En décrochant une bourse à l'université de Hampden, dans le Vermont, Richard Papen ne laisse pas grand chose derrière lui : la Californie, qui lui déplaît ; son adolescence, faite de souvenirs incolores ; et ses parents, avec qui il ne s'entend pas. Hampden est une porte de sortie inespérée, l'opportunité de vivre une nouvelle vie. Passées quelques semaines, il est bientôt attiré par un professeur atypique, Julian Morrow, esthète capricieux qui enseigne les lettres classiques à cinq étudiants apparemment très liés. Contre l'avis de ses professeurs, il tente de s'introduire dans le groupe de ces jeunes gens marginaux sur qui courent les plus folles rumeurs. Et il est loin d'imaginer ce que lui coûtera sa curiosité.
Le maitre des illusions ne sera pas mon livre de l'année mais j'ai bien aimé quand même. C'est un gros pavé de 700 pages, ce n'est pas ce qui me rebute, mais je pense qu'il aurait eu matière à faire plus simple et moins lourd...
Etonnament livraddict classe ce livre dans les drames et ma bibliothèque dans les policiers. Pour le coup, je suis plus d'accord avec livraddict : les meurtres ne sont pas vraiment le centre de l'histoire, plus un point de départ pour les émotions et les actions.
Richard ne m'a pas particulièrement émue : il se pose trop de question, à une tendance à paratiner les faits, il fait toute une montagne de pas grand chose... Un peu comme une fille de 14 ans qui s'intéresse à un garçon ("Il m'a demandé une feuille, tu crois que ça veut dire quelque chose ?"). Il n'a pas gâché ma lecture, mais bon, je ne le porte pas dans mon coeur.
Les autres élèves de Julian sont tous aussi bizarre et étonnant, un peu glauque. On ne sait pas trop que penser d'eux, ils sont vraiment étranges. Jouent-ils un rôle ? Que cachent-ils ? Pendant toute la lecture, on se pose beaucoup de question à leur propos...
Julian est peut-être, finalement, le personnage le plus "normal" de l'histoire, pourtant au début c'est celui qui semble venir tout droit de mars. Mais, il me semble qu'il a les réactions les plus normal face aux découvertes...
Le maître des illusions reste tout de même un lecture sympa', mais je n'ai pas été convaincue : Donna Tartt n'a pas vraiment une écriture des plus simples, elle fait de nombreux détours, donne beaucoup (trop) de détails. Je ne me suis pas ennuyée, mais par moment je n'en étais pas loin...
Par contre, l'histoire m'a bien plu : elle est assez tordue, mais ça ne m'étonnerait pas qu'elle soit probable.
Le maître des illusions plairait sans aucun doute à beaucoup de lecteurs...