"La femme devait avoir entre vingt-cinq et trente ans répartis sur un corps dont, malgré la situation, on remarquait qu'il était mince et bien fait, mais rien de cela n'avait plus aucune importance car entre elle et le temps s'ouvrait un vide d'indifférence totale. Couchée sur un plateau d'acier brillant, elle n'était plus qu'un paquet attendant le tampon qui l’expédierait vers le dernier voyage, sans retour ni escales pour d’éventuels remords. La mort est notre seule œuvre qui atteigne la perfection et il nous est interdit de la voir.
Les deux orifices, l'un au-dessus du sein, l'autre près de la gorge, étaient entourés d'auréoles bleutées qui soulignaient l'impact des projectiles sur la peau avant de trouer la chair."
J'ai eu cette nouvelle gratuitement l'autre jour en allant acheter le cadeaux pour ma maman pour la fête des mères. Je dois dire que je n'étais pas spécialement intéressée par celle-ci mais mon envie de lecture courte à eu raison de moi ! Du coup, j'ai enfin découvert le style de Luis Sepulveda et je dois dire que ça m'a donné que davantage envie de découvrir Le vieux qui lisait des romans d'amour.
En soit, l'intrigue de cette petite nouvelle est loin d'être révolutionnaire, toutefois elle est très agréable d'autant plus qu'elle est très mystérieuse. Pendant toute ma lecture j'ai essayé de faire des liens (qui se sont avéré ne pas exister) entre les différents personnages pour tenter de trouver une logique à ces évènements...
Du coup, je dois dire que j'ai trouvé la résolution de l'intrigue un peu trop facile tellement qu'elle est simple ! Mais bon, même avec la fin, le mystère continu ce que je trouve aussi dérangeant qu'agréable.
L'écriture de Luis Sepulveda m'a bien plu : bon, je ne l'ai découvert que sur une petite cinquantaine de pages, mais ça m'a totalement suffit pour avoir envie de découvrir d'autres textes de lui. J'ai beaucoup apprécié son ton posé et son calme apparent.
L'Ange Vengeur est une petite nouvelle très agréable.
[les +] beaucoup de mystère, une narration agréable
[les -] une conclusion un peu trop facile