Un beau jour, dans une ferme anglaise, les animaux décide de prendre le contrôle et chassent leur propriétaire. Les cochons dirigent la ferme comme une mini société et bientôt des lois sont établies proscrivant de près ou de loin tout ce qui pourrait ressembler ou faire agir les animaux comme des humains. De fil en aiguille, ce microcosme évolue jusqu'à ce qu'on puisse lire parmi les commandements : " Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d'autres. "
Le parallèle avec l'URSS est inévitable quand on lit cette fable animalière. A travers cette société, c'est une véritable critique du totalitarisme d'état que développe Orwell.
J'adore George Orwell, le peu d'oeuvre que j'ai lue de lui a su me convaincre et La ferme des animaux en fait parti ! C'est une histoire qu'on a pratiquement tous étudié au lycée, que ce soit en français comme en histoire... et plus je la relis, plus je comprends son importance.
Et puis Orwell est né le même jour que moi, alors comment ne pourrais-je pas apprécié son talent ? (Oui, je sais, c'est débile comme raison...).
Les personnages ne sont pas vraiment très attachants : ils ne sont pas vraiment décrit, sauf les cochons (Bonaparte et Brille-Babil) mais ils nous évoquent plus de mépris qu'autres choses...
Boule de neige, Edmée, Douce et Malabar m'ont émue : ce sont les personnages qu'on rencontre le plus dans l'histoire, ceux qui pourraient se rendre compte de ce qui se passe, mais qui ne le voit pas toujours... Au final, c'est eux qui casquent.
Et puis, il y a Benjamin, lui il voit certaine choses, en fait part, mais son septicisme ne lui sert pas vraiment...
On ne peut pas éviter le lien à l'histoire occidentale, surtout soviétique. Mais je crois que l'on peut aussi faire un petit rapprochement avec le nazisme...
Je ne sais pas si La ferme des animaux est un livre qui peut nous éviter une autre montée du totalitarisme, ça je n'y crois vraiment pas. Quand le "mal" veut monter il y arrive toujours. Mais c'est le genre de livre qui nous fait réfléchir mais surtout nous invite à ne pas juger les gens qui se retrouvent entrainer là dedans.
On voit comment la mort est inévitable, à quelle fréquence à frappe, l'importance du travail, les belles paroles, l'emprisonnement moral... Je ne crois pas qu'à leur place on aurait pu agir autrement et si quelqu'un me dit que "lui aurait agit autrement", je le range aussitôt dans la cathégorie des "menteurs prétencieux" : il y a certaines choses qu'on ne peut pas savoir tant qu'on ne s'est pas retrouvé face à elles. Et La ferme des animaux le montre bien : une fois qu'on est enrôlé là-dedans, on ne se rend compte de rien, surtout face à d'aussi belles promesses de liberté, de richesse et d'abondance...
[Bon, bah j'aurais encore réussit à faire un paragraphe moralisateur --']
Bref, La ferme des animaux est un livre à lire, qui nous fait réfléchir, comprendre et voir plus loin. Sans compter que George Orwell écrit vraiment bien et que l'histoire est très sympa'...
Il n'y a aucunes bonnes raisons d'échapper à La ferme des animaux !