Pierre, feuille, ciseaux
Catherine KALENGULA
Hachette - 2013
304 pages
Alice a perdu ses parents dans un accident de voiture. Accueillie par sa grand-mère qui vit à Oxford en Angleterre, elle s'enferme peu à peu dans une bulle de solitude et de souffrance.
Shane est un jeune homme rebelle et torturé. Adopté par un couple d'Anglais lorsqu'il était petit, il sent que ses origines coréennes et la difficulté d'être différent l'éloigne de ses parents adoptifs.Artiste contrarié, il se console dans les bras de jeunes femmes qu'il rejette ensuite sans scrupule.
Tout sépare donc Alice et Shane, qui vont se trouver pourtant être réunis, le temps d'une panne d'ascenseur. A la faveur de l'obscurité, les carapaces se fissurent, des liens se nouent, une étincelle naît. Alice parviendra-t-elle à apaiser la colère et la violence de Shane ? Shane pourra-t-il redonner à Alice le goût de la vie ?
Honnêtement, je n'avais pas prévu du tout de lire ce livre : un weekend que je rentrais chez moi pendant mon stage, ma mère m'a dit que la petite soeur avait emprunté un livre top à la bibliothèque et qu'il fallait absolument que je le lise. Du coup, le lendemain, c'était fait.
Franchement, j'ai bien aimé ce livre mais je ne suis pas certaine que j'étais dans le bon état d'esprit quand je l'ai lu. L'histoire est toute mignonne et douce, un peu à la Simone Elkeles, mais elle est un peu clichée dans son côté chick-lit YA avec le méchant bad boy et la jeune fille un peu perdue... Cela dit, c'est une histoire doudou, qui met du baume au coeur et qui redonne le sourire. Typiquement le genre de livre que je pourrai conseiller à une copine qui ne va pas très bien ou offrir à quelqu'un.
J'ai beaucoup apprécié les différentes rencontres entre Alice et Shane. Elles sont créatives et inattendues, elles ont ce petit côté magique qui nous fait rêver même si elles ne se passent pas toujours bien. En fait, même si elles sortent un peu de l'ordinaire, elles sont vraiment crédibles.
J'ai vraiment été touchée par les sentiments très forts que l'on retrouve tout au long de cette histoire, notamment à travers le passé d'Alice. Je trouve que ses sentiments sont remarquablement transmis et mettent vraiment mal à l'aise par moment par la force de sa douleur...
J'ai trouvé Alice très crédible dans sa douleur et m'a rappelé une copine qui a également vécu des moments pas facile (bisous mon K-nar !) et qui a réagit d'une manière assez similaire. Toutes les deux ont la même douceur et portent beaucoup d'attention à leur proche, faisant passer leur bonheur bien avant le leur. Du coup, fatalement, par cette ressemblance, Alice m'a beaucoup touchée et émue.
L'amie d'Alice (15 jours après et le livre rendu à la médiathèque, j'ai oublié son nom) m'a également beaucoup plu. J'ai aimé son dynamisme et sa volonté a faire ce qu'elle a réellement envie de faire dans sa vie malgré la pression familiale. Elle est pleine de pensées positives même si on sent que la vie n'est pas facile tous les jours chez elle.
Shane m'a moins convaincue : il est plus cliché. C'est le beau mâle, riche, torturé, qui court après tout ce qui bouge puisqu'il n'a pas encore rencontré le vrai amour qui le remettra dans le droit chemin et l'aidera a réaliser ses rêves les plus fous (et le réconcillier avec ses parents).
J'avais déjà eu l'occasion de découvrir l'écriture de Catherine Kalengula à travers son roman Obsession que j'avais beaucoup apprécié. Du coup, c'est vraiment avec plaisir que j'ai retrouvé son écriture douce, fluide et tout en émotions. Ces deux textes sont vraiment très différents mais se révèlent assez proches par la communication des sentiments des personnages.
Une lecture douce et tendre que je vous recommande.
[les +] Mignon, doux, crédible.
[les -] Un peu cliché.
Lu dans le cadre :