Que nos vies aient l'air d'un film parfait
Carole FIVES
Le Passage - 2012
160 pages
Certains pensent que le divorce, ça ne sépare que les adultes. Années 80. Déferlante rose sur la France. Première grosse vague de divorces aussi. à la télé, Gainsbourg, Benny Hill et le Top 50. Un frère et une sœur sont éloignés. Vacances, calendriers, zone A, zone B. La séparation est vécue différemment par chacun. Chacun son film, sa version, le père, la mère, la sœur. Chacun sa chanson. Un seul se tait, le cadet. Lui, ne parle pas, il attend. Huit ans, neuf ans, dix ans…
Dans les familles, les drames se jouent mais ne se disent pas. Huit ans, vingt ans trente ans… Que nos vies aient l’air d’un film parfait est un livre sur l’amour fraternel, celui qui seul permet de traverser ces années sauvages, ces plages d’enfance.
A la bibliothèque, la taille et le titre de ce livre m'ont tout de suite fait tilt : j'avais envie de lectures courtes et différentes de ce que je pouvais lire habituellement, autant dire que celui-ci avait tout pour me plaire !
Mais, il ne m'a pas plu, mais vraiment pas. Je savais à peu près à quoi m'attendre après avoir lu le résumé en diagonale, mais le texte et l'écriture de Carole Hives m'ont vraiment rebutés.
J'ai trouvé le récit vraiment décousu : on passe sans cesse d'un personnage à l'autre (le père, la mère, la fille nous racontent leur version à tour de rôle), sans qu'on sache réellement qui parle tant le vocabulaire est le même pour tout le monde (à 40, 15, 10 ans, on ne parle pas de la même façon, quand même !). J'ai été également dérangée par le fait que le "il" se substitue parfois au "je"... De même, quand on ne change pas de narrateur, c'est d'époque : bien que l'histoire aille plutôt vers l'avant, il y a régulièrement des retours en arrière qui ont fait que je ne savais plus trop où j'en était. Ça aurait été tellement plus simple si les personnages et les années étaient indiqués !
L'histoire en elle-même ne m'a pas particulièrement plu : j'ai trouvé qu'elle allait trop loin notamment avec la mère. Je suis trop jeune pour avoir connu les années 80 mais au travers de ce livre, je n'ai pas eu envie d'approfondir mes connaissances sur le sujet : ça m'a assez rebutée. Je crois que c'est également du au fait que l'on ne s'identifie par aux personnages : ils sont assez froids ce qui ne m'a pas donné envie de les connaitre.
L'écriture de Carole Hives n'est pas désagréable mais le ton qu'elle a donné à son histoire m'a déplu : c'est trop froid, trop distant et je n'ai pas trouvé forcément les faits très crédibles. Je pense que c'est notamment du au fait que le monde qu'elle décrit n'est pas le mien, mais le sien est vraiment trop négatif pour que j'apprécie vraiment cette lecture. Cela dit, si j'ai l'occasion de découvrir un autre de ses textes, je le ferais : son écriture est assez intéressante et agréable.
Une histoire que je n'ai pas apprécié.
[les +] Une écriture intéressante et agréable.
[les -] Trop froid, trop distant, trop négatif.