L’ombre d’une reine noire
La guerre des serpents, tome 1
Raymond E. FEIST
Editions Milady – 2013
598 pages
Erik de Darkmoor, fils illégitime d’un baron, s’enfuit vers la cité de Krondor après avoir tué accidentellement son demi-frère. Condamnés à mort, Erik et Rupert, son ami d’enfance, échappent à leur sort en acceptant une mission désespérée contre les Pantahians. Ces créatures reptiliennes préparent la conquête de Midkemia et le retour de leur déesse Alma-Lodaka.
Encore un livre piqué dans la bibliothèque de mon père pour vider un peu ma PAL « Noir » en vue de la dernière session du Challenge Un mot, des titres. La couverture ne me donnait pas du tout envie de me lancer dans cette lecture, pas même le nom de l’auteur qui ne m’était pourtant pas inconnu…
Quelle n’a donc pas été ma surprise quand j’ai découvert un nom bien connu au détour d’une ligne : Krondor. Cette découverte m’a ramené quelques années en arrière (bon, ok, au moins dix) quand mon père m’avait fait découvrir Pug et sa saga La guerre de la faille.
Le début de l’histoire m’a vraiment emballée : Erik et Rupert sont très sympathiques et leur histoire m’a tout de suite plu. J’ai apprécié la course poursuite avec les forces de l’ordre suite à leur meurtre ainsi que leur procès qui était vraiment impressionnant. Puis, l’histoire est devenue assez bizarre : le camp d’entrainement était tout de même assez intéressant mais ils m’ont perdu en chemin lors des derniers préparatifs de la bataille… Il faut dire aussi que ça ne collait plus tellement avec le début du livre, du coup, je n’étais plus dans le même état d’esprit.
Par contre, j’ai apprécié les différents voyages et la diversité des gens que l’on rencontre et qui ne sont pas forcément ceux qu’ils ont l’air d’être. Je pense notamment aux compagnons de bagne des deux amis qui se révèlent plutôt cools même si ce sont tous des assassins (ou presque).
J’ai également apprécié la dimension plus discrète que l’on découvre dans cette histoire et dans laquelle on revoit rapidement Pug.
La fin est assez chouette : en soit, c’est une vraie fin ce que j’aime beaucoup. On peut s’arrêter là sans soucis : on a une jolie conclusion. J’aime bien ce principe de ne pas forcer les gens à acheter la suite pour connaitre la fin d’une histoire (même si, les gens achèteront tout de même la suite !).
Erik et Rupert sont tous les deux très sympathiques bien qu’ils soient très différents l’un de l’autre. Rupert est un tchatcheur tandis qu’Erik est davantage brut de décoffrage bien que l’on sente très bien ses racines nobles dans ses faits et gestes mais également dans certaines de ses valeurs. Leur amitié est vraiment apaisante : ils peuvent réellement compter l’un sur l’autre dans les moments les plus difficiles et sont comme des frères. Difficile d’imaginer que leur chemin pourrait se séparer un jour…
J’ai été ravie de retrouver l’écriture de Raymond E. Feist même si, comme je le disais plus haut, au début, j’avais totalement zappé qui était le bonhomme ! Son écriture dynamique et ses personnages humains sont vraiment une force pour la crédibilité de ses romans et je lirais avec plaisir la suite de cette histoire.
Un très bon début.
[les +] Un début vraiment bien.
[les -] Une suite très différente.
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