Imaginez... La fin du cours vient de sonner. " Pour la semaine prochaine, dit la prof de français, vous ne lirez pas le chapitre 9. Il est interdit de finir le livre, ni même de le continuer. C'est bien compris ? (Là, les élèves soupirent) Et surtout : interdiction d'en faire un résumé. " Peine perdue... Trois heures plus tard, en rentrant du travail, les parents trouvent leur progéniture en train de lire avant même d'avoir fini de regarder télé ! " Montre-moi tes dessins animés ! gronde le père. Et ta série américaine, tu l'as fini au moins ? C'était pour demain, je crois ? Je te préviens, si tu continues comme ça, tu passeras ton weekend devant la télé jusqu'à ce que tu aies tout vu ! " Parfois, je me dis qu'il suffirait d'interdire les livres aux enfants pour leur donner envie de lire...
Avant ce livre Mikaël Ollivier était mon Dieu.
Après, j'ai réalisé qu'il était fondamentalement normal : pas de crayon magique, pas de cerveaux sur-développé, que du plaisir à écrire en fait.
Je ne peux pas dire que je me suis comparée à lui - en fait si - mais on est très différent, je crois qu'au fond je ressemble plus à Yann (Sauf que moi je n'ai jamais lu Guerre et Paix) : un livre toujours à la main et une grande envie d'écrire (d'ailleurs, personne ne le sait, mais j'ai écris mon premier livre vers 3 ans, avec les illustrations de moi-même, librement inspiré d'un très grand chef-d'oeuvre de Disney : mon livre s'appelait Blanche Neige et les sept Nains...).
Ce qui me plaît dans ce livre, c'est que le fait que rien n'est écrit d'avance (je parle de destin là) : c'est assez contradictoire d'être écrivain et de ne pas avoir su apprécier réellement un livre avant la sortie du lycée...
Mais bon, c'est aussi le charme du livre, en plus de la véracité des propos (il ne nous mentirais quand même pas ?). Le ton aussi de ces confidences est sympa' et honnête : la première fois que j'ai lu Celui qui n'aimait pas les livres, j'ai trouvé super mignon le fait de s'adresser régulièrement, au détour d'une ligne, à sa famille...
D'ailleurs - mais ce n'est qu'une réflexion personnelle - je me demande si ses enfants s'appellent Madeleine et Camille en hommage à la Comtesse de Ségur... Si un jour, je le croise, il faudrait que je lui demande (genre ! Je n'oserais jamais --').
Bref, j'aime ce livre. Parce qu'il parle de choses simples et qu'on se retrouve tous dedans à un moment où à un autre.
N'allez pas croire que Mikaël Ollivier me fait le même effet que Robert Pattinson sur une minette de 13 ans (voyons, je sais me tenir en public, moi ) : je ne me considère pas une fan ! Je ne serais pas capable de le reconnaître dans une rue et je ne connais pas le moindre détail sur sa vie (sauf que qu'il consent à nous raconter justement dans Celui qui n'aimait pas lire) mais j'apprécie ses mots et je pense avoir un peu le même univers que lui... Et puis, à la maison, c'est quand même le seul auteur qu'on apprécie tous les quatre !
Vous n'avez absolument aucunes bonnes raisons pour ne pas lire Celui qui n'aimait pas lire de Mikaël Ollivier !
Du même auteur :
♦ Hier encore mon père était mort ♦ Plus jamais sans elle