Le Professeur Vadim peut être fier de lui: il vient de concevoir la machine ultime, capable de fabriquer aussi bien un sous-marin qu'une glace à la fraise, en quantité infinie et sans la moindre pollution. Cette invention devrait assurer un nouvel âge d'or pour l'humanité, la disparition des maladies et, accessoirement, la suprématie de son pays sur ses rivaux. Flanqué de deux assistants hauts en couleurs, il s'attèle à la mise au point du prototype...
Je remercie les éditions Booxmaker et notamment Charline qui a eu la gentillesse de me faire parvenir cette nouvelle. C'était la première fois que je lisais du steampunk et l'expérience m'a beaucoup plu : autant dire que ce ne sera pas la dernière fois !
Et puis, ce titre me permet de participer une nouvelle fois au challenge Jacques a dit de Metaphorebookaddict.
J'ai beaucoup apprécié le ton de l'histoire : on se trouve dans un monde qui ressemble au notre sans qu'on puisse en déterminer réellement l'époque. L'idée d'une magie présente par cycle m'a énormément plu, notamment parce qu'on ne peut s'empêcher de penser que, si ça se trouve, c'est notre monde à nous ! L'histoire de Deus ex Machina se déroule justement au moment où la magie doit disparaitre Vadim est donc chargé de construire une machine capable d'emmagasiner toute la magie terrestre.
J'ai beaucoup apprécier partager les doutes de Vadim et ses méfiances vis-à-vis de ses collaborateurs. Avec lui, on comprend rapidement tout l'enjeu que cette machine a pour le bien de son peuple. On adhère totalement à ses pensées, à ses convictions et on en vient à se méfier des personnages qu'il n'apprécie pas. On ne subit par pour autant un lavage de cerveau, mais on devient rapidement persuadé que cette machine va pouvoir sauver Atlantis de la perte de la magie.
La fin m'a énormément plu : elle nous met face à une réalité qu'on a occulté bien qu'elle était pourtant sous nos yeux. Cette prise de conscience est d'autant plus forte qu'elle vient d'un personnage pour lequel j'avais peu de sympathie : du coup, le dernier chapitre m'a fait réellement changer d'avis sur chacun des personnages et remet en question toutes les convictions que j'avais acquise depuis le début de la nouvelle. J'ai beaucoup aimé ce réveil : c'est (un peu) comme si je m'étais faite endoctrinée par Vadim.
L'écriture d'Alex Evans m'a beaucoup plu : elle est claire, sans chichis, adaptée à un lecteur qui découvre le genre. Le langage est un peu technique par moment, mais, même si je ne connais rien à tout ça, je ne me suis pas sentie perdue, et ce, à aucun moment de ma lecture.
Deus es Machina est vraiment une lecture très agréable.
[les +] Une écriture agréable, une histoire sympathique, un retournement de situation très intéressant.
[les -] Un langage un peu trop "technique" parfois.