Plus jamais sans elle
Mikaël OLLIVIER
France Loisirs - 2013
272 pages
Le jour de ses dix-huit ans, Alan n'a qu'un souhait, rencontrer celle qu'il n'a jamais vue, dont il ne sait rien, pas même le nom : sa mère. Un voeu qui va faire basculer sa vie.
Car pour rejoindre Ellen, cette femme armée, rebelle et solitaire, mais surtout pour la sauver et rester à ses côtés, il va lui falloir devenir un autre.
Lui qui n'a jamais voyagé va parcourir l'Europe de Londres jusqu'à Sofia, en passant par Prague et le Grand Nord. Lui qui a toujours obéi va transgresser les lois et affronter police et truands. Lui que son père a toujours protégé va apprendre à n'avoir peur de rien... Sauf de perdre celle qu'il a eu tant de mal à retrouver.
Mikaël Ollivier est l'un de mes auteurs doudous, de ceux dont je garde les livres pour une occasion spéciale. Plus jamais sans elle était le dernier de l'auteur qui traînait dans ma PAL, autant dire que je le couvais jusqu'à la session rouge du Challenge Bookineurs en Couleurs. Après tout, il n'allait pas rester là indéfiniment !
Franchement, je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'histoire. Bon, encore une fois, si j'avais lu le résumé j'aurais su. Cela dit, la surprise a été très bonne ! J'aime beaucoup ce genre de roman ou l'aventure se mêle à une intrigue plus policière. J'ai aimé le prétexte à cette histoire et le mystère qui perdure presque tout au long de ce livre : qui est donc sa mère ? Comment son père l'a rencontrée ?
J'ai trouvé intéressant la façon dont les événements s'enchaînent, à bon rythme. On a du mal à comprendre ce qu'il se passe, tout comme les personnages. L'émotion est là, la tension aussi. J'ai réellement pris plaisir à essayer de démêler le vrai du faux et tenter de comprendre comment ils ont pu en arriver là.
J'ai également apprécié la conclusion et ce que l'on apprend sur la famille d'Alan : tout est d'une logique troublante. Ce n'est pas forcément facile à comprendre, parce que l'on a pas la même vie qu'eux, mais leurs choix sont compréhensibles et crédibles.
La fin pourrait être triste, mais finalement c'est surtout l'espoir que je retiens et ce, sous plein de forme différente. L'espoir d'être réuni, celui que les gens que l'on aime aillent bien, que la vie continue.
Alan est un jeune homme très attachant : il a ce côté un peu trop lisse du gamin parfait, mais, sous le feu de l'action, on en vient un peu à l'oublier pour n'en voir que son courage et son envie de se battre. Le moment de la plage m'a beaucoup touchée, parce qu'au fond, on sent vraiment que c'est quelqu'un de bien avec des valeurs fortes et qu'il en va de même pour son père qui ferait vraiment tout pour qu'il aille bien. J'aime beaucoup la force tranquille que dégage ce dernier.
Ellen est quelqu'un de très surprenant : en partant à sa rencontre, on se pose vraiment des tas de question pour essayer de déterminer qui elle est vraiment et ce qu'il en est de la réalité voire même de la vérité. Elle est assez surprenante mais le regard de mère qu'elle pose sur Alan réchauffe incroyablement bien les coeurs.
J'ai vraiment pris plaisir à découvrir ce livre de Mikaël Ollivier mais je suis maintenant bien embêtée : j'ai très envie de lire un de ses petits derniers mais je n'en ai plus dans ma PAL ! ;)
J'apprécie vraiment son écriture sans complexe, imagée et qui parle aussi bien aux adolescents qu'aux parents. C'est le genre d'histoire un peu difficile qui sont abordées tranquillement et avec simplicité ce qui nous permet également de se poser pour réfléchir calmement à toutes ces questions...
Un bon moment !
[les +] Une histoire riche en rebondissement, un sujet qui amène à réflexion.
[les -] Un ton un peu plus adulte ne m'aurait pas déplu.
Lu dans le cadre de :
Challenge Gourmand #6 - Gâteau
Challenge Bookineurs en Couleurs #3.3 : Rouge
Du même auteur :
♦ Celui qui n'aimait pas lire ♦ Hier encore mon père était mort