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14 février 2023 2 14 /02 /février /2023 06:00

 

 

 

 

 

Let You Love Me
Kennedy RYAN

Harlequin - 2020
Ebook (epub) - 300 pages

 

 

 

 

  

 

Gérer la carrière du musicien le plus prometteur de la décennie, Bristol sait le faire : c'est son métier. Mais résister au désir magnétique qui les lie, ça, c'est sa hantise.

Bristol doit se rendre à l'évidence : huit ans après la semaine magique qu'elle a passée avec lui, Grip, le meilleur ami de son frère, n'a rien perdu de son talent, ni de son charme. Celui qui composait pour sortir de la misère des ghettos est devenu l'un des plus grands espoirs du hip-hop et la tentation incarnée. Irrésistible, envoûtant et désormais célèbre, il a réveillé d'un simple regard les sentiments vertigineux qu'elle a longtemps réprimés. Elle a toujours su qu'il réussirait. Tout comme elle a toujours su que leur relation n'avait aucun avenir. Mais aujourd'hui, c'est elle, Bristol, qui va devoir manager sa carrière. Tout en cachant les sensations explosives que Grip provoque encore en elle. Son défi : rester professionnelle. Son problème : Grip n'a aucune intention de renoncer à elle...

 

 

Honnêtement, j'ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire qui, sur le papier avait tout pout me plaire avec son cadre pailleté de stars de la musique. En effet, la petite midinette en moi craque toujours autant pour ces histoires mettant en scène des rencontres avec des célébrités craquantes et qui me rappellent ce que j'aimais bien m'imaginer quand j'étais encore ado (quoique, Cillian Murphy aurait largement de quoi alimenter mon imagination encore aujourd'hui. Déso', Johnny et Julian ;D #desopasdeso). Bref, ce genre de romance fait toujours échos à de vieux souvenirs et j'ai donc, habituellement, une certaine facilité à me projeter dedans. Là, dans Let You Love Me, cela a été différent mais je pense que c'est dû, en grande partie, à Bristol et au monde d'où elle vient. S'il est facile de s'attacher à Grip, il est difficile de s'identifier à la jeune femme qui vient d'un milieu extrêmement aisé mais froid et divisé. Cela dit, je ne suis pas une grande fan de rap mais j'ai vraiment apprécié découvrir un peu l'envers du décor avec ce livre.

Je n'ai pas vraiment été fan de la relation entre Bristol et Grip. S'il est évident qu'ils sont faits l'un pour l'autre, je n'ai pas toujours trouvé leur attitude très cohérente. Vraiment, je pense qu'une bonne conversation aurait pu éviter d'en arriver là (bon, après, tout est toujours question de timing) : si Bristol avait clairement dit à Grip qu'elle avait peur de finir comme sa mère, il aurait sans doute réussi à lui prouver - bien avant - qu'elle pouvait lui faire confiance. De même, je les ai trouvés un peu tordus, surtout Bristol. Ça semble normal qu'ils essaient de passer à autre chose tant leurs sentiments sont difficiles à effacer mais je ne pense pas que fourrer Qwest dans le lit de Grip et s'exhiber avec son ex chelou pour s'assurer de l'efficacité du plan était la meilleure chose à faire. Si cela ajoute sans aucun doute du piment à cette histoire, je ne peux m'empêcher de trouver ça débile. De même, les rebondissements liés à Parker sont finalement un peu fades : vu le pouvoir qu'il a, je m'attendais à ce que les coups tordus se multiplient et soient beaucoup plus difficiles à contrer. Il en va de même par rapport aux intrigues familiales autour de Bristol, de Rhyson et de leurs parents : j'aurais bien aimé que ce soit davantage approfondis afin d'apporter une intrigue supplémentaire un peu différente.

Clairement, ce que j'ai préféré dans ce livre, c'est ce rapport à la violence ordinaire que subissent les personnes noires. Si on en entend parler sur les réseaux sociaux et que le mouvement black lives matter a mis en évidence beaucoup de sujets dérangeants, ce n'est pas pour autant que l'on se rend réellement compte de la portée de cette "différence". C'est un peu comme le harcèlement de rue : si on n'est pas une femme, c'est vraiment difficile à comprendre à quel point cela peut-être agaçant, agressif et, parfois même, terrifiant. J'ai aimé le fait que Bristol dise qu'elle trouvait les vidéos des relations avec les flics lui semblaient parfois un peu surjouées car c'est vraiment ce que l'on peut ressentir quand on ne connaît pas (ou quand l'on voit la petite frappe du quartier provoquer les forces de l'ordre pour qu'elles se plantent pendant que son ami film #histoirevraie) et, surtout, que l'on n'y est pas confronté tous les jours. Cela dit, ce qui m'a le plus étonnée, c'est la sororité entre femmes de couleurs pour garder "leurs hommes" pour elles. Perso', je n'ai jamais eu l'impression que les hommes noirs qui réussissent finissent avec des femmes blanches, tout comme je n'ai pas l'impression que seuls les hommes de couleur qui réussissent sont attirants. Peut-être que c'est quelque chose qui se vérifie côté USA mais ça ne m'a jamais frappée jusqu'à présent en France.

 

Bristol m'a vraiment laissée de marbre tant je ne me suis pas du tout reconnue en elle. Par contre, je nous ai trouvée assez similaires à tenir davantage compte des différences culturelles du fait des milieux où l'on a grandi que de la couleur de peau. Si notre apparence stipule de nos origines, c'est notre éducation qui fait ce que l'on est vraiment. Chez Bristol, j'ai aimé sa manière de s'affirmer sans détour et de faire avancer ses projets. Elle est redoutable en affaires et j'imagine que c'est donc plutôt agréable de travailler en sa compagnie. Par contre, je l'ai trouvée assez sexualisée, notamment dans les descriptions vestimentaires... Avec sa manière de se mettre minable en soirée, je l'ai trouvée parfois à la limite du vulgaire.

Grip m'a bien plu par son côté très solaire. Il prend beaucoup de place mais il est très agréable d'être en sa compagnie. J'ai trouvé intéressant l'engagement personnel qu'il met dans ses chansons, lui donnant l'allure d'un porte-parole moderne, ayant les pieds sur terre et, surtout, étant fier d'où il vient.

 

C'était la première fois que je lisais un roman de Kennedy RYAN et j'ai plutôt passé un bon moment. Si je n'ai pas été particulièrement sensible au rythme plutôt plat de son histoire, j'en ai apprécié les messages actuels qu'elle y diffuse. Je trouve que les images sont particulièrement bien choisies, nous permettant de nous rendre compte de choses auxquelles nous ne sommes pas exposés. Et, surtout, j'y ai apprécié cette notion de sororité très fortes chez les femmes de l'entourage de Grip. Elles sont toutes très fortes et admirables.

Une romance qui force à la remise en question.

 

 

[les +] Un cadre atypique, des questions d'aujourd'hui.

[les -] Des rebondissements un peu fatigants où, au contraire, trop peu exploités.

 

 

Lu dans le cadre de :

Service presse - Harlequin (Netgalley)

Challenge Bookineurs en Couleurs #5.11 : VIOLETTE
Challenge gourmand #18 : Fruit

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