Lorenzaccio, Alfred DE MUSSET

 Florence, 1537. Alexandre règne par la terreur, et la vertu a fui. Jusqu'à son cousin Lorenzo qui a changé de visage ! Lui qui était un modèle de pureté, il s'est fait entremetteur. Par mépris, on le surnomme Lorenzaccio. Lorenzaccio ne serait-il qu'un masque ? C'est que Renzo a un projet fou : à lui seul, il veut tuer le tyran. Pour l'approcher, le héros joue le débauché. Mais le rôle n'est pas sans risques. Très vite, le costume lui colle à la peau. Florence et Lorenzaccio, c'est tout comme. Trop divisés pour jamais s'entendre, ils sont tous deux condamnés à mourir.

 
 
 
 
 

Autant, j'avais apprécié On ne badine pas Avec l'Amour, autant là, je suis déçue. Je n'ai pas du tout accroché à l'histoire, je viens juste de finir la pièce, mais je ne pourrais aucunement vous raconter de quoi ça parle. Bref, pour le coup Alfred de Musset m'a fait le même effet que Stendhal (et celui-là ne m'a vraiment pas marqué du tout).

Les personnages ne sont pas spécialement développé, ils sont trop nombreux du coup on oublie facilement qui ils sont. Bref des personnages qui ne m'auront pas marqué pour une histoire qui ne m'a pas non plus marqué.

Ils ne m'ont absolument pas convaincue : je n'ai pas cru à leur personnalité : ils sont trop superficiels, pas assez approfondis, peu crédibles... C'est quand même dommage pour une pièce de théâtre qui n'a absolument rien à voir avec du burlesque !

L'histoire en elle-même me tentait bien, mais j'ai pas vraiment été convaincue : j'étais absolument enchantée par cette lecture jusqu'à ce que je commence à la lire, j'ai vraiment été très vite refroidie !

Lorenzaccio n'est pas une bonne expérience pour moi. j'essayerais peut-être de la relire dans une bonne quinzaine d'années, le temps d'oublier cette mauvaise expérience, donc... (a mon avis je lirais sans doute Jules Verne et Stendahl avant - même si ça m'étonne que ça se produise).

Mon but n'est pas de démonter Alfred de Musset, d'ailleurs il n'a pas eu besoin de moi pour faire ses preuves, mais sur ce sujet nous n'avons pas la même opinion !

D'ailleurs Lorenzaccio est une de ses pièces les plus appréciées, une des pièces de théâtre française les plus appréciées même. Alors ce n'est pas parce que je ne l'ai pas aimée que ça sera votre cas !

Mais bon, Lorenzaccio est a vos risques et périls !

Du même auteur :

♦ On ne badine pas avec l'amour

Comments

[Anthony LC]

Il faut voir sur scène cette pièce de théâtre immontable ! C'est comme lire le Rhinocéros de Ionesco cela peut-être aride, preuvre que le Rhinocéros s'y plait.

[Minyu]

Vraiment ? En ce qui me concerne je la trouve extraordinaire ! Le texte est magnifique, les personnages profonds... Oui, c'est vraiment l'une de mes pièces préférées !

[Luna]

Bah... pas moi :)


Mais je comprends tout à fait qu'elle puisse te plaire !

[Narcisse]

ARGH, c'est l'une de mes pièces préférées de Musset avec "il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée" !!!!
Qu'importe l'intrigue il est vrai complexe parce que politique, la magie de la poésie de cet auteur fonctionne à chaque vers ! C'est un texte sublime !!!

[Luna]

euh...


Plus on s'exprime sur cette pièce et plus je me dis que je n'ai pas du lire la même --'


Contente qu'elle te plaise :)

[voracinephile]

Si j'adhère à ta critique pour Stendhal, je suis un gros gros fan de Lorenzaccio ! On en a fait l'étude complète, et la puissance des thèmes qui sont développés est ahurissante. D'ailleurs tu n'en
parles pas beaucoup dans ta critique, tu parles surtout de la multiplicité des personnages et des lieux. Mais ça, c'est parce qu'il ne voulait pas que cette pièce soit adaptée au théâtre, il
multiplie les intrigues et brise l'unité de lieu pour rendre impossible toute adaptation. Même encore de nos jours, peu de théâtres réussissent à jouer la pièce en entier, ils enlèvent des scènes,
en modifient...
Et parlons juste du thème principal. Lorenzo est un homme vertueux à la base, qui décide un soir de pleine lune de débarrasser le monde d'un tyran. Il est louable. Mais après un attentat raté
contre le pape, il se rabat sur son cousin Alexandre, un dépravé de la pire espèce. Mais pour l'approcher, il doit sacrifier son innocence et faire pire que lui. D'où le gros dilemme : le sacrifice
d'un innocent et le mal qu'il va infliger aux autres pèse-t-il autant que la mort d'un tyran ? Lorenzo est tellement corrompu par ses années d'infiltration qu'il considère maintenant le meurtre du
cousin comme l'unique manière de donner un sens à sa déchéance. Et son geste sera au final totalement inutile. La corruption du pouvoir est ahurissante ! Voilà le thème principal de l'oeuvre. Un
sujet vraiment passionnant. Je parle de ce sujet dans ma critique du film Caligula, même si celui est plus extrême que Lorenzaccio.

[Luna]

Merci de tout raconter mieux que moi. :)


Comme tu as pu le lire dans ma critique, la pièce m'as tellement passionnée que même pas un jour après avoir refermé le lire je ne me souvenais globalement de rien --'


Un jour je prendrais le temps de la relire, mais pas tout de suite !

[theatredufeu]

Je n'ai pas très bien compris votre commentaire. Avez-vous vu la pièce ? C'était avant tout la critique d'une oeuvre jouée...

[Luna]

Non, mais rien n'empêche de lire une pièce de théâtre. Pas besoin de se déplacer pour admirer le talent de Musset, juste d'ouvrir un livre...