Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque.
Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car " qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes ".
C'est son histoire, abominable... et drolatique qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial.
J'avais un peu peur de ce roman car je l'avais classé d'office dans les "difficiles à lire", mais en fait c'est tout le contraire... Il se dévore littéralement ! C'est un gros coup de coeur !
C'est grace au Baby-challenge drame 2012 de livraddict et au Challenge ABC de Nanet que j'ai envie pu le découvrir ;)
Ce qui m'a frappé c'est que, quand on ouvre ce roman et qu'on commence à peine à le lire, notre nez s'amuse à faire des siennes : j'ai eu l'impression de redécouvrir les odeurs qui m'entouraient ! C'est un roman qui se respire... (bon, peut-être aussi que si chez Séphora je n'avais pas failli me renverser totalement le flaçon de Chloé by Chloé sur moi (pas à dire, ce parfum ne me plait vraiment pas. Ça se voit bien que la créatrice est une Stella et pas une Chloé. Elle ne connait absolument rien aux Chloé. Bref, j'aime pas ce parfum (et ce n'est certainement pas parce qu'il porte mon nom ! La preuve : j'aime beaucoup le Chloé de Karl Lagerfeld) cette impression aurait été moins forte.). Ce qui est assez flippant au final !
Bref, tout ça pour dire qu'une fois ce roman commencé, il se vit !
A mon grand étonnement Patrick Süsking a une écriture toute simple : le vocabulaire n'est pas vraiment recherché, plutôt simple et parfois un peu familier sans que ce soit dérangeant car ça colle vraiment à l'esprit moyennageux de l'histoire. Il est très agréable à lire et se lit très vite. J'ai vraiment englouti les 350 pages du livre !
En tout cas, Patrick Süsking m'a totalement eu : j'avoue que je me suis totalement laissé avoir par les sentiments qu'il voulait qu'on ai, sentiments qui seraient du au parfum de Grenouille, le tueur : quand enfant il n'a pas d'odeur, je me suis méfiée de lui et en ai eu peur, mais plus on avance dans l'histoire et qu'il se trouve son parfum, bien qu'il m'inquiétait toujours autant je dois dire qu'il m'a touchée, et ça, je ne m'y attendais pas ! A certains, moment, comme à la fin, je me suis vraiment sentie en adéquation avec les sentiments des personnages alentours : c'est vraiment inquiétant.
Par contre, la fin est un grand n'importe quoi ! Je ne sais pas vraiment quelle sorte de réaction l'auteur attend de nous avec une telle conclusion... cela dit, elle m'a bien fait rire et je n'en suis pas déçue ! Finalement elle colle bien au reste du roman :)
A lire !