Le roman met en scène deux personnages principaux : Santiago, un vieux pêcheur pauvre, et Manolin, jeune garçon tendre. L'histoire se déroule à Cuba, dans un petit port près du Gulf Stream.
Manolin accompagne Santiago à la pêche, mais ils n'ont rien pris depuis 84 jours. Les parents de Manolin qui trouvent que Santiago est « salao » ou « salado », c'est-à-dire malchanceux, décident qu'il embarquera sur un autre bateau, celui-ci ramène en effet trois grosses prises en une semaine!
Chaque soir Manolin voit le vieux revenir bredouille, cela lui cause une grande tristesse, il l'aide à remonter la barque, les lignes et le harpon. La voile, usée et rapiécée, roulée autour du mât, figure le drapeau en berne de la défaite. Le jeune garçon lui trouve de quoi manger et prend soin de lui, il a peur de le voir « partir », il n'est pas question de pitié, mais d'amour et de respect.
C'est un grand classique, c'est donc quasiment inimaginable de ne pas l'avoir lu, et après lecture on comprend rapidement pourquoi. Le Vieil Homme et la Mer c'est une leçon de vie. On est à la fois sur Terre et à la fois dans un autre monde, inconnu et inquiétant. Ce sont quelques pages de rêves et de malheurs. C'est un condensé de vie.
Ernest Hamingway a un style d'écriture très bizarre : il écrit à la fois comme un enfant et comme un adulte. On se retrouve coincé entre deux eaux, ne sachant pas très bien pour quel côté opter. Cela parait dérangeant, mais en fait pas du tout : cette impression sied à merveille à l'histoire, qui, après tout, est extraordinaire : un poisson si énorme peut-il vraiment exister ?
Avec Le Vieil Homme et la Mer, on est en plein imaginaire mais rapporté dans la réalité. C'est à la fois tellement surprenant et gros, mais aussi tellement réaliste. On ne sait pas trop quoi en penser, on veux seulement y croire. Et on y arrive !
Ernest Hemingway nous offre dans Le Vieil Homme et la Mer une très très belle histoire qu'il serait impensable (et non, le mot n'est pas trop fort) de ne pas lire.