Shakerag, quartier noir de Tupelo, Mississippi. Eté 1955 C'est sur un air de blues joué à l'harmonica que Billie, dix ans, apprend que sa mère va mourir. Face à l’inacceptable, elle décide alors de braver son entourage et de retrouver son père, un musicien de blues autrefois renommé, mais qui vient de passer plusieurs années en prison, un homme dont ni sa mère ni sa grand-mère ne lui parlent jamais. Pour Billie, c'est la seule façon de défier le sort, et de trouver un nouveau point d'encrage dans un monde qu'elle voit encore comme une enfant, mais que l'adolescente qui se pointe en elle pressent plein de mystères et de dangers. Sans savoir qu'en se lançant dans cette quête, elle va faire voler en éclats des secrets enfouis depuis bien longtemps, et révéler une vérité bouleversante sur ses origines.
J'avais totalement craqué sur ce résumé qui sentait bon le blues et la Nouvelle-Orléans des années 50, du coup, quand MOSAIC m'a proposé de me l'envoyer, je ne pouvais qu'accepter (merci !). Et effectivement, j'ai adoré cette histoire !
Beaucoup ne seront pas d'accord avec moi, mais j'ai trouvé que La petite fille de la rue Maple ressemblait par de nombreux côté à La couleur des sentiments de Stockett : même époque, même lieu et même combat. On se retrouve au moment charnière, au moment où tout va basculer, au moment où les "noirs" commencent à se rebeller et où être un "blanc" n'est plus forcément un privilège et commence à devenir un danger...
J'ai trouvé l'histoire très prévisible à partir du moment où l'on découvre le lien qui unit Betty, Cassie et Billie. Après, c'est ce que j'avais envie de lire aussi : je ne vois pas une autre fin à cette histoire.
J'ai vraiment accroché au personnage de Cassie bien que dans les premiers chapitres, elle ne me plaisait pas. Mais plus on la découvre et qu'elle oublie la mort de son mari, plus elle s'attache à Betty Jewel et Billie et plus on la découvre forte, hors de portée des ragots et en amie aimante.
Les moments où elle est avec Betty m'ont tout particulièrement touchée parce que l'on sait qu'elles ne devraient pas être aussi proche et que, quelque part, elles sont comme deux âmes soeurs qui devaient se trouver à un moment où a un autre.
Bizarrement, Billie m'avait beaucoup plu dans les premiers chapitres et m'a de moins en moins touchée plus l'on avançait dans le roman. En fait, c'est ses réactions qui m'ont déplu : je sais qu'il est normal qu'elle réagisse de cette façon, mais vu l'état de sa mère, j'ai trouvé ça assez déplacé et égoïste. Mais bon, elle n'a que 10 ans aussi.
Ah, et Queen, c'est vraiment la meilleure ! ;)
J'ai trouvé l'écriture d'Elaine Hussey très agréable et pleine de douceur. Elle est parfaitement en harmonie avec cette histoire toute douce qui ne manque pourtant pas de sel. Je trouve qu'elle a en quelque sorte le blues dans son écriture et dans son histoire : il y a cette douceur et cette mélancolie qu'on ne retrouve vraiment que dans cette musique...
La petite fille de la rue Maple est vraiment une très belle histoire !
[les +] Une ambiance particulière, des destinées touchantes, une belle amitié.
[les -] Une histoire prévisible.
Merci beaucoup aux Editions Harlequin de m'avoir permis de découvrir Elaine HUSSEY et leur collection MOSAIC :)