Parce qu'elle ne bouge pas et ne pleure pas, se bornant à quelques fonctions essentielles - déglutition, digestion, excrétion -, ses parents l'ont surnommée la Plante.
L'intéressée se considère plutôt, à ce stade, comme un tube. Mais ce tube, c'est Dieu. Le lecteur comprendra vite pourquoi, et apprendra aussi que la vie de Dieu n'est pas éternelle, même au pays du Soleil levant... Avec cette " autobiographie de zéro à trois ans ", la romancière de Stupeur et tremblements, Grand Prix du roman de l'Académie française en 1999, nous révèle des aspects ignorés de sa personnalité et de la vie en général, tout en se montrant plus incisive, plus lucide et plus drôle que jamais.
J'adore Amélie Nothomb, du coup, j'achète toujours ses livres, sans forcément avoir lu leur résumé (tiens, tiens, mais c'est que ça me rappelle le TTT de ce matin !). Souvent, ce sont des bonnes surprises, de très bonnes même, mais parfois, comme aujourd'hui - pour vider ma PAL bleue dans le cadre du Challenge Bookineurs en couleurs de Liyah -, je reste assez perplexe...
En effet, le début de La métaphysique des tubes m'a énormément déroutée : je ne voyais pas du tout où elle voulait en venir, ni même comment elle allait pouvoir faire une histoire avec les différents éléments qu'elle met en place. Du coup, j'ai eu un peu de mal à accroché au début, puis le personnage se réveille et tout devient beaucoup plus attrayant d'un seul coup.
Ce que je retiendrais de cette histoire c'est beaucoup d'ironie : il faut vraiment tout prendre au second degré pour l'apprécier pleinement, sinon, je pense que l'on prend Amélie Nothomb pour une mégalo et l'on ne profite pas de l'humour des différentes situations.
De la même façon, le fait de ne pas savoir réellement où s'arrête la réalité et où commence la fiction m'a beaucoup plu : l'on place nous même les limites de ce que l'on a envie de croire ou non.
J'ai encore une fois beaucoup apprécié l'écriture d'Amélie Nothomb : elle sait rester calme et pourtant son écriture ne manque pas de dynamisme. J'apprécie vraiment son imagination qui me semble sans limite : elle a vraiment cette folie douce si agréable, d'autant plus avec son écriture si posée.
Dommage que le début m'ai autant déstabilisée, sinon, je crois bien que ce livre aurait été un nouveau coup de coeur.
La métaphysique des tubes est une histoire étrange mais très agréable.
[les +] une histoire intéressante et originale, une limite indéterminée entre réalité et fiction, une écriture dynamique et douce.
[les -] un début très déstabilisant.
Du même auteur :
♦ Barbe bleue ♦ Cosmétique de l'ennemi ♦ La nostalgie heureuse ♦ Stupeur et tremblements ♦ Tuer le père ♦ Une forme de vie