Leo Leike était à Boston en exil, le voici qui revient. Il y fuyait la romance épistolaire qui l'unissait en esprit avec Emmi. Elle reposait sur trois principes : pas de rencontres, pas de chair, pas d'avenir. Faut-il mettre un terme à une histoire d'amour où l'on ne connaît pas le visage de l'autre ? Où l'on rêve de tous les possibles ? Où l'on brûle pour un(e) inconnu(e) ? Où les caresses sont interdites ? "Pourquoi veux-tu me rencontrer ?" demande Léo, inquiet. "Parce que je veux que tu en finisses avec l'idée que je veux en finir" répond Emmi, séductrice. Alors, dans ce roman virtuose qui joue avec les codes de l'amour courtois et les pièges de la communication moderne, la farandole continue, le charme agit. Léo et Emmi finiront de s'esquiver pour mieux... s'aimer !
Mouais.
Je ne suis pas convaincue du tout par cette histoire, certe très belle, mais surtout très tarte. Le décor est très sympa', Leo très touchant, mais Emmi me tape vraiment sur les nerfs. D'ailleurs c'est assez bizarre : ça a beau être un roman à deux voix, elle harcèle tellement le pauvre Leo avec ses mails que j'ai vu La septième vague de son côté au lieu d'avoir une vision d'ensemble...
Emmi est radicalement mon opposée : elle hurle ses sentiments à la face entière du monde, les expose au grand jour, s'impatiente, envoie des messages toutes les trente secondes... Elle fait un peu cliché, la "nana accro' et jalouse". Elle est impulsive, dit ce qu'elle pense quand elle le pense, se mêle totalement de la vie de Leo. Elle veut tout savoir de sa vie et au final lui retire sa liberté. Elle m'a totalement étouffée. Pourtant je ne doute pas qu'on pourrait être amie si elle existait vraiment, mais côté coeur, si j'étais un mec, je la fuirais.
Leo, lui m'a bien plu. Il est calme, patient, finalement c'est tout le contraire d'Emmi. Un peu maladroit également et je crois que c'est pour ça qu'ils vont si bien ensemble. Emmi m'a tellement agacée que je ne lui trouve que des qualités.
J'ai beaucoup apprécié les personnages secondaires Jonas et Pamela. On en entend juste parler, mais ils me semble plus que réel.
On ne doute pas de la crédibilité de La septième vague qui reste une histoire très touchante. Je suis sûre que des gens vivent une quelque chose de semblable dans le monde au moment où je vous parle et j'aime beaucoup cette idée. On oublie totalement qu'il y a un auteur derrière ce texte, on en vient réellement à croire à l'existance d'Emmi et Leo. Daniel Glattauer parvient réellement à nous faire croire en des choses qui ne sont pas réelles...
Si vous n'avez pas peur du romantisme, adoré Twilight et pleurer (d'émotion, hein, pas de rire) en lisant Jane Austen, alors ce livre est fait pour vous !
Du même auteur :
■ Emmi et Leo ♦ tome 1 : Quand souffle le vent du nord