Félix Grandet a été tonnelier. Grâce à un sens aigu des affaires et une avarice plus que prononcée, il a réussi à faire fortune en profitant des événements de cette époque instable. Autrefois maire de Saumur, il fait maintenant fructifier sa grande fortune tout en faisant croire à sa femme et à sa fille Eugénie qu’ils sont moyennement riches. Les habitants de Saumur, plus au courant de la fortune du père Grandet, voient en Eugénie Grandet le plus beau parti de la ville, et deux notables la courtisent ardemment. Celle-ci, d’une innocence réelle et d'une naïveté prononcée, ne se doute de rien. Jusqu’au jour où arrive son cousin Charles Grandet, fils du frère du père Grandet. Celui-ci est envoyé à Saumur par son père, riche négociant de Paris qui ayant fait faillite éloigne son fils avant de se suicider. C'est Grandet qui annonce son malheur au jeune homme. Plongé dans le désespoir, Charles trouvera dans sa cousine une âme tendre, les deux jeunes gens ne tarderont pas à s'éprendre secrètement l'un de l'autre.
On ne dirait pas comme ça, mais Eugénie Grandet est le premier livre que j'ai lu en 2014 : mais bon, comme j'avais des chroniques plus importantes à rédiger, celle-ci est un peu passée à la trappe... En fait, j'aurais bien attendu encore un peu plus longtemps pour la rédiger (flemmingite aiguë...) mais la session nom de famille du Challenge Lire sous la contrainte de Philippe touche à sa fin ;) D'ailleurs, cette lecture me permet également de participer au challenge New PAL de 2014 de Yukarie !
J'ai particulièrement apprécié cette histoire : j'aime beaucoup les écrits de Balzac et je dois dire que celui-ci m'a particulièrement surprise. Je ne m'attendais pas à un ton si doux, si calme... même si cette histoire n'est pas toute rose, je lui ai trouvé un ton vraiment tranquille et égal. C'est assez déstabilisant de ne pas sentir l'auteur s'enflammer quand moi, je me serais emportée ! Du coup, ça m'a assez freinée dans ma colère (si je peux appeler ça comme ça) en me forçant à prendre du recul et, je crois que, d'une certaine façon, ça m'a permis d'apprécier différemment et un peu plus cette histoire.
L'histoire, justement, peut être jugée simple mais, personnellement, je l'ai surtout trouvée vraie et réelle. Elle a beau avoir plusieurs siècles derrière elle, elle a ce petit truc qui fait qu'elle reste possible et actuelle. J'aime cette histoire d'amour déchu : tout aurait pu être possible et finalement, tout tombe à l'eau... ça nous rappelle forcément quelque chose ! De même, j'ai trouvé dans le rapport des Grandet avec l'argent, un ton très juste et très actuel : certaines choses ne changent pas avec le temps et, visiblement, l'argent et l'amour en font parti !
Le petit truc qui me plait tant dans Balzac c'est qu'il arrive à me faire rêver avec des choses du quotidien, plutôt sombre d'ailleurs. Il a une façon d'aborder les choses, de décrire des situations et des décors, qui me parle : avec lui, je ne sens pas la distance des siècles et j'apprécie ce point. Bon, je doute qu'il aurait su trouver sa place dans notre monde actuel (quoique, on ne sait jamais ! Il avait l'air assez ouvert...) mais il a une simplicité qui fait que l'on se reconnait facilement dans ses textes et que l'on les apprécie d'autant plus.
Un roman que je vous conseille !
[les +] Des sujets qui restent actuels, un ton agréable.
[les -] ...
Du même auteur :
♦ Le chef-d'oeuvre inconnu