"Sans le vouloir, j'avais commis le crime parfait : personne ne m'avait vu venir, à part la victime.
La preuve, c'est que je suis toujours en liberté."
C'est dans le hall d'un aéroport que tout a commencé. Il savait que ce serait lui. La victime parfaite. Le coupable désigné d'avance. Il lui a suffi de parler. Et d'attendre que le piège se referme.
C'est dans le hall d'un aéroport que tout s'est terminé. De toute façon, le hasard n'existe pas.
Ce qui est bien avec Amélie Nothomb, c'est qu'on ne sait jamais à l'avance comment ça va se finir, c'est toujours une surprise ! Il y a toujours une certaine lueur de folie dans ses livres, de la folie douce, agréable à lire. Ces livres ressemblent étrangement à des rêves et j'aime beaucoup cette impression.
Dans Cosmetique de l'ennemi on se retrouve face à deux personnages dans un aéroport. Tout le livre est un dialogue, étrange, perturbant d'un "fou" qui semble tout faire pour embêter son interlocuteur : les révélation sont importantes, les caractères forts, ça s'échauffe, on cherche la vérité sans vraiment savoir où elle se trouve...
La fin est magistrale, magnifique, avec les dernières pages ont s'attend à ce qu'elle soit comme ça, sans l'espérer, pour savoir enfin qu'elle était cette vérité. On n'est pas déçus, le roman est à la hauteur de nos espérances.
Bizarrement les personnages ne sont pas vraiment attachants, ils nous semblent assez lointain, on ne se sent pas proche d'eux. Je suppose que c'est un choix d'Amélie Nothomb, car je n'est pas le souvenir de mettre senti proche un jour d'un de ses personnages. Ca accentue le côté 'rêve" du livre, quand on le lit on est à fond dedans, mais une fois terminé, on se retrouve de nouveau loin de l'histoire, sans oublié le moment flotement ou l'on pense à ce qu'on vient de lire... Cependant les personnages sont bien construits et ne sont pas "superficiels", ce sont des personnages "finis".
Cosmétique de l'ennemi vaut le coup d'être lu, tentez le coup !
Du même auteur :
♦ Barbe bleue ♦ La métaphysique des tubes ♦ La nostalgie heureuse ♦ Stupeur et tremblements ♦ Tuer le père ♦ Une forme de vie