À neuf ans, dans le Japon d'avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto.
Dotée d'extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu'il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie geisha. Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l'amour : Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs.
Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d'une rivale. Elle rencontrera finalement l'amour...Écrit sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d'un exceptionnel document et le souffle d'un grand roman. Il nous entraîne au cœur d'un univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et raffinement, séduction et mystère.
Ça faisait déjà un très long moment que j'avais envie de découvrir ce livre : en effet, le film sorti il y a quelques années m'avait énormément plu. Mais bon, visiblement, dans ma médiathèque, je n'étais pas la seule à avoir envie de le lire ! Six mois se sont bien écoulés avant que j'arrive à l'emprunter ;)
Et je comprends totalement cet engouement ! Le film est très bien mais le livre l'est encore plus. Pour tout dire, j'avais eu quelques incompréhensions en regardant le film et le livre - plus riche et complet - m'a donné la solution pour certaines de mes questions.
J'ai, en effet, beaucoup aimé la façon dont est décrypté pour nous - pauvre lecteur occidental non initié aux traditions japonaises - le phénomène des Geishas et forcément la lecture n'en est que plus riche en découverte.
Personnellement, je pense que c'est un livre qui peut changer le regard que l'on a sur les Geishas. D'un autre côté, je suis très mal placée pour parler de ça : je ne crois pas que je savais réellement ce qu'était une Geisha avant la sortie du film, alors bon... Mais de Geisha, il en sort une aura sacrée, pure et traditionnelle. Dans le livre, elles sont si respectées qu'on en vient à les respecter nous-mêmes et tant mieux !
J'ai beaucoup aimé l'ambiance du livre pleine de rebondissements, de sentiments et de traditions. C'est vraiment très agréable d'évoluer aux côtés de Chiyo. Cette demoiselle est si douce, calme et pleine de bonne volonté. J'aime beaucoup la façon dont elle se bat pour se faire sa place et quand on voit comment elle était petite, il n'y a vraiment rien d'étonnant à ce qu'elle soit devenue la grande Sayuri ! Sans compter qu'elle m'a beaucoup touchée avec sa motivation pour devenir Geisha.
Il est tout aussi difficile de trouver Hatsumomo sympathique. Cela dit, sans elle l'histoire ne serait rien. C'est grâce à elle qu'on comprend qu'il est difficile de garder une bonne réputation et de ne pas faire les mauvais choix dans un monde sans pitié comme celui des Geishas. Comme quoi ce n'est pas forcément parce qu'on est belle qu'on a rien dans la tête ! Je n'apprécie pas Hatsumomo mais j'ai beaucoup aimé le personnage dans le contexte de l'histoire.
Le dernier point très positif de l'histoire est bien sur l'écriture d'Arthur Golden. C'est lui qui nous impose cette vision des Geisha assez sophistiquée, glamour et surtout romantique. C'est grâce à lui qu'elles ne me sont pas apparues comme des prostituées mais comme des représentatrices d'un art désuet (après tout, entre la cérémonie du thé, la musique, le chant et la danse...) dans notre monde d'aujourd'hui. Sans compter qu'il a vraiment une écriture très agréable et pleine de charme.
Geisha est vraiment une belle histoire.