" Je vais vous faire un aveu que l'on n'a jamais fait à un mari... " Sincère, tourmentée, la princesse de Clèves ne parvient plus à taire ses sentiments. Elle brûle d'amour depuis trop longtemps pour le duc de Nemours, l'un des plus beaux fleurons de la cour d'Henri II. Son désir est ardent ! Désespéré ! Mais elle a juré fidélité à son époux, le prince de Clèves.
Elle aspire au bonheur et ne peut brader sa vertu. Elle veut aimer sans trahir... Cruel dilemme ! Faut-il donc renoncer au monde ? Faire ainsi le malheur d'un mari et d'un amant ? La mort est-elle préférable aux affres de l'amour ? Du mariage au déchirement, de la pudeur au sacrifice... Madame de La Fayette exprime jusque dans ses plus impudiques silences la langue subtile de la passion.
Certains d'entre vous se souviennent certainement que j'ai horreur des romans trop mieilleux façon Jane Austen... La princesse de Clèves en fait parti, mais contrairement aux autres, je l'ai adoré !
Bon, j'avoue, je l'ai adoré à ma façon : je n'ai pas versé ma petite larme, mais il m'a valu de nombreux sourires, un peu amusés, certe, mais c'était tout de même des sourires... !
La princesse de Clèves est définitivement un livre touchant et non culcul (ça, ça veut bien tout dire !). N'allez cependant pas croire que je n'ai pas pris ce livre au sérieux, vous seriez totalement à côté de la plaque...
Les différents personnages sont vraiment attachants : on ne doute pas de leur sincérité, de leur pudeur ou de leur sentiments. Ils sentent le vrai à plein nez, sans qu'on ait cependant l'impression qu'il en font trop... Les dialogues et les interrogations sont parfois (même souvent) un peu tartes, mais je dois avouer que ça joue plutôt en faveur du charme de La princesse de Clèves...
On m'avait dit que les personnages étaient trop nombreux, que l'on perdait souvent le fil du livre... Mais personnellement, de ce côté là, je n'ai eu aucune difficulté. J'ai beaucoup apprécié les présentations des différents personnages, très positives, trop même : je dois dire qu'elles m'ont beaucoup amusées ! Là aussi, ça fait parti du charme du bouquin...
Je n'aurais qu'une seule critique à faire : l'absence quasi-totale de chapitres ! Le livre est divisé en quatre partie d'une cinquantaine de pages, c'est déjà ça... mais je ne trouve pas ça suffisant ! Sans compter que les paragraphes sont parfois vraiment très longs... Si comme moi vous lisez dans les transports, je pense que ce sera également votre gros point noir !
Pour une fois que romantisme ne rime pas avec gnangnan, ce serait dommage de passer à côté ;)
En bref, La princesse de Clèves est vraiment un livre à lire !