y avait aussi un "après camps", qu'à un moment il fallait retourner à une vie normale, mais que la peur, elle, elle reste bien là.
Je suis en train de vous induire en erreur : dans ce premier tome, on ne met pas les pieds dans les camps. L'histoire se passe au tout début de la guerre et le père d'Artie fuit, avec sa famille, se cache et tente de survivre. L'image du chat et de la souris est bien présente, terrifiante même, on sait d'avance que ça va mal se finir...
Ce qui m'a étonnée, c'est que j'avais toujours entendu dire que les gens ne connaissaient pas l'existance des camps de concentration, mais là, on sent clairement la peur des personnages d'y être emmené. Je dois confondre avec les camps d'exterminations...
Maus est vraiment une BD qui nous prend aux tripes : le plus terrifiant dans toute cette histoire, c'est qu'elle est réelle. On ne se sent pas vraiment mal en la lisant, mais elle est plus que bouleversante. C'est plutôt maintenant, en essayant de vous en parler, que je me sens mal ;)
A lire !
Du même auteur :
■ Maus ♦ tome 2 : Et c'est là que mes ennuis ont commencés